5 S6 S U B
tnale proprement dite , favoir divers fels , line eâû !
Superflue, ou la partie de la boiflon Jurabondante à
la réparation bu à la nutrition, les diverfes humeurs
excrémenticielles , bile, urine, falive, &c. ou du
moins leurs matériaux, &c. Auffi trouvera-t-on dans
ce Di&ionnaire un article particulier Sang , [Chimie.
) Voye{ cet article.
On trouvera auffi un article particulier G raisse ,
( Chimie. ) & un article La it , ( Chimie. )
Les divers excrémens des animaux, loit folides -,
jfoit fluides, foit généraux, communs , ou du moins
très-ordinaires, comme la matière fécale, la bile,
ïa falive, l’urine , foit particuliers à quelques animaux
comme cajloreum, civette , mufe, &c. ayant
chacun une compofition particulière, il en eft traité
dans des articles particuliers. Voye{ Bile , Fécale
Matière , Sa l iv e , Urine , &c. Cive tt e ,
Musc.
Les Chimiftes n’ont point découvert encore la
conftitution chimique fpéciale de la femence des
animaux ; ils ne connoiflent dans cette liqueur que
les qualités communes de la lymphe.
Les produits pierreux de plufieurs animaux , tels
que les coquilles, les taies cruflce , les coquilles
d’oe uf, les perles, les pierres ou calculs, les bé-
foards , &c. doivent être rangés abfolument dans la
claffe des pierres, 6c dans le genre des pierres calcaires.
Pierre & C h aux , ( Chimie. ) Cesfubf
tances ne different des pierres calcaires vulgaires ,
qu’en ce que les premières contiennent une plus
grande portion de cette colle, gluten, fi bien obfer-
vée par M. Pott dans fa lithogéognofie ; & en ce que
le gluten de ces concrétions pierreufes animales, eft
plus fenfiblement la mucofite animale : les os même,
6 leurs différentes efpeces, comme les cornes, l’i*
voire , les dents , &c. ne different chimiquement
( c’eft-à-dire fans avoir égard à l’organifation ) de
ces concrétions pierreufes que du plus au moins»
Lorfqu’on a enlevé aux os par la décoâion , ou
qu’on a détruit dans les os par la calcination la matière
muqueufe qu’ils contiennent abondamment,
ils ne font plus qu’une pierré calcaire , ou de la
chaux. Cette matière muqueufe , dont ils font naturellement
remplis , ne mafque même pas tellement
leur charpente terreufe , que cette terre ne puiffe
être enlevée par l’application des acides aux os même
récens 6c inaltérés. C’eft à caufe de l’enlevement
d ’une partie de cette terre , que les os ont été ramollis
par l’application des acides foibles , que les
Anatomiftes ont fouvent pratiquée en travaillant à
découvrir la ftruûure des os ; opération dont ils
n’ont pas foupçonné. la théorie , qui véritablement
n’étoit.pas de leur objet. Cette terre offeufe eftfu-
rabondante à la mixtion muqueufe , ou plutôt lui eft
étrangère , 6c eft dépofée par une vraie fecrétion
très-analogue à celle qui fournit l’enduit ou la coque
iaux oeufs , les coquilles , les tayes des cruftacées,
&c. L’identité chimique de ces matières établit principalement
cette analogie, qui mérite au moins que
les Phyfiologiftes ajoutent à la doftrine des fecré-
tions un chapitre ou un problème de fecretione terree
office. On trouvera quelques notions ultérieures fur
tout ceci dans quelques articles particuliers. Voyeç
Pierre ou C alcul humain , voye^ Perle , voye{
Mere de perle , voye{ Huître , &c.
La pierre ou calcul biliaire doit être diftinguée
des matières pierreufes dont nous venons de faire
mention. Voyei Pierre ou C alcul humain.
Une fubjlance animale, telle que nous l’avons fpé-
cifiée , diftinguée, circonfcrite, étant foumife à l’a-
nalyfe ancienne , c’eft-à-dire , diftillée fans intermède,
fournit conftamment, premièrement, au plus
leger degré de chaleur, 6c au bain-marie pour le
plus fur ( voyei F e u , Chimie') une eau pu un
phlègme infipidè 6c proprement inôdôrè ( vbÿè\
Odoran t , Prin cipe , ) c’eft-à-dire, non aromatique
; mais chargé pourtant d’un gas , d’une éma*
nation fubtile, qui fait reconnoître , redolet, la matière
qui la fournit, & qui a un certain cara&ere dit
régné auquel cette matière appartient. Cette première
eau eft, s’il eft permis de s’exprimer ainfi, là
partie la plus furabondanté de l’eau naturellement
furabondante dans le régné végétal 6c dans le régné
animal, félon la do&rine de Becher. i ° . Au feu tant
foit peu fupérieur à la chaleur de l’eau bouillante,
un phlegme un peu rouflatre, un peu trouble 6c fétide
, c’eft-à-dire, déjà un peu huileux 6c un peu
chargé d’alkali volatil, quoique fi foiblement, que
ce fel ne s’y manifefte point encore par fes effets
ordinaires; 30. de l’huile lènfible 6c diftinfte, d’abord
jaunâtre 6c affez claire, 6c qui s’épaiffit 6c devient
de plus en plus brune dans les progrès de la
diftiliation , de l’alkali volatil réfout, ou efprit volatil
, 6c de l’air ; 40. de l’huile de plus en plus denfe
& noire, une liqueur trouble , aqueufe - huileufe ;
chargée d’alkali volatil 6c d’acide, de l’alkali vplatil
concret 6c de l’air. 50. La derniere violence du feu
préfente fouvent quelques traces de phofphore, un
produit lumineux incoercible , ou plutôt irramaffa-
b le par fa paucité j du moins plufieurs chimiftes affu-
rent la réalité de ce produit, dont d’autres nient
l’exiftence : le fentiment des premiers eft le plus
probable. 6°. Enfin le produit fixe , ou le réfidu de
cette diftiliation eft un charbon qui étant calciné ,
donne une cendre qui eft une terre calcaire > 6c de
laquelle, félon l’opinion la plus reçue , on ne retire
point de fel par la lixiviation»
Cet acide, que nous venons de compter parmi
les produits de la diftiliation desJufuancesanimales,
a été contefté , nié par la plus grande partie des chimiftes.
Ils difoient que l’alkali volatil etoit le produit
propre 6c exclufif de l’analyfe des fubjlances
animales, comme l’acide étoit le produit propre 6c
fpécial de l’analyfe des végétaux. Ce dogme étôit
une double erreur. Voye[ , quant à la derniere affer-
tion , l’article V ég é ta l, (Chimie.') 6c quant à la première
, favoir à l’exclufion de l’acide obtenu par la
violence du feu des fubjlances animales diftillées fans
intermede , les expériences J’Homberg, Mém. de Pac.
roy. des Scient; 1712. 6c celles de M. Pott, Mifcell.s
Berolin. tom. VI. en prouvent inconteftablement
l’exiftence. La coexiftence d\m acide & d’un alkali
dans une même liqueur , fans que ces deiny fels y
contractent l’union chimique, a ete expliquée très-*
naturellement par l’état huileux de l’un 6c de l’autre
f e l, 6c par l’état femblabie de la liqueur, dans la*
quelle ils font diffous ou réfous. Or que ces deux
principes y exiftent enfemble , -6c tous les deux li*
bres , nuds , ou fi l’on veut très - fuperficiellement
unis , cela eft prouvé, non pas par le changement
de quelques couleurs végétales alléguées par Hom-
berg 6c parLemery le fils, mais aflèz bien par l’effer-
vefcence que cette liqueur fubit egalement par 1 affu-
fion d’un acide pur 6c par celle d’un alkali pur ; &
enfin très-bien par l’expérience de M. P o tt, qui eft
en même tems le fait majeitt 6c fondamental iur lequel
porte fon affertion de l’acide animal, affertio
acidi dnimalis, ce font fes têrmes. Voici cette expérience
: prenez la liqueur faline élevée dans la cliltil-
lation à la violence du feu d’une fubflance animale :
féparez-en exa&ement l’huile : rectifiez cette liqueur'
faline jufqu’à ce qu’il ne vous en refte qu’une p.etite
portion : refiifiez de nouveau cette petite portion ,
félon le procédé d’Homberg, avec le refidu de^la
première diftiliation calciné, vous obtiendrez de 1 a^
eide, mais en petite quantité. L’auteur ne dit pas à
quels lignes il le reconnoît dans cette première voie
de recherche ; mais il le cherche encore dans cette
petite portion de réfidu de la première rectification ,
par la voie de la précipitation : il verfe fur .cette liqueur
de l’alkali, ou de la chaux vive ; auffi-tôt on
lent naître, dit M» Pott, une odeur d’allcali volatil
que ne donnoit point auparavant cette liqueur;
preuve fenfible de la préfeiice d’un acide, qui s’eft
uni à l’alkali fixe ou à la chaux v iv e , 6c a laifle
échapper un alkali volatil auquel il étoit joint. La
vérité de cette induftion eft ultérieurement démontrée
, en ce que fi on a employé de l’alkali fixe, il fe
change en fel neutre , capable de cryftallifer, &c.
On pourroit fans doute chicaner xM. Pott fur tout
ceci ; car enfin cette derniere expérience, qui eft la
feule qui foit énoncée clairement 6c pofitivement,
ne démontre que du fel ammoniac dans les produits
de l’analyfe vulgaire des fubjlances animales, ce qui
n’eft pas ce-femble le point contefté. Vainement
répondroit-on que le lël ammoniac contenant de
l’acidé, c’eft donner de l ’acide, que de donner du
fol ammoniac» Ce feroit raifonner d’après une logique
très-mauvaife en fo i, mais éminemment vicieufe
lorfqu’ori l’appliqueroit en particulier aux objets
chimiques.: 6c pôur s’en tenir au cas particulier
dont il s’agit, il eft fi clair que ce n’eft pas d’un pà-
reil acide, de celui d’un fel ammoniac dont il s’agit,
que le problème de l’açide animal a toujours été
agité entre des gens qui admettoient dans les animaux
des fels neutres, au - moins du fel marin, 6c
qu’une objeélion faite long-tems avant le travail de
M. Pott, au célébré anatomifte Vieuffens, qui avoit
retiré de l’acide du fang, c’eft qu’il n’avoit obtenu
que celui du fel marin contenu naturellement dans
cette fubjlance. Toute huile contient de l’acide, j’en
fuis convaincu avec M. Pott, je crois même, d’après
des expériences particulierés, qu’elle eft eflèntielle-
ment compofée d’acide comme de foufre. Voyeç
Huile. LesJubjlances animales donnent de l’huile,
& je fais retirer de l’acide de toute huile comme du
foufre: fi après avoir retiré ce produit d’une huile.'
animale j’en déduifois l’affertion de l’acide animal,
je croirois mal conclure, ou, du-moins m’exprimer
très-inexactement ; en un mot je crois qu’on pourroit
me rappeller cette réglé générale de logique en méthode
chimique, que ce font les principes .immédiats
de la compofition d’un corps tel,, qui font propres,
qui appartiennent à ce corps, 6c non pas les principes
éloignés ou les principes de fes principes. Une
fubjlance animale reconnoît-ellel’huile pour un de fes
principes ? queûion utile à la connoiflance chimique
de cetttjubjlanee ; cette huile employée à la compofition
de cette fubjlance eft-elle formée d’acide, &
cet acide peut-il par les tortures du feu j fe manifef-.
ter dans une analyfe vicieufe & prefque inutile d’ailleurs
en foi en général ? queftion oifeufe, inutile à
la découverte de la nature de cette fubjlance ; vue
vaine, pouvant induire à erreur, jettant les plus habiles
dans des recherches inutiles, entortillées, dans
des parallogifmes, des fophifmes , &c.
Mais M. Pott paroifîant s’être borné à démontrer
l’exiftence fimple, abfolue, générale de l’acide dans
les animaux ; on ne peut difeonvenir qu’il n’y ait
reuffi. Quant à la tonclufion que ce célébré chiinifte
déduit de fon travail,lorfqu’il d it, §. X X . que la fanté
c°njife dans Péquilibre de. cet acide avec le flegme , la
terre, & le phlogijlique de nos humeurs, par oii il prétend.
formellement que cet acide eft un principe immédiat
de la mixtion animale : nous ne (aurions embraffer
ce fentiment , qüi évidemment accorde trop à l’analyfe
parla violence du feu, que les chimiftes modernes
ont appris à mieux évaluer. Voye[ Principes.
L’analyfe menftruelle démontre que cet acide n’eft
point un des principes immédiats de la compofition
des fubftances animales : mais l’effet dû feu, & des
diverfes réactions qui furviennent dans les diftilla-
Teme XV*
tions à la violence du feu, eft trop connu des vrais,
chimiftes pôur qu’on faffe, à l’acide de M. Pott, le
reproche vague d etre un nouveau produit, ou une
créature du teu, dont iM. Pott l’a défendu plus férieu-
fement , ce meiemble, qu’une telle objection ne le
méritoit ; mais c’eft de l’un des vrais principes de la
Jubjlance animale analyfée ( je puis démontrer que
c eft de l’huile ) , que cet acide eft retiré; 6c voilà
de quel reproche il falloit l’exempter, ce qui eût été
6c eft encore véritablement fort difficile.
Les Chimiftes n’ont encore rien publié fur les fu i*
fiances animales ou fur la fubjlance animale dont il
s’agit dans cet article * d’après fon examen exécuté
par i’analyfe menftruelle ( voye^ M e n s t r u e l l e
analyfe ) , par conféquent iis n’ont fur cette matière
que des notions analogiques, des inductions, des
prefientimens.
Les notions pofitives&exafles fur cette fabfianu •
peuvent feules donner la connoiflance fondamentale,
première, vraiment élémentaire, intime, de la for*
mation, de l’aceroiffement, de la réparation , des altérations
fpontanées, en un mot de la nature & de
toutes les affe&ions purement matérielles, 6c peut-
être même de letre formel des affections organiques
des animaux. ( b )
SUBSTANTIAIRES, f. m. pl. (ffifl. eccléfiaflique.)
feéte de Luthériens, qui pretendoient qu’Adam avoit
perdu par fa chiite tous les avantages de fa nature.
SUBSTANTIF, adj. ( Gramm. ) ce terme eft ufité
dans le langage grammatical comme adjeétif diftinc-
tif d’une forte de nom 6c d’une forte de verbe.
I. Nom fubfantif. Tou$ les Grammairiens, excepte
M. l’abbé Girard, divifent les noms en deux efpeces,
les fubjlantifs 6c les adjeûifs. « Le nom fubfantif,
» dit l’abbé Regnier ( in~i2.p. iSS. in-40. p. îy ô . ) ,
» eft celui qui lignifie quelque fubftance, quelque
» etre, quelque chofe que ce foit.. .Le nom adjeftif
» eft celui qui ne fignifie point une chofe, mais qui
» marque feulement quelle .elle eft». Les notions
de ces deux efpeces, données par les autres grammairiens
, rentrent à-peu-près dans celles-ci. Qu’eft-
ce donc que les noms en général? OhJ ils ne font
point embarrafl'és de vous le dire : puifque la défini*
tion générale doit admettre la divifion dont il s’agit,
il eft évident que les noms font des mots qui fervent
à nommer ou à qualifier les êtres.
Mais qu’il me foit permis de faire là-deffus quel*
ques oblervations. La réponfe que l’on vient de
faire eft-elle une définition? n’eft-ce pas encore la
même divifion dont il s’agit? Affurément, la Logi*
que exige qu’une bonne définition puiffe ifervir de
fondement à toutes les divifions de la chofe définie
parce qu’elle doit développer l’idée d’une nature
fufceptible de toutes les diftimftions qui la préfen-
tent enfuite fous divers afpeéls ; mais loin d’exiger
que la définition générale renferme les divifions:
elle le défend au contraire; parce que la notion générale
de la chofe fait effentiellement abftraâion
des idées fpécifiques qui la divifent enfuite. Ainfi un
géomètre feroit ridicule,.fi pour définir une figure
plane re&iligne, il difoit que c’eft une furface plane,
bornée par trois lignes droites 6c trois angles, où
par quatre lignes droites 6c quatre angles, ou par,
&c. Il doit dire Amplement que c’eft une furface plane,
bornée par des lignes droites ,6 c qui a autant
d’angles que de côtés. Cette notion eft généralei
parce qu’elle fait abftra&ion de tout nombre déterminé
de côtes 6c d’angles, & qu’elle peut admettre
enfuite toutes les déterminations qui caraftériferont
les efpeces : les triangles, quand on fuppofera trois
côtés 6c trois angles ; les quadrilatères, quand on en
fuppofera quatre, &c.
Veut-on néanmoins que ce foit définir le nom»
que de dire que ce font des mots qui fervent à nom*
E E e e. ij