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malade fente la chaleur du feu. Voyez Amputation
& GANGRENE. ( F )
SPHACTÉRIE , ( Géog. anc. ) Sphacleria, île du
Péloponnèfe, fur la côte de la Meffenie, vis-à-vis de
la ville de Pylos. On la'nommoit.auffi«î/>/*a£«i: Pline
, l. IV. c. xij. comprend trois îles fous le nom de
Sphagice ; mais deux de ces îles ne font proprement
que des écueils. La troifieme, qui étoit la plus grand
e , s'appellent Sphagia & Sphacleria, comme le di-
fent pofitivement Strabon, /. VIII.p.gSç/ , & Etienne
le géographe. Le nom de Sphacleria paroît néanmoins
le plus ufité , & c’eft ainfi qu’elle eft appellée
par Thucydide, l. IV. p. & par Diodore de Sicile,
ƒ. X III. c. xxiv.
Paufanias, l. IV. c. xxxvj. après avoir dit que l ’île
de Sphaclérie, eft vis-à-vis du port de Pylos, ajoute:
il eft allez ordinaire que des lieux obfcurs & inconnus
par eux-mêmes deviennent tout-à-coup célébrés,
pour avoir fervi de théâtre aux jeux de la fortune,
ou à quelque événement conlidérable : c’eft ce qui
eft arrivé a l’île de Sphaclérie. La défaite des Lacédémoniens
la tira de cette obfcurité oit elle étoit', & du
tems de Paufanias on y voyoit encore dans la citadelle
une ftatuede la ViCtoire que les Athéniens y avoieqt
laiffée, pour monument de l’avantage qu’ils avoient
remporté fur Lacédémone.
Paufanias, 1. 1. c. xij. déclare dans un autre endroit
, que ce qui s ’étoit pafl'é dans l’île de Sphaclérie,
où les Athéniens , commandés par Démofthene,
avoient eu quelque avantage, étoit plutôt une rufe
de guerre, & s’il faut ainfi dire , un larcin qu’une victoire.
( D. J. j
SPHÆ CV LÆ , ( Littérature.) nom qu’on donnoit
chez les Romains à des efpeces de marrons de bois,
tejfera ligntce, fur lefquels les empereurs défignoient
les prélèns qu’ils failoient à certaines perlonnes de
l’un & de l’autre fexe, qui fe trouvoient avec eux au
théâtre ou au cirque. ( D . J.')
SPHENO-ÉPINEUSE, en Anatomie, nom d el’ar-
tere maxillaire interne ,appellée aufii épineufe. Voyez
Ma x il la ir e .
SPHÉNOÏDAL, LE , adj. en Anatomie, ce qui appartient
à l’os fphénoïde.
L’apophyfe fphénoïdale eft une éminence de l’os de
la pommette qui eft articulée avec l’os fphénoïde.
Voyez Pommet te & Sphénoïde.
La fente fphénoïdale ou fente orbitaire fupérieure
eft celle qui fe remarque entre les grandes & les petites
ailes de l’os fphénoïde.
Les finus fphénoidaux font fitués dans le corps de
l’os fphénoïde ; ils font divifés par une cloifon verticale.
SPHÉNOÏDE, o s , (Anatomie.) os du crâne, autrement
dit l’os bafdairt ou cunéiforme ; il eft fitué au
milieu de la bafe du crâne, & a une figure approchante
de celle d’une chauve fouris, dont les ailes
font étendues. On diftingue à cet os un corps & deux
branches communément appellées les apophyfes plates
du fphénoïde.
On y confidere aufli deux faces , une externe, &
l’autre interne. On remarque dans la face externe
cinq apophyfes, deux trous, deux finus & fix échancrures.
Des apophyfes il y en a. deux que l’on nomme
ptérygoïdes, à chacune defquelles. on diftingue
deux ailes, une externe , & l’autre interne : dans la
partie inférieure de l’aile interne fe remarque un bec
olfeux, autour duquel paffe le tendon d’un mufcle.
La troifieme & quatrième apophyfes font dites épi-
neuf es, & la cinquième, qui eft placée entre les deux
ptérygoïdes , eft appellée la crête du fphénoïde ; les
trous font nommés ptérygoïdiens. Les finus appellés
fphénoidaux s’ouvrént dans le nez. Des échancrures,
il y en a deux inférieures, deux poftérieures, & deux
antérieures ; celles-ci aident à former les fentes fphé-
• no-maxillaires, & les trous nommés fphino-palatins.
Les inférieures fe trouvent entre les ailes des apophyfes
ptérygoïdes , pour recevoir une portion des
os du palais.
Cet os fait, outre cela, partie de huit foftes; fa-
voir , des deux nafales , des deux ptérygoïdiennes ,
des deux orbitaires , & des deux zygomatiques.
On confidere dans la face interne du Jphènoïde
quatre apophyfes nommées clinoïdes,deux fentes appellées
Jphénoïdales huit trous , quatre de chaque
côté ; favoir, l’optique , le maxillaire fupérieu-r, le
maxillaire inférieur , & le trou pour l’artere de la
dure-mere ; une fofle nommée pituitaire ou fille à cheval,
aux côtés de laquelle fe trouvent deux échancrures.
Cet os fait partie des deux foftes temporales.
L’os fphénoïde elt joint avec tous les os du crâne,
& outre cela avec ceux de la pommette,& les os maxillaires,
ceux du palais , & le vomer..
Les jeux de la nature fe rencontrent dans les finus
de cet os, comme dans d’autres os du crâne. D’abord
quelquefois la lame oiTeufe qui partage ces finus , ne
fe trouve pas directement au milieu, & par-là rend
un des finus plus grand que l’autre. Quelquefois encore
il n’y a qu’un grand finus au milieu de l’o s , avec
une feule ouverture.
Riolan afîitre qu’il a examiné un grand nombre de
crânes, dans lefquels il n’a point trouvé de finus fphé-
. noïdaux , fur quoi il dit i°. qu’on ne les trouvé pas
dans les enfans ; z°. dans ceux qui ne crojffent plus;
3°. dans ceux qui Ont le crâne fort épais ; 40. enfin
dans ceux chez qui les finus fourciliérs manquent ;
mais les autres anatomiftes ne conviennent point de
la vérité générale de ces quatre obfervations, ou pour
mieux d ire, elles fe fent trouvées le plus communément
fauffes. (D . J. )
SPHÉNO-PALATIN,en Anatomie, nom d’un mufcle
qu’on nomme aufli fphéno-jlaphylin, & d’un trou
formé par l ’os du palais, & par l’os fphénoïde. Vcye(
S PH ÉN O-STAPHYL IN.
SPHENÔ-PHARINGIEN , en Anatomie , eft fine
paire de mufcles qü’on nomme aufli fpheno-J'alpingo-
pharingien , & C . Voyez SPHENO-SALPINGO-PHARIN-
GIEN.
SPHÉNO-PTÉRIGO-PALÀTIN de Cowper,ou
le ftaphylin, en Anatomie. Voyez Sta ph y l in .
SPHÉNO-SALPINGO-PHARINGIEN , en Anatomie
; nom des mufcles qui s’attachent en partie à
l’os fphénoïde, directement au-defliis de l’aile interne
de l’apophyfe ptérygoïde,& en partie à la portion
voifine & cartilagineufe de la trompe d’Éuftache , Sc
fe termine à la ligne blanche du pharinx. Winjlow.
Voyez Pharin x.
SPHENO-SALPINGO-STAPHYLIN, ou PERI-
STAPHYLIN EXTERNE, en Anatomie; c’eft un
mufcle qui naît large & tendineux du bord pofté-
rieur des os du palais, & répand un grand nombre
de fibres fur la cloifon du palais; puis devenu par
la réunion de fes fibres, un petit tendon délié, il
fç réfléchit vers le petit crochet de l ’aîle interne
de l’apophyfeptérigoïde,& s’infere charnu dans toutes
les parties membraneufes, charnues & cartilagf-
neufés de la trompe d’£uftache,& un peu à l’os fphe-
noïd'e.
SPHENO-STAPHYLIN, en Anatomie, nom d’un
paire de mufcles de la luette, appellés aufli falpingo-
Jlaphylins. Voyez SAL P IN G O -STA PH Y L IN .
SPHERE, f. f. en Gcom. eft un corps folide contenu
fous une feule furface, & qui a dans le milieu
un point qu’on appelle centre, d’où toutes les lignes
tirées à la furface, font égales. Voyez So lid e, &c.
On peut fuppofer que la fpkere eft engendrée par
la révolution d’un demi-cercle A B C ( PI. de G corné
tr. fig-34.}y autour de Ion diamètre A C , qùon
appelle aufli l’axe de la Jphere ; & les points A ÔC C
S P H (qui font les extrémités de Taxe , font nommés les
pôles de la fpkere»
Propriétés delà fphere. i° . Une fpkere eft égale à
line pyramide dont la bafe eft égale à la furface de
la fphere, & la hauteur au rayon de la fpkere.
z°. Une fphere eft à un cylindre circonfcrit autour
d ’elle, comme 2 eft à 3. Voyez C y l indre.
30. Le cube du diamètre d’une fphere eft au folide
que contient la fphere, à-peu-près comme 300 à 157.
On peut donc par-là mefurer à-peu-près la folidité
d’une fpkere.
40. La furface d’une fphere eft quadruple de l’aire
d’un cercle décrit avec le rayon de la fphere.
Le diamètre d’une fphere étant donné, trouver
fa furface & fa folidité. i°. Trouvez la circonférence
du cercle décrit par le rayon de làJphere. Voyez C irconférence.*
Multipliez ce que vous avez trouvé par le diamètre
, le produit fera la furface de la fphere.
Multipliez la furface par la fixieme partie du diamètre,
le produit fera la folidité de la fphere.
Ainfi , en fuppofant que le diamètre de la fphere
eft 56, la circonférence fera 1 7 5 , qui multipliée
par le diamètre , produira 9800 qui eft la furface de
la Jphere : cette furface multip iée par la fixieme partie
du diamètre, donnera 919057, qui eft la folidité :
ou bien opérez comme il fuit :
Trouvez le cube du diamètre 175616: enfuite cherchez
une quatrième proportionnelle à ces nombres
300, 157» 171616 , cette quatrième proportionnelle
fera 919057. Voyez Proportionnel : c’eft la
folidité de la fphere qu’on cherchoit.
Pour ce qui regarde les fegmens & les fefteurs des
fpheres, voyez SEGMENT <$• SECTEUR.
Projection de la fphere. Voyez PROJECTION»
Sphere d’aCtivité d’un corps eft un efpace déterminé
& étendu tout-autour de lu i , au-aèlà duquel
les émanations qui lortent du corps, n’ont plus d’action
fenfible. Voyez Atm osphère.
Ainfi nous difons que,la vertu de l’aimant à de
certaines bornes - au-delà defquelles cette pierre ne
peut point attirer une aiguille ; mais partout où l ’aiguillé
eft placée, pourvu qu’elle puiflè être mife en
mouvement par l’aimant, on dit qu’elle eft dans la
fphere d’adivité de l’aimant. Voyez A im an t .
SpherE, en Afronemiey eft cet orbe ou étendue
concave qui entoure notre globe, & auquel les corps
céleftes, le foleil, les étoiles, les planètes & les comètes
femblent être attachées. Voyez C i e l .
On l’appelle aufli ldi Jphere du monde, & elle eft
l’objet de l’Aftronomie fphérique. Voyez Astronomie
& Sphérique. •
Cette Jphere eft extrêmement grande, puifqu’elle
renferme les étoiles fixes; ce qui la fait quelquefois
nommer la fphere des étoiles fixes. Le diamètre de
l’orbife de- là terre eft fi petit, quand on le compare
au diamètre de la fphere du monde, que le centre
de la fphere ne foudre point de changement fenfible,
quoique l ’obfervateur fe place fucceflivement dans
les différens points de l’orbite : mais en tout tems &
à tous les points de la furface de la terre, les habi-
îans ont les mêmes apparences de la fphere; c’eft-à-
dire, que les étoiles fixes paroïflent occuper le mê-
me point dans la.furface de la fpkere, voyez Parallax
e. Notre maniéré de juger de la-fituation des af-
tres eft de concevoir des lignes droites tirées de
loe il ou du centre de la terre, à-travers le centre de
1 aftre; & qui continuent encore jufqu’à ce qu’elles
coupent cette fphere; les' points où les lignes fe terminent,
font lès lieux apparens de ces aftres, Voyez
L ieu & Paral laxe.
Pour déterminer mieux les lieux que les corps occupent
dans la fphere , on a imaginé diflerens.cereles
S PH 453 fut la furface, & qu’on appelle par èettè râifon cer»
clés de la fpkere. Voye[ .Cercle.
Il y en a quelques-uns qu’on appelle grands cercles
, comme l’écliptique, le méridien, l’équateur <5*c.
les autres petits cercles, comme les tropiques les
parallèles, &c, Voyez chacun de ces cercles fous fou
nom particulier, Eq u a t eu r , Horison, Eclipt
iq u e , &c.
Sphere , en Géographie, &c» lignifie une certaine
difpofition de cercles fur la furface de la terre, dont
la plupart gardent toujours entre eux la même fitua-
tion, mais font différemment difpofés par rapport
aux différens points de la furface de notre globe.
Les cercles qu’on coneevoit originairement fur la
furface de fa fphere du monde, ont été pour la plus
grande partie, transférés par analogie à la furface
de la terre ; où on les conçoit tracés directement
fous ceux de la fpkere & dans les mêmes plans, de
maniéré que fi les plans des cercles de la terre étoient
continués jufqu’à la fphere, ils co-incideroient avec
les cercles refpedifs qui y font placés; c’eft ainfi que
nous avons fur la terre un horifon,un méridien
un équateur, &c» Voyez Ho rison, &c. -
Comme l’équateur qui eft dans le ciel divife la.
fphere en deu parties égales, l’une feptentrionale,
l’autre méridionale ; de-même aufli l’équateur qui
eft fur la furface de la terre, la divife en deux parties
égales. Voyez Equateur.
Et comme les méridiens qui font dans la fphere'
paffent par les pôles du monde, il en eft de même
de ceux qui font fur la terre. Voyez Méridien.
Toute la fphere, ou le globe terreftre pouvant
amener tour-à-tour tous les points fous le méridien
; & le méridien'pouvant hauffer ou bailler l’axe
du monde en gliflant dans les entailles de l’horil'on r
cela fert à déterminer les alpects du ciel à l’égard de
tous les peuples de la terre, à mefurer les diitances
des lieux, à eonnoître la durée des nuits & des jours
pour tel lieu, le moment du lever & du coucher du
Soleil, l’heure qu’il eft en tel endroit, quand il eft
midi dans un autre; en un mot, à réloudre toutes
les queftions qui regardent là diipofition des lieux,
tant entr’eux lur le globe * qu’à l’égard du Soleil ôc
de. tout le ciel. Voyez Globe.
Donc, fuivant la différente pofition de quelques-
uns de ces cerclés par rapport aux autres, il arrive
que nous avon^ la Jphere droite parallèle ou oblique.
La fphere droite eft celle dans laquelle l'équateur
coupe l’horifon du lieu à angles droits»
Dans cette fituation, l’équateur & toits les cercles
parallèles à l’horifon , doivent couper directement
î’horifon , fans s’incliner d’un côté plus que de l’au-*
tre. Réciproquement l’horifon coupe l’équateur &*
tous les cercles parallèles à l’équateur en deux por-»
tions égales. Telle eft la fphere droite, & voici fes
effets. On a le jour en général tant que le foleil eft
fous l’hôrifon. Ortous les cercles que le foleil décrit
d’un tropique à l’autre font coupés en deux portions
égales par cet horilbn , puifqu’ils tombent directement
deffus. Les jours y font donc égaux aux nuits ,
& durant toute l’année il y a douze heures de jour ôc
autant de nuit. Le foleil y defeendant directement
fous l’horifon-, s’en éloigne plus vîteque s’ils’y pion-
geoit obliquement; ainfi le crépufcule eft plus coum
La fpkere parallèle eft celle dans laquelle l’équateuf
eft parallèle à l’horifon fenfible , & dans le plan dé
l’horifon rationnel.
S Elle eft telle pour ceux auxquels le pôle fert de
zénith. Si ce coin du monde eft habitable , on doit
y avoir l-’horifon dans l’équateur, puifque le pôle &
le zénith y étant la même chofe, à 90 degrés de-là ,
on trouve également l’horifon & l’équateur qui fe
confondent, ou deviennent parallèles l’un à l’autre.;
ce qui fait donner à cette- diipofition du monde le nom