Un coup d’archet convenable : & de plus, parCé qu’il
faud¥dit entrer dans des foûdivifions trop étendues ,
•qui lié peuvent s’adméttré dans la pratique * car le
fort harmonique du tôn maj'êur féroit la vingt-troifie-
me ,■ où’ là' trOifiertve oûaVè de la fécondé, & l’harmonique
du tôn mineur fëroît la vingt-qUatrieme ou
la troifiëmé O&ave de la tiercé maj'euré. Mais quelle
eft l’oreille affez fine 8c la màiri affez jufte, pour pouvoir
diftinêuër 6c toucher à fa volonté un ton riiajeiir
<JU iftt îffîi ihineUr ? ( S )
Sô n , ( Commerce. ) ôn‘ fait que c eft la peau des
crains moulus féparée dè la farine par le moyen du
blutoir, du fas , où du tamis. Les Amidonmers fe fervent
du f in de froment pour faire leur amidon, qui
n’eft aùtrê chôfè qùë la fécule qui refte au fond des
tonneau* oïl ils ont mis \ëfon tremper avec de 1 eau.
Les Teinturiers mettent \tfon au nombre des drogues
nôn éoïorârttés, parce que de lui-même il ne
p‘eut donner aucune coiiléur ; c’ eft avec \efin qu ils
font lès eaùx sûres, doïit ils fè fervent dans laprépa-
ration deieUrs teintures. { D . J . )
S o if , ( Littérature. ) les anciens fe frottoient de
foh dans lèurs èérémOnïés lUftrales; ils en ufoient
aufli dans leurs cérémonies magiques, principale- 1
rtent quand ils vOUloiênt infpiref de l’amour. Nous
li'fons dans le prophète BàrUch, c. vj.verf 42. que
lés fëmm'es dé Châldée aflifes dans les rues y brû-
loiént dufin à ce deflein. IL eft vrai qu’il y a dans la
vulgatè Juccendehtes ojja olivarum, brûlant des noy aux
d’oliVé. L’âutéur de la vulgate lifoit probablement
ic i, f i î TTUûS'ctç, êxpreflion qui en effet lignifie ( Athén.
I: //. ) noyaux £ olive brûlés ; mais il eft certain qu’il
y a dans le texte t* wirop* , mot qui fignifie du fin .
Théocrite dans fa Pharmacèutrie, nous fournit encore
un exemple de cet ufage ; l’ènchantereffe Sime-
the, après-avoir effayé de plufieurs charmes pour
enflammer lê coeur de fort - amant ; je vais maintenant
brûler du fort, S'vrw vhopa. ; 8c elle ajoute
vêts la fin de l’Id y lle q u ’elle a appris ce fecret d’un
affyrien. ( D . J. )
SONATE, f. f. en Mufique , eft une piecè de mu-
fique purement inftrumentale, compofeé de quatre
ou cinq morceaux de caraâeres différens. La fonate
eft à-pêu-près par rapport aux irtftrumens, cè qu’eft
la cantate par rapport aux voix.
La fonate eft faite ordinairement pour un feul infiniment
qui récite accompagné d’une baffe continue ;
& dans une telle compofition ; on s attaché à tout
ce qu’il y a de plus favorable pour faire briller l’in-
ftrumertt pour lequel on travaillé ; foit par la beauté
des chants, foit parle choix des fons qui Conviennent
le mieux à cétte efpècë d’inftrumènt, foit par
la hardieffe de l’exécution; Il y a aufli dts fonates en
trio ; mais quand elles p'affènt ce nombre dé parties,
elles prennent le nom de concerto. Voyez cè mot.
Il y a plufieurs différentes fortes tle foriàies ; les
Italiens les réduifeht à deux efpeces principales ;
l’une qu’ils appellent fonate da camerd, fonate de
chambre , laquelle eft ordinairement Compofée
de divers morceaux faits pour la danfe ; tels à-peu-
près que ces recueils qu’ort appelle en France des
fuites ; l’autre efpece ell appelfée fonate da chiera ,
fikaté's d’églifë, dans là compofition defqU elles il doit
entrer plus dè gravité, 8C dés chants plus convenables
à la dignité dit lieu. Dé quelque efpèCe que foient
les fonates ? elles commencent communément par un
adagio ,■ & aptes avoir pàfle par deux OU trois mou-
vemens differens, finifférït par un allegro.
Aujourd’hui que lès inftrumens font la partie la
plus effehtielle dé la mufique, lès finales font extrêmement
à la m ode, de rtlême que toutes lés efpeçes
de fÿmphonies ; le chant des voix n’èn eft guere què
Tacceffoiré. Nous fortunes redevables de cè mauvais
goût à ceux qui voulant introduire le tour dé la mufique
italienne dans une langue qui ne faurôit le
comporter, nous ont obligé de chercher à faire avec
les inftrumens ce qu’il nous étoit impoflible de faire
avec noS voix. J’oie prédire qu’une mode fi peu naturelle
ne durera pas ; la Mufique eft un art d’imitation
• mais cette imitation eft d’une autre nature que
celle de la Poéfie 8c de la Peinture ; &_pour la fentir
il faut la préfertee ou du<-moins l’image de l’objet
imité ; c’eft par les paroles que cet objet nous eft
préfenté ; 6e c’ eft par les fons touchans de la voix
humaine, jointe aux paroles, que ce même objet
porte jufque dans les coeurs le fentiment qu’il doit
y produire. Qui ne fent combien la mufique inftrumentale
eft éloignée de cette ame 8c de cette énergie
f Toutes les folies du violon de Mondonville
m’àtténdriront-elles jamais comme deux fons de la
voix de M1,e le Maure ? Pour faVoir ce que veulent
dire totiS Ces fatras de fonates dont nous fommes accablés
, il faudroit faire comme ce peintre groflier
qui étoit obligé d’écrire au-deffous de fes figures,
défi un homme , défi un arbre, dejl un boeuf. Je n’ou-
blierai jamais le mot du célébré M. de Fontenelle ,
qui fe trouvant à un concert, excédé de cette fym-
phonie éternelle, s’écria tout haut dans untranfport
d’impatience, fonate, que me veux-tu ? ( S )
SONCHUS , f. m. ( Botan. ) on nomme communément
en françois ce genre de plantclaiteron, 8c en
anglois the fow-thijlle. Tournefort en diftingue douze"
efpeces, & le genre a été cara&érifé au mot L aite-
ron. ( D . J. )
SONCIN O, ( Géog. mod. ) petite ville d’Italie;
dans le Crémonois, fur la droite de l'O glio, àfept
lieues au fud-oueftde Crémone. Long. 27. 20. latit.
4 i . 23. (Z ). J. )
S O N D , ( Géographie. ) eft un nom qu’on donne
par diftinôion au fameux détroit par oit la mer Germanique
communique à la mer Baltique.
Il eft fitué entre Iule de Zélande 6c la côte de Slho*
nen ; il a environ 16 lieues de long 6c 5 de large ,
excepté auprès du fort de Cronimberg, où il n’en a
qu’une ; de forte que les vaiffeaux ne peuvent paffer
que fous le canon de ce fort.
Cela a donné lieu aux Danois de mettre un impôt
fur tous les vaiffeaux, 6c on prétend que c’eft un de9
plus beaux revenus de la couronne de Danemarck :
6c depuis , ils empêchent les pilotes de paffer par le
petit ou le grand Belt, qui font deux autres pàffages
de la mer Baltique, quoiqu’un peu moins commodes
que le Sond.
Toutes les Nations qui trafiquent dans cette partie
du nord, font fujettes.à ce droit ; cependant les
Suédois en étoient exempts par le traite de 1644 :
mais ce privilège leur a été ôte par le traité de 1720,
qui tes a remis au niveau de leurs voifins.
Par le traité de Spire,fait entre les Danois 6c Char-
les-Quint ; le droit de paffage fut fixé à deux nobles
à la rofe pour un vaiffeau de deux cens tonneaux ;
cependant en 1640 cet impôt fut augmenté jufqu’à
500 rixdales.
La connivence de Jacques I , roi d’Angleterre ,
qui époufa une princeffe de Danemarck, 6c les guerres
que les Hollandois ont été contraints de faire
pour leur liberté , ont donné lieu à une exaftion fi
confidérable ; depuis bien des années ce droit a été
remis fur un pié plus modéré.
Cromwel avoit réfolu d’enlever ce paffage aux
Danois, 6c il y auroit réufli fans doute, s’il n’étoit
pas mort, auparavant que la flotte qu’il y envoya
pour cet effet fut arrivée.
L’origine eft le progrès de cet impôt ( qui d’une
petite contribution volontaire que les Marchands
payoient pour entretenir des fanaux dans certains
endroits de la côte, 6c dont le roi de Danèrtiarck n’étoit
que le tréforier 6c le dépofitaire, devint à la Iongué
un pefant fardeau pour le commerce, âuffi-bien
qu’une efpece de reconnoiffance fervile de fa fouve-
raînet é fur ces mers )' eft-.rapportée dans l’hijloùe de
Danemarck , ch. iij. p. 1 / ,. & feq.,
■ SONDARI, f. m. {Botdn. exot.') nom qu’on donne
chezf les Malabares , a l’arbriffeau de leur pays que
les Botaniftes appellent frutex indicus , bacciferjlo-
Xtkus umbellatïs , fruclu teira-eocco. (D . J .)
SONDBACH, {Géog. mod.) communément Sànd-
bith, gros bourg à marché,d’Angleterre, dans Ches-
b ire , fur unè hauteur. (D . J .) ;
SONDE4. d étroit de l à , (Géog. mod.) détroit
célébré de la mer des Indes, entre les îles de Sumatra
6c de Java, fous les 5 6c 6 degrés de latitude méridionale.
{D . J.)
SONDE,, ÎLES d e l a , ( Géog. mod.) îles de là mer
des Indes, fituées autour de l’équateur , 6cau couchant
des Moluques. Elles s’étendent depuis le 8
deg. de latit. fept. jufqu’au 8 dt lat.mèrid. 6c.depuis
le t^8. deg. de long, jufqu’au 1S8. Les principales de
ces îles font Sumatra, Java 6c Bornéo ; leurs peuples
tiennent beaucoup du naturel, de la façon de vivre,
6c du langage de ceux de la. terre-ferme de Malaca,
ce qui fait conjecturer qu’elles ont été peuplées par
les Malayes. Les Hollandois font le principal .commerce
de ces îles.. (D . J.)
■ Sonde , f. f.. {Machine hydraul.) la fondé dont on
Je fert pour fonder un terrein dans l’eau, eft tantôt
une perche de bois qu’on divife en pies j au bout de
laquelle on fcelle un poids de plomb convenable fi
le courant de.l’eaü le demande ; tantôt ç’eft un boulet
de canon attaché au bout d’une corde,; divifée pareillement
par piés ; par ce. moyen on-leve le profil
de la riviere.
Pour fonder au-deffous de l’eau le gravier ou le fable
qu’on y trouve , 6c examiner où commence le
terrein folide, on emploie une autre efpece de fonde.,
Cette fonde eft de fer,, elle a en tête pour couronnement
un gros anneaux, au-travers duquel on paf-
fe le bras d’une tariere pour la tourner. Elle a au-
deffus une tête pour pouvoir la battre 6c la faire entrer
jufqu’à un fond de confiftance qu’on a trouvé
au-deffous-du gravier; 6c en la tournant à plufieurs
reprifes, elle emporte dans fes barbelures quelques
échantillons , du terrein de confiftance qu’elle a rencontré
, par pù l’on juge de la nature de çe terrein.
Il y a des fondes pour la conftruftion des ponts,
qui font encore faites d’une autre maniéré.
Elles ont une petite poche au bout en forme de
coquille de limaçon, laquelle ne prend pas du fable
enia tournant d’une certaine façon, mais prend du
terrein au-deffous du fable où on là poulie , en la
tournant d’un autre fens : ces fortes de fondes pour
être plus fûres-, doivent être toutes d’une piece.
Quand le gravier eft trop gros, 6c qu’il s’y rencontre
de gros cailloux, que les fondes ordinaires ne
peuvent écarter, pour lors on fe fert d’un gros pieu
de chêne arrondi, de 5 ou 6 pouces de diamètre, fui-
vant la profondeur du terrein 6c la rapidité de l’eau ;
on arme ce pieu d’une lardoire au bout pour pouvoir
écarter les cailloux, 6c d’une frète ou chaperon
à la tête pour pouvoir réfifter aux coups de la
maffue avec laquelle on enfonce la fonde. {D. J.)
Sondé de t e r r e , infiniment très-Vanté pour
pénétrer profondément dans les entrailles de la terre
, connoître la nature des lits qui la compofent, 6c
trouver des eaux. Le détail des opérations faites pour
forer la fontaine du fort de Saint-François, commencées
le 8 Mai, & achevées le 2 Août 1751 , nous
informeront 6c du méchanifme de cette fonde , de
fon nfage 6c de fon utilité.
L’emplacement de la fontaine étant déterminé, on
fit une excavation de ï 1 pié9 de diamètre par le haut
réduite à 8 piés par le bas , 6c de 4 piés de profondeur.
On s?apperçut que la- nature du terrein annonç
â t lin.fable bouillant .qui devient très-liquide aufli-?
tôt qu’il eft-découvert.- Il fe rencontre ordinairement
dans toute.la Flandres à 5 , 6 ou 7 piés de profondeur.
On fit promptement au centre de ce déblai uns
ouverture de 18 poufces en quarré , 6c d’enyiron 2
piés de profondeur ; on y fit entrer le premier cOfn
fre. ÇeS coffres font formés par un affemblage de quar
tre planches de bois d’orme de 16 à 18 pouces de
largeur > {Voy.lesfig. )de 1 à 3 pouces d’épaiffeur,
6c de 8 ,9 - .ou 10 pouces de longueur au plus. Ces
quatre planches doivent laiffer entr’elles un vuide de
12 pouces, en quarré, 6c être pofées de façon que la
largeur de l’une recouvre alternativement l’épaiffeur
de- l’autre. Par cet arrangement , l’effort qjie la
terre , le fable, 6c les cailloux font en-dedans du coffre
, 6c qui tend à les, écarter, trouve une réflftance
qu’il ne peut furmonter qu’en faifant plier tous les
clous qui les affemblent ; on fe contente dans le pays
de clouer deux planches larges fur deux étroites.
On a vû fouvent réfulter de grands inconvéniens
de cette méthode ; celle qu’on a fuivie doit paroître
préférable ; on arrange d’abotd trois planches, comme
il a été dit ci-deflus. Puis on les cloue l’une fur
l’autre de 8 en 8 pouces avec des clous barbés de 6
pouces de longueur; on pofe enfuite à-la moitié de
leur longueur, 6c en-dedans un quarré de fer.de 12
à 14 lignes de largeur, fur 4 lignes d’épaiffeur ; on
en place deux autres; à 1 pié ou environ des extrémités
; on; .les fait perdre dans l’épaiffeur des planches;;
on fait trois rainures dans l’épaiffeur de la quatrième
, pour recevoir ces quarrés, 6ç on la cloue
fur les trois autres. Enfuite on pofe trois quarrés
de fer en-dehors : celui du milieu eft de deux
•pièces qu’on rejoint par des charnières 6ç des clavettes
, on en met un fécond à l’une des extrémités,, &
le troifieme à 6 pouces de l’autre. Ces 6 pouces font
deftinés à porter le fabot qui doit être de quatre pièces
bien trempées par leur tranchant, 8c bien recuites
; il faut avoir attention que le talon de ce fabot
porte précifement contre le milieu de l’épaiffeur des
planches : le coffre eft préparé en-dedans de fon autre
extrémité en forme d’emboîtement pour recevoir
celui qui le fuivra, qui doit être travaillé, ainfi que
les autres qu’on emploie avec les mêmes fujettions
que le premier, à cela près qu’au lieu du fabot, ils
font diminués quarr.ément fur 6 pouces de longueur
pour entrer dans l’emboîtement de ceux fur le {quels
ils font pofés. On ne peut apporter trop de foins à
la conftruftion de ces coffres ; on ne doit pas s’en
rapporter aux ouvriers , il faut que quelqu’un d’in- ■
telligent examine fi. les planches font de même largeur
, de même épaiffeur ; fi ces épaiflèurs font d’équerre
fur les largeurs ; fi elles ne font ni ventelées,
ni roulées , ou fi elles n’ont point quelqu’autre défaut
; enfin, fi leur affemblage forme un vuide quarré.
Après ees précautions, le coffre étant achevé, on
trace fur deux de fes côtés des lignes de milieu ,
dont on fera connoître l’utilité. Il n’eft pas pofli-
ble dans un mémoire de l’efpece de celui-ci de fui-
vre le travail, fans expliquer la façon 6c l’ufage des
inftrumens qu’on met en oeuvre ; on prie le lefteur
de trouver bon qu’on continue comme on a commencé.
On a laiffé le premier coffre enfoncé de 2 piés ;
on lui met ce qu’on appelle Communément un bonnet
, ( voyei les fig. ) c’eft une piece de bois travaillée
de façon qu-’elle porte fur le haut du coffre 6c
fur le bas de l’emboîtement ; il faut que la partie qui
recouvre le haut du coffre foit d’équerre fur celle
qui entre dedans, 6c que tous fes points portent, s’il
eft poflible, fur tous ceux de l’aflemblage. Ce bonnet
doit excéder le coffre d’un pié 6c demi à 2 piés ,
pour porter le choc de la hie ou du mouton qu’on