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ville jouit d’une entière liberté , & fe gouverne par
fes propres magiftrats, fous la prote&ion de Zurich,
depuis l’an 1484. Long. 2 6 ' . 44. Lit. 4j . 5o. {D . J .)
Stein , ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne,
dans la baffe Autriche , fur le Danube, à 10 milles
au-deffus de Vienne , & à 10 au-deffous de Lentz.
STEIN AW , ( Géog. mod. ) nom de deux petites
villes d’Allemagne en Siléfie ; l’une eft dans la principauté
d’Oppelen , fur la petite riviere de Stein;
l ’autre dans la principauté de Wolaw fur le bord de
l’Oder. {D. J.') . .
STEINBACH, {Géog. mod.') petite ville d Allemagne
, dans le marquifat de Bade, à quelques lieues
au fud-odeft de la ville de Bade. •
STEINFURT, autrement STENFORD , {Géog.
mod.) petite ville ou bourg d’Allemagne , dans le
cerclé de ‘NVeftphalie, fur le 'SVecht, à fixlieues de
la ville de Munfter vers le couchant méridional. Ce
bourg donne fon nom à un comté qui a eu autrefois
des feignéurs particuliers. {D . J .)
STEINHEIM, {Géog. mod.) petite ville d’Allemagne
dans l’archevêché de Mayence , fur la gauche du
Meîn , près de Selingftad. Long. zG. q. lat. 5o. 4.
Reineccius ( Reinier) , l’un des favans hommes
d’Allemagne du xvj. fiecle dans la connoiffance de
l’hiftoire, naquit à Stdnheim, & y finit fes jours en
1595. On a de lui un grand nombre d’ouvrages latins
fur les différens peuples de l’antiquité, & en particulier
fur les Juifs , les Grecs , les Romains , les
familles des rois de Macédoine , celles des Arfacides,
des Séleucides , des Lagides , des rois d’Arménie &
de Pergame ,.des rois de Meffénie , des rois de Mé-
die & de Ba&riane, des rois d’Athènes & de My-
cène , &c. On fait un cas particulier de fon hifioria
Jutia. Son traité de la méthode de lire & d?étudier
l’hiftoire, mtthodus legendi hijlorias, eft encore efti-
mé. {D. J.) / .
STEKAIMEN, f. m. {Comm.) mefure de liquides.
T'oyéÇ St eKAN.
STEKAN ouSTECKAN, f. m. {Comm.) mefure
de Hollande pour les liquides, & particulièrement
pour les huiles. Les bottes ou pipes d’huile contiennent
depuis 20 jufqu’à 2.5 Jhkans. A Amfterdam
on nomme cette mefure fiekaimen. Le ftekaimen contient
16 mingles ou mingulles, à raifon de deux pintes
de Paris le mingle, ainfi. il eft de 31 pintes. La
banque de Bourdeaux rend 12fiekens &c demi. Le
tonneau de Bayonne, Turfun, & Chaloffe, 140 fie-
kans, & le poinçon de Nantes 12. Diction, de comm.
& de Trév.
STÉLAGE, f. m. ( Droit de feigneur. ) droit qui
fe perçoit fur les grains en quelques endroits de
France. C’eft un droit de feigneur qu’on nomme
ailleurs minage, hallage, & mefurage. Il confifte ordi-
nairèment en une écuellée de grains par chaque fac
qui fe vend dans une halle ou marché. Il y a des
li.eux où le fiélage fe leve aufli fur le fel, .comme dans
la principauté de Bouillon. { D . J. )
STELE , f. m. ( Antiq. grec. ) c-thAh , nom qu’on
donnoit chez les Grecs à un pilier auquel on expo-
foit un criminel à la vue'du public, & fous lequel
on l’enterroit enfuite pour raifon de fon crime : lès
coupables ainfi expofés étoient appellés Jlelitce. Pot-
ter , ArchatoL. grec. L. I. c. xxv. tom. I. p.130. {D . J.)
Steles , f. f. pl. ( Archit. ) les Grecs nommoient
ainfi les pierres quarrées dans leur bafe, qui confer-
voient une même groffeur dans toute leur longueur,
d’oii font venus les colonnes attiques, & ils appelaient
fiyles les pierres qui étant rondes dans leur
bafe, finiffoient en pointes par le haut, d’oii font
venus les colonnes diminuées, & les obélifques.
STELECHITES, f. f. ( Hijl. nat. Litholog.) nom
donné par quelques auteurs à l’oftéocolle. Voye{ cet
article. Aldrovande a donné le nom de Jlelechite aux
entrochites.
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STE L LA T E R RÆ , {Hiß. nat.) quelques auteurs
ont donné cé nom au talc. Voye^Vart. T alc. .
Stella , ( Géog. mod.) yille d’Efpagnè, au royaume
de Navarre, capitale d’une mériridade , avec un
château pour fa dérerife. Elle eft fituée fur le chemin
de Bifcaye à Pampelune, dans une plaine agréable,
au bord de la riviere Ega. {D . J .)
S T E l L A , ( Géog. mod. ) montagne de Portugal,
près de Coïmbre ; c’eft une chaîne de montagnes qui
tourne de Coïmbre à l’orient, entre les rivières de
Mondego & de Zezere. Anciennement elle étoit ap-
pellée Hermenus ou Herminius, & elle eft différente
d’une autre montagne Herminius, qui eft dans la
province d’Alentéjo à l’orient, jufques dans le voifi-
nage dé Gorilhana. {D . J .)
Stella , la , ( Géog. mod. ) riviere d’Italie, dans
l’état de Venife, au Frioul. Elle prend fa fource près
de Goloredo, & fe jette par deux embouchures dans
le lac de Venife : c’eft le telamentum minus des anciens
, félonLéander. {D . J.)
STEL LARIS L A P IS , {Hiß. nat. Lithol.) nom
donné par quelques auteurs à la pierre que nous appelions
afiroïte. Voyez cet article.
STELLATE, pi aine d e , {Géog. anc.) Stellatis
ager ou campus, plaine ou campagne d’Italie, dans la
Campanie. T ite -L iv e ,/ . IX . c.xliv. parle des in-
curfions que les Samnites firent dans cette campagne.
Il en donne en quelque forte la fituation lorf-
qu’il dit, Uv. X X I I . chap. xiij. qu’Annibal s’étant
détourné de fon chemin, & ayant traverfé les territoires
d’Alifa, de Calatia , & de Cales , defeendit
dans la plaine de Stèllate, qu’il trouva renfermée de
montagnes & de fleuves.
• Cicéron parle de cette plaine dans fa première
harangue, ch.j. de lege agraria, 6c dans fa fécondé
harangue, ch. xxxj. il dit que la plaine-de Stellate fut
unie au territoire de la Campanie, & que dans la
diftribution qui en fut faite, on adjugea douze arpens
à chaque homme.
Selon Suétone, in Coefare, ch. xx. la campagne de
Stellate avoit été autrefois confacrée, ou peut-être
feulement confervée par les anciens Romains, & fut
divifée conjointement avec la Campanie à environ
vingt mille citoyens romains, quïavoient trois en-
fans ou davantage.- {D . J .)
STELLATINE, TRIBU, {Antiq. rom.) la tribu
Stellatine étoit une des quatre qui furent établies en-
fepible, l’an de Rome 337 , & dont voici les noms:
Stellatine, Sabatine, Tormentine, & Arnienjis ou Nar-
nienfis: félon M. Boivin, le véritable nom de cette
derniere eft Anienfis; j’y confens, l’objet qu’il importe
de cônnoître, c’eft l’efprit du gouvernement
de Rome , dans l’établiffement des tribus. Les cen-
feurs, tous les cinq ans, diftribuoient le peuple dans
fes diverfes tribus, de maniéré que les tribuns & les
ambitieux ne puffent pas fe rendre maîtres des fuf-
frages, & que le peuple même ne pût pas abufer de
fon pouvoir. { D .J . )
STELLINGUES, f. m. pi. ( Hift. faxone. ) c’eft le
nom que fe donnèrent les Saxons, à qui Lothaire,
fils de Louis-le-Débonnaire, accorda la permiflion
de profeffer le paganifme, que Charlemagne avoit
obligé leurs peres d’abandonner. Lothaire fe trouvant
enveloppé de grandes affaires à caufe des guerres
qu’il avoit contre fes freres, Louis & Charles-le-
Chauve, requit les Saxons fes fujets de le fecourir
de troupes & d’argent, & pour les y difpofer il leur
accorda la liberté de fuivre telle religion qu’ils vou-
droient. Alors la plûpart des Saxons retournèrent à
leur ancien paganifme, & fe nommeçent Stellingues,
en conféquence de la permiflion de Lothaire. Stelling
en ancien faxon, fignifie réglement, fyfléme, hy-
1 pothèfe, arrangement ; telle eft l’origine du nom bi*
farre qu’ils prirent, de Stellingues3 comme qui diroit
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gens attachés à un fyftème, ou à un réglement de
religion. {D . J.)
STELLIONAT, f. m. ( Jurifprud. ) eft un nom ■
générique fous lequel les lois romaines ont compris
toutes les efpeces de fraude & de tromperies qui
peuvent fe commettre dans les conventions, & auxquelles
la loi n’avoit pas donné de défignation particulière.
Le jlellionat eft mis par les lois au nombre des
crimes, & a été ainfi nommé d’un certain léfard ap-
pellé fiellio » remarquable par fon extrême fineffe &
par la variété de fes couleurs, parce que ceux qui
commettent ce crime emploient toutes fortes de
détours & de fubtilités pour cacher leur fraude.
Entre les différentes maniérés de commettre ce
crime ; on en remarque fix des plus ufitées dont les
lois romaines font mention.
La première eft lorfque quelqu’un vend ou engage
la même chofe à deux perfonnes en même teins.
La fécondé eft du débiteur qui engage ou donne
en payement à fes créanciers une chofe qu’il fait ne
lui pas appartenir.
La troifieme eft le cas de celui qui fouftrait ou
altéré des effets qui étoient obligés à d’autres.
La quatrième eft lorfqué quelqu’un collude avec
un autre au préjudice d’un tiers.
• La cinquième eft du marchand qui donne une
marchandife pour une autre, ou qui en fubftitue
une de moindre qualité à celle qu’il a déjà vendue ou
échangée.
La fixieme enfin eft lorfque quelqu’un fait feiem-
ment une fauffe déclaration dans un a&e.
Ainfi, fuivant le droit romain, le Jlellionat ne fe
commettoit pas feulement dans les conventions,
mais encore par le feul fait ÔC fans qu’il fût befoin
d’une déclaration expreffe.
Mais parmi nous on ne réputé ftellionataire que
Celui qui fait une déclaration frauduleufe dans un
contrat, foit en vendant comme fien un héritage
qui ne lui appartient pas ou qui eft fubftitué, foit en
déclarant comme franc & quitte de toutes charges,
un fonds qui fe trouve déjà hypothéqué à d’autres;
ce crime peut conféquemment fe commettre, non-
feulement dans les ventes & obligations, mais aufli
dans les C'onftitutiorts de rente.
Chez les Romains ce crime étoit puni d’une peine
extraordinaire. Quand le Jlellionat étoit joint au parjure
onçondamnoit le coupable aux mines, fi c’étoit
un homme de vile naiffance, & à la rélégation ou
interdiftion de fon emploi, fi c’étoit une perfonne
conftifuée en dignité.
Parmi nous il eft rare que ce crime foit pourfuivi
extraordinairement ; à moins qu’il ne foit accompagne
de circonftances de fraude extrêmement graves ,
les peines ne fe prononcent que par la voie civile.
Les plus ordinaires font, i° . que le ftellionataire
peut être contraint au rembourfement du prix de la
vente, ou aü rachat de la vente, ordonnance de iGzg.
i ° . Il peut y être contraint par corps , même les fep-
tuagénaires, qui dans les autres cas ne font pas fujets
à cette contrainte pour dettes purement civiles , ordonnance
de iGGj . 30. On ne reçoit point le ftellionataire
au bénéfice de ceflion.
Les femmes étoient aufli autrefois fujettes aux
memes peines, lorfqu’en s’obligeant avec leurs maris
elles déclaroient leurs biens francs & quittes,quoi^
qu ils ne le fuffent pas : mais l’édit du mois de Juillet
1680, a affranchi dans ce cas les femmes de l’empri-
fonnement & les a feulement affujetties au payement
folidaire des dettes auxquelles elles fe font obligées
avec leurs maris , par faifie& vente de leurs biens.
• ^ 'î neanmo^ns troiscas où les femmes font con-
traignables par corps pour Jlellionat ; le premief eft
lorlqu il procédé de leur fait feulement, ordonnance
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de iGG7. Le fécond lorfqu’elles font marchandes publiques
, & qu’elles font un commerce féparé de
celui de leurs maris, Paris article 336. Le troifieme
eft lorfqu’elles font féparées de biens d’avec leurs
maris-, ou que par leurs contrats de mariage elles fe
font réfervé Tadminiftration de leurs biens.
Au refte, notre ufage s’accorde avec le droit romain
en ce que la peine de ce crime ceffe, 1 °. lorf-
qu’avant conteftation en caufe le ftellionataire offre
de dédommager celui qui fe plaint ( ce qui n’a pas
lieu néanmoins dans le cas du vol ou rapine.) 20.
Lorfque celui qui fe plaint eft lui-même complice de
la fraude, ne pouvant en ce cas dire qu’on l’a trompé.
V-)ye{ au Digefte le titrefiellionatus & celui ad leg.
cornel. de/alfis ; & au code, de crimine fiellionat. Brod.
fur Louet r let.Syn. /£.Dufart, I. X X X I I . ch. iGâ.
Greg. Tolofanus ; les Inflitutes de M. de Vouglans -
l’ordonnance de 1667, titre 34. & les mots D éclaration
, Faux , Parjure , C ontrat de const
itu t io n , Remboursement, Rente, V ente/ A)
STELLIONATAIRE , f. m. {Jurifprud?) eft celui
qui a commis un ftellionat. Voye^ ci-devant Ste l-
LIONAT. {A)
STELLITE , f. m. {Hfi. nat. Litholog,) nom donné
par quelques auteurs à des pierres qui ont une
teffemblan'ce parfaite avec des étoiles de mer. Il s’en
trouve de cette efpece fur le mont Liban. On en
rencontre aufli en plufieurs endroits d’Europe.
S 1 EN A Y , {Geog, mod.) en latin du moyen âge,
Sathanacum, ville de France, capitale du pays de
B a r , fur la Meufe , à 3 lieues de Montmédi, & à 7
de Verdun. Le duc Charles céda à perpétuité à Louis
XIII. & à fes fucceffeurs la ville de Stenay , par le
traité de l’an 16 19, confirmé par le traité des Pyrénées,
l’an 16 59, & par celui de Vincennes, l’an 1661.
Ses fortifications furent rafées par ordre de Louis XIV.
mais, elles ont été relevées depuis. Long.zz.5 i. latit.
42.30. {D .J . )
STENDAL ou STENDEL, ^ Géog. mod. ) petite
ville d’Allemagne , dans la vieille Marche de Brandebourg
, fur la petite riviere d’Ucht, environ à cinq
milles au nord-oueft de Tangermund, & à4fud eft
d’Arneberg. Les guerres d’Allemagne l’ont prefqu’en-
tierement ruinée. Long. zc). 47. latit. 5z .'z8.{D . ƒ.)
STENFORD ou BORCH-STENFORDE, {Géog.
mod.) & quelquefois Steinfurt, petite ville d’Allemagne
, dans le cercle de Weftphalie, capitale d’un
comté de même nom, fur le ‘Wecht, à 6 lieues au
nord-oueft de Munfter , avec une académie. Long.
zS. f i. latit. 5z. 24.
STÉNIADE ,{Mythol.) Minerve étoit furnommée
Sténiade, c ’eft-à-dire robufte, pour défigner l’air mâle
& vigoureux qu’on donnoit à cette déeffe.
STENOMARGA, f. f. ( HTfi.nat. Lithol. ) nom
par lequel quelques naturalift.es ont voulu défmner
une marne, qui eft compare à-peu-près comme une
pierre. D ’autres entendent par-là la marne ou craie
légère & fine que l ’on nomme agaric minéral ou lait de
lune, & c.
STENON, parotide de , releveur de. S tenon ,
s’eft attaché à la recherche des glandes & des conduits
lymphatiques. Il a découvert le premier les
principaux conduits falivaires fupérieurs. Il nous a
laiffé encore différens autres ouvragés. Le conduit
de la parotide & les releveurs des côtes portent fon
nom. Poye^ Parot id e & Releveur.
STENTATO , {Niufique italienne.) ce terme de la
mufique italienne, avertit de chanter d’une maniéré
qui exprime la douleur, & en pouffant avec force,
& comme avec peine, les fons de la voix ou de l’inf-
trument. BroJ/ard. { D .J . )
STENYCLERUS, ( Geog. anc.) ville du Pélopon-
nèfe dans la Meffénie , félon Hérodote & Strabon,
mais ce dernier écrit Stenyclaros. Il ajoute que Cref