514 S T O firent de la « b des Romains , car c’ eft proprement I
les extrémités de la longue robe que portoit fogrand
prêtre des Juiis ; 8c fi Ton veut remonter à I r a n
Se la foie du grand prêtre juif, on la trouvera dans
la Genèfe I où l’on verra que Pharaon voulant établir
Jofeph, intendant de l’Egypte; il le fit revêtir
d’une robe de fin lin, appelléejfo/a biÆna On trouvera
encore que les robes qui furent fliftnbuees aux '
fceres de Jofeph font -nommées fioles, am i qi«e. la
robe neuve dontfe para Judith pour tromper HolophernelpAL/•}
__ 1 , , . ... .,. ..
STOLHOFFEN, ( Géog. mod.) petite ville cl Aile-
magne , au cercle de Suabe, dans le marquifat de
Bade proche la rive droite du Rhin, à â lieues au
nord-’ett de Strasbourg. Les Allemands y furent forcés
dans leurs lignes par les François en 1707. Long» .
2 3 . 2 4 . Lu. 4 $. 3°- (P-Jè) , ira M I S STOLP-EN , PIERRE DE , ( H lJL nat. Litholog . )
en allemand fiolpmfiein ; c’ eft le nom qu’on donne
à une pierre de touche ou à une efpece de bafalus
qui fe trouvée® Mifoie; elle eft femblable à du marbre
noir ou gris par fa couleur , mais 6 forme eft
très-finguliere ; elle fe trouve en criftaux ou en colonnes
prifmatiques » qui font 6:1 pentagones ou hexagones
, ou eptagones, ou octogones ; quelquefois
meme-il y a de ces colonnes qui ont la figure d’une
îolive équarrie. Les furfaçes de ces prilmes font unies
8c M e s , comme fi elles avoient été polies. Ces colonnes
prifmatiques font placées perpendiculairement
les unes à côté des autres comme des tuyaux
d’orgue ; elles s’élèvent d’environ 16 ou 17 pies au-
deffus du fommet d’une montagne! 8c ees pijfines
ou colonnes ■ fervent .de fondement au chateait .de
Stolpen , qui eft bâti précifément au-deffus.
M. Pott qui-a examiné cette pierre , dit qu’elle eft
d’une très-grande dureté ; elle-ne fait point effervef-
cenceavec les acides ,. 8c l’affion du fèu.ne la, convertit
point en chaux. Cé favant.chimifte conjeflu-
rê , que c’éft une terre argilléufè. comme celle de
I’ardcke combinée avec une terre ferrugineufe qui
faitïâ|jafe délcette pierre, ; fans aucune addition un
feu très-violent peut la danger en une icorie noire
fi dure, qu’elle donne des étincel&slorfqu’on la frappe
a v e c un briquet , quoique dans ion ctat naturel
elle ne faffe point feu. Cette pierre eft de différentes
nuances., elle eft ou npirâtre ou d’un |ris de fer
pu d’un gris de cendre ; en frottant un métal deffus
elle en prend la couleur, 8c plus elle eft noire, plus /
elle eff propre à fervir de pierre .de touche. Voye^-a.
rithogépgnojiedc. M.Pott, voye^ aulîi 1 artitlcT ouche
(pierre de ).
Stolpen , ( Géogr. mod. ) ville d’Allemagne, au
cercle de la haute Saxe, dans la Poméranie ultérieure,
fur la riviere de même nom, à 30 lieues au nord-
oueft de Dantzick ; elle dépend .du roi de Pruffe.
Long. 34. 48. lat. $4' (JD. J*) H
Stolpen , la , {Géog. mod.) ou la Stolpe ; riviere
d’Allemagne , dans la Poméranie ultérieure, au
duché de Vandalie ;■ elle fe forme de divers ruiffeaux ,
& fe perd dans la mer Baltique. {D. J.)
* STOLPMUND , ( Géogr. mod. ) petite v ille , ou
plutôt bourgade d’Allemagne, dans la Pomeranie ultérieure
, au duché de Vandalie , vers l’embouchure
de la'Stolpe, qui lui donne fon nom. {D. J.)
STOMACHIQUE, adj. en Anatomie, ce qui appartient
à l’eftomac. Vioye7 Estom a c.
Stom a ch iq u e , adj. (Thérapeutique.) ou reme-
de approprié aux maladies particulières de l’eftomac;
car l’eftomac étant ftijet comme tous les autres organes
, aux maladies univerfelles ou communes, telles
que l’inflammation, ‘les divers genres de tumeurs,
ire. à des maladies propres ou particulières ; fa-
voir, celles .qiii.ont rapport à fa conftitution,, & à
fçs fonctions propres; 6c les maladies communes fe
S T O traitant toujours par les remedes généraux ou com -
muns ; reftent feulement les maladies particulières
auxquelles puiffent convenir les remedes appropriés.
Les maladies propres de l’ eftomac font pour la
plupart des affeétions légères qui ne peuvent qu’être
miles au rang des incommodités, quoiqu’elles foient
fouvent très- opiniâtres 6c très-importunes ; ce font
des vices dans les digeftions, & des vices qui pour
relier dans l’ordre des maladies propres de l’eftomac,
doivent ne dépendre d’aucune caufé manifefte , 6c
notamment exclure toutes les conformations contre
nature, tous les vices organiques ou desfolides, 6c
ces maladies font outre les digeftions pénibles & les
digeftions fcugueufes ; font, dis-je, les douleurs ou
coliques d’eftomac, 6c les vomiffemens habituels.
Ce n’eft abfolument qu’aux maladies particulières
de l’eftomac ainfi circonfcrites, que les remedes flo-
machiques font vraiment confacres. On les emploie
toujours dans la vûe de rétablir le ton naturel, la fen-
libüité naturelle , l’aétivhé naturelle, de réveiller le
jeu , de remédier à la pareffe, à L’inertie, au relâchement
de cet organe, ou bien au contraire d’émouf-
fer fa trop grande fenfibilité , de diminuer fa tenfion
contre-nature , de modérer fa trop grande activité ,
&c. de fuppléer le trop peu d’énergie des fucs digef-
tifs , ou leur trop peu d’abondance, de leur rendre,
leurs feves ; de corriger leur acidité , leur âcreté,
leur bilejjence, de les adoucir, de les épaiflir; ou au
contraire , de les rendre plus fluides, &c. toutes indications
déduites, comme on v o it, de vices fort occultes
& dirigées à des opérations pour le moins aufli
peu comprifes, du-moins fort peu évidentes, annoncées
tout-aü-plus par quelques effets, mais d’une maniéré
très-éloignée.
Quoique les vices des digeftions foient allez généralement
divifés en deux efpeces,très-oppofées qu’on
exprime communément par le relâchement contre
nature, & par la trop grande tenfion ; & qu’on peut
fe repréfenter en effet par ces deux états oppofés; &
qu’ainfi les fiomachiques duffent être partagés aufli en
deux claffes ; celles dés toniques 6c celles des relâchans
; cependant comme il a été obfervé dans Varticle
D igestion , p. 1002. col. 2. 6c 1003. col. /. que
rien n’eft fi bifarre que lés affections propres de l’e f tomac
, & rien de fi équivoque que les lignes d’après
lefquels on prétend communément déduire le caractère
des deux claffes générales de ces affections; rien
aufli de moins confiant en Médecine, que les réglés
de détails fur l’adminiftration des divers fiomachiques,
aufli comme il eft obfervé dans l’endroit que nous
venons de citer. L’unique maniéré d’employer utilement
les divers fiomachiques dans les cas où ces remedes
font indiqués en général , c’eft l’empyrifine
ou le tâtonnement : ce dogme général eft confirmé
entr’autres obfervations par celle-ci ; favoir , qu’ il
n’eft pas rare de voir des maladies de l’eftomac cau-
fées par des amas d’acide , 011 pour le moins accompagnées
de ce fymptome, guéries par l’ufage du lait,1
ce qui dément formellement les deux dogmes les
plus reçus de la doCtrine courante fut ce point ; car
les acides de l’eftomac font regardés comme un dés
indices les plus clairs de fon relâchement, de fa foi-
bleffe ; & le lait tient le premier rang parmi les remedes
relâchans.
Au refte , foit que par un préjugé très-ancien &
très-répandu, les remedes fortifians, échauffans, to-.
niques, foient généralement regardés comme amis-
de l’eftomac , & comme capables de remédier à tous
ces-dérangemens, les fiomachiques proprement dits
font tous pris dans la claffe des remedes fortifians,
échauffans, toniques, ou même tous les remedes
fortifians échauffans toniques font en même tems
regardés comme fiomachiques ; & en effet, tous les
S T O
temedes de cet ordre font.propres à guérir plufieürs
maladies de l’eftomac.
Mais une obfervation plus éclairée a appris aufli
qu’un grand nombre de ces incommodités étoient
très-efficacement combattues par les remedes rafraî-
ebiffans & par les remedes relâchans, c’eft-à-dire
qu’en cherchant par le tâtonnement des remedes
pour chaque cas. particulier , il falloit fe retourner
du côté des rafraîchiffans & des relâchans, auffi-bien
que du côté des toniques ; en forte qu’on pourra
laiffer, fi l’on veut,pour obéir à l’ufage, le titre dit fiomachiques
aux remedes toniques, mais en obfervant
que ce ne font pas les feuls qui foient propres aux
affections de l’eftomac, ou bien diftinguer Xts fiomachiques
en fiomachiques toniques , & en fiomachiques
rafraîchiffans & relâchans. Au refte, quoique les ab-
lorbans remédient quelquefois très-direélement aux
affrétions de l’eftomac, nous ne les comptons point
.parmi Xts fiomachiques, parce qu’il eft évident qu’ils
i f opèrent point du tout fur l’organe même , fur l’e-
ftomac, tandis que Faétion des autres paroît évidemment
fe porter uniquement fur les folides.
L es fiomachiques tant rafraîchiflans & relâchans
que toniques, n’étant, comme nous l’avons infinué
déjà, que ces remedes généraux confidérés quant
à un de leurs effets particuliers t nous ne faurions
indiquer ici ces remedes & en expofer la nature,
làns repeter abfolument Sc inutilement ce qui en eft
dit aux articles rafraîchiffans , relâchans, & toniques.
Voye^ ces articles.
S TO N E , f. m. ( Poids P Angleterre. ) poids.dont
les bouchers anglois fe fervent#pour peler la viande
qu’ils débitent. Lefione eft de huit livres d’avoir du
poids, c’eft-à-dire , de la livre la plus pelante des
deux, dont on fe fert en Angleterre : cette livre eft
de feize onces. ( 2?. J .)
STONEHENGE , { Antiquité. ) c’eft ainfi que les
Anglois nomment un monument fingulier qui fe voit
dans les plaines de Salisbury, à environ deux lieues
de cette ville. Ce monument efteompofé de quatre
rangées de pierres brutes d’une grandeur énorme ,
placées circulairement. Quelques-unes de ces pierres
ont vingt piés de hauteur fur fept de largeur, & en
foutiennent d’autres placées horifontalement ; ce qui
forme comme des linteaux de porte ; l’on préfume
que toutes les autres pierres étoient anciennement
bées les unes aux autres, & ne formoient qu’unfeul
édifice.
^ La grandeur de ces pierres & la difficulté qu’il y
eut eu à les tranfporter à caufe de l’énormité de leur
poids , a fait croire qu’elles étoient compofées, 6c
que les anciens avoient le fecret d’un ciment au
moyen duquel avec du fable ou de petites pierres, ils
venoient à bout de faire des maffes très-confidéra-
bles. Mais cette raifon ne paroît point décifive, vu
que les Egyptiens avoient trouvé le moyen de faire
venir de très-loin des maffes de pierres bien plus con-
fidérables qu’aucune de celles dont ce monument anglois
eft compofé ; d’ailleurs en examinant le grain
de^ces pierres, tout le monde demeure convaincu
qu’elles font naturelles.
Les antiquaires anglois font partagés fur les ufages
auxquels cet édifice a pu fervir. Quelques-uns croient
que c etoit un temple des druides ou prêtres des anciens
Bretons ; d’autres croient que c’étoit un tem-
ple des Romains dédié à Çotlus ou au ciel, parce
qu’il étoit découvert; d’autres croient que c’étoit
un monument élevé en l’honneur de Hengift fameux
héros danois, qui conquit l’Angleterre ; d’autres en-
«n croient que c’étoit un monument élevé par Au-
telius Ambrojîus, fondés fur ce que le nom latin de
CG » J6U encore nions Arnbrofii.
M. Mallet, dans fon Introduction à l'hiftoire de Danemark,
nous apprend que les anciens peuples du
S T O
nord éléVofont fur des collînes,- foit fiatlufeilês fait
artificielles, des autels qui n’étoient compofés que
de rochers dreffes lur la pointe, 8c quifervoient de
Baie i de grandes pierres plates qui formoient les
tables. Quelques-uns de ces autels étoient entourés
Cl un double rang de pierres- énormes, qui environ-
noient aufli la colline même fur laquelle ces autels
etoient places. On voit encore nne femblable enceinte
dans l’île de Sélande , où ces pierres ont dû
etre apportées de fort loin, & par un travail énor-
me ; for quoi M. Mallet remarque que de tout tems la
Juperfiitiona imaginé qu onnepouvoit honorer la divinité
quen jaifant pour elle des efpeces de tours de force. Le
meme auteur obferve encore que dans les lieux où
les peuples du nord faifoient l’éleétion de leurs rois
on Iqrmoit une enceinte compofée de douze rochers
places fur la pointe & perpendiculairement, au mi*
lieu defquels il s’en élevoit un plus grand que les au*
très, lur lequel on mettoit un fiége pour le roi ; les
autres pierres fervoient de barrière entre le peuple
ce lui. On trouve trois de ces monumens girofliers;
1 un près de Lund en Scanie, l’autre à Leyre en Sélande
, & l e troifieme près de Vibord en Jutlande. IL
y a lieu de croire que Leftonehenge des Anglois fervoiï
a quelques ufages femblables, qui étoient communs
aux Bretons & aux anciens Danois, ou que ces derniers
avoient apporté en Angleterre, lorfqu’ils en fièrent
la conquête.
S TON G , ( Géog. mod, ) riviere de Suedé, dans
la province d'Oftrogothie, qu’elle fépare en deux
parties : elle fe rend dans le lac de Roxen, près de
Linkoping. ( D . J. )
STO N I y ( Géog. anc.) peuples des Alpes, Stra>-
bon , l. IV. p. 204. les joint avec les Lepontini & les
Tridsntim ; & Tite-Live, épitotn. I. LX II. dit que le
conful Q. Marcius les fubjugua. Ils font nommés
Stoem , & mis au nombre des Liguriens, dans l’inf-
cription des triomphes du capitole, rapportée par
Gruter, p. 298. de liguribus Stcenis. Ils tiroient tans
doute leur origine des Liguriens, où ils avoient une
origine commune avec eux. Les Stoni étoient aufli
apparemment compris fous Le nom général des Eu-
ganei, dont la capitale efl appellée ^wioitpar Pline, 1 1 U. c. x x . Etienne le géographe connaît une villfe
nomineç Sionos, Sc la donne aux Liguriens. On ne
fait pointprécifémentfelieu où habitoientles Stoni;
Cluvièr les place par conjefture au voifinage du fleù^
ve. Qlufirn , au nord, du lac Edrinus. ( O . J .)
, V i’ONY-Si RA i FORD , ( G*ag. mod. ) bourg
d’Angleterre, dans Buekinghamshire, fui- le bord de
i Ouïe. C e ll un grand Sc. beau bourg, où tè tient un
des meilleurs marchés de la province ; fon nom lui .
vient de trois.ehofes : fa première, de ce que toutes
, ,l|s maifons y font de pierre de taille;, la fécondé,
parce qu’il efi fur l’ancienne voie militaire , autre-
nu'nt liir uu chemin battu, pavé autrefois paries Ro-
mains, qu’on nomme aujourd’hui Wtaling-Sirlat Sc
dont on. voit encore quelques refies hors du bourg ;
la troifiemé , parce qu’il eft fitué près d’un gué de
Cepsndanl; homme ia riviere n?eft.plus guère
guéablerdansfaet endroit, on y a conftruit un pont,
Oe 1 autre cote delà riviere, il y avoitanciennc—
mené une place appellee Laciorodum, qui tiroit fon
nom de fon gué pierreux; careniaflgue galloife,
la t lignifie une pierre, Sc rhyd, un gué; mais 1a
place n eft plus, & il n’y refte qu’un village, nommé
Pafsham, pour marquer que c’etoit un lieu de paffa-
ge. Stony-Stratford eft toujours un lieu de grand
abord, parce qu’il eft fur la route de Londres, au
nord d’Angleterre. ( D. J .)
_ STOOR - JUNKARE , ( Idolâtrie des Lapons. )
dieu des Lapons idolâtres ; ils croyent que tous les
animaux j6 ç en particulier les bêtes fauvages, Com*