fepublica ecclcfiajUca, lontlini 1617 & 16 i l , en deux
volumes in-fol. Sc l’on en a donné depuis un troi-
fienie volume en Allemagne en 165 S- La -Sorbonne
a censuré plufieurs proportions du. premier tome
de cet ouvrage ; Sc Richer a fait fur cette eenlure
(tuelcjues notes, dans lelqueiles il n’ell p as du fen-
timent de tes confrères.
. Domims eft connu des Phyfiéiens par un petit
traiti'dcradasvifûs 6 lacis,,imprimé àVenifê en iS n
■ in-4°. dans lequel il explique les couleurs de 1 arc- '
en-ciel, par deux réfraaions de la lumière folâtre
& une réflexion entre-deux. Kepler avait déjà eu la
même penfée. Defcartés a fuivi en partie l’explrca»
tion de Domims ; mais la véritable expofition de ce
phénomène étoit réferVée à Newton par le mojten
de fa doârinc des couleurs, qui eft la feule véritable.
{D. J.) .
SPALDYNG, {Géog. mod.) ottSPALDING,petite
ville à marché d’Angleterre, dans l’Ineo lnshire, au
quartier du Holland, vers l’embouchure du Wel-
land. Elle eft toute renfermée de rivières, de cou^
pures 8c de marais* (D . J.)
SPALETHRA, ( Géog. anc.) ville qu’Etienne le
géographe place dans la Theflalie. C ’eft la Spalatkra
que Pline, liv. IP . ch. ix. met dans la Magnéfie.
Le pcryph de Scylax fait de Spalatkra une ville ma*
ritime de la Magnéfie. (D. / . ) i
SPALMADORI, (Géog. mod.) petite île de 1 Archipel,
près de l’île de Sc io , vis-à-vis de Porto-Del-
phino. Ce fut aux entrons de Spalmadori, que les
Turcs défirent l’armée navale des Vénitiens en 169 5.
MS
PANDAW, (Géog. mod.) ou SPANDOW, ville
d’Allemagne, dans la moyenne marché- de-Brande-
bourg, fur le Havel, près de fon embouchure dans la
Spréè, à trois lieues au nord-oueft de Berlin. Avant
que d’entrer dans Spandaw, on paffe fur la chauffée
d’un étang, au milieu duquel eft une citadelle très4-
forte, qui renferme un arfenal des mieux fournis
d’Allemagne, avec une groffe garnifon à caufe de
l’importance de cette place. La ville eft éloignée de
la citadelle d’une moufquetade ; elle eft fortifiée de
remparts de terre, 8c de'murailles de brique. Plu-
fieurs français proteftans s’y font réfugiés, comme
dans un fûr afyle. Longitude 31. zo., latitude Sz. 34.
{D . J.)
~ SPANGENBERG, {Çéog. mod. ) ville d’Allemagne,
dans le bas landgraviat de Heffe,au quartier
appelle Ampt- Spangenberg, dont elle eft le chef-
lieu. Sa fitua.tion eft à environ 4 milles germaniques
aü fud-eft de Caffel, fur une petite riviere qui fe
jette dans la Fulde. Longitude, zy. 13. latit. St.'iy*
(D . J.)
S P A N H E IM , (Géog* mod.) ou S P O N H E IM ,
comté d’Allemagne, dans le bas palatinat. Il eft borné
au nord par l’éleftorat de Mayence.,au midi par les
duchés de Lorraine & de Deux-Ponts-, à l’orient par
l’éleriorat du Palatinat, 8c au couchant par l’électorat
de Trêves. L’élefteùr palatin poffede la plus
grande partie de ce comté. (D . J,)
SPARADRAP, f. m. terme de Chirurgie & de Phar-
fnacie, forte de toile enduite d’emplâtre de chaque
jcôté. Elle fe fait en trempant de la toile demi-ulée
dans une compofition emplaftrique, fondue 8c un
peu refroidie. On-la polit en la raclant avec une
longue fpatule. Il y a autant de fortes de fparadrap
qu’il y a d’emplâtres dans lefquels on trempe cette
toile. On l’appelle communément toile à Gautier,
probablement du nom de fon inventeur. Elle fert à
couvrir le pois qu’on met dans le trou d’un cautère,
8c peut être employée alternativement plufieurs
fo is , d’un côté 6c d’un autre. On préféré
dans ce cas , une feuille fraîche de lierre. Le /paradràp
fort à former des bougies pour le canal de l’ii-
rethré, Sc des fondes ou tentes emplaftriques pour '
les fihus, Æ-t, (K ) 1
SPARAGON , £ m. {‘Corn.) forte de baffe lame
qui fe fabrique en Angleterre.
S P A R A I L L O N , f. m. {Hi/l. mat, Jçtiikblmi)
SPARGOIL , SPARLË, fpargus, fparus, poiffon
de mer fi reffemblartt Ma dorade , que les pécheurs
mêmes s’y trompent au premier co-.-.p-d’oeil ; il en
différé cependant, en ce qu’il a le corps plus rond,
moins épais , plus applati & moins long : il a rarement
plus d’un empan de longueur. L’oiiverture dé
la bouche eft moins grande , Scia tête plus appla-
tie’ que dans la dorade, mais le be.c a plus de Ion»
gueur . On reconnoît très-aifénrent ce poiffon par une .
tache noire qu’il a fur la queue. ïxsfparalllons relient
fur les rivages delà mer : iis & réunifient plufieurs en-
fomble pendant les froids ; leur chair eft tendre, mais
moins forme que celle de la dorade: Rondelet, hïfi.
nàiur. des poiff’. part. I. lit. V: du iij, rtye[ POISSON.
‘
" SPARGANIUM, f. m. {Bottai.) genre déplanté
nommée vulgairement en françois ruban cVtaa, Sc
dont voici les caraâeres. Ses fleurs font mile» .pobjp
pétales, herbacées , garnies d’un grand nombre d’étamines’,
8c -fortement attachées à la tige e,n forme
de globes. Ses OVàirès font fituës fur la même tige,
au-deffous des fleurs mâles dont nous venons de
pat lcr. Ce font de petits tubes recourbés, fembla-
bles k des filiques, Sc qui deviennent en murif-
fant olfeux, mono-capfulaires ou bi-capfulaires ; ils
contiennent un noyau farineux. Ses ovaires font
aufli en globes femblables à. des hoêuiljs.Tourhefort
en compte trois eljïeces., qui ne méritent aucune
defçription particulière. {D . J.)
SPARGELLË, f, f. (Bâton.) Voye{ Spergula.
CD. J .)
SPARGOIL , Voyt[ Spaeaillon.
SPARLE, SparA!LLW,
SPÀRTARIU S Ca m p u s , {Géographe.) campagne
dans Strabon, lib. pag. tiSo. U la met en Efpagne,
Sc dit que le chemin de Sagunte & de Sétabis à Cor-
-doue , s'élôignoit un peu de la imer, & paffoit par
'Cette campagne vStrabon entend parler de la campagne
qui étoit aux environs de Carthagene-la-neuve,
Sc oh on trouvoit cette efpeeé de jonc appelé f partum,
, qui avoir donné à la ville le nom de Spariàna ,
Sc à la campagne celui de Spartarius campus. C’étoit
une efpece de jonc blanc Sc fo c , qui croiflbit fans
eau. Il étoit d’un ulàge prefque .univerfel J il fe filoit
Sc on en faifoit des cordes pour les ebariots , des cables
pour les vaiffeaux, des nattes pour fervir de lits,
des naffes pour la pêche, des fouiiets Sc des habits
pour les pauvres gens, & enfin il fervoit à brûler : on
le tranfportoit de toutes parts, .Sc furtout en Italie.
-Cette efpece de jonçfe trouve encore à-préfent dans
la même campagne, aux environs de Cartbagene.
{D . J .) I I
SPARTE ou LACÉDÉMONE, ( f i» g. anc.) ville
du Péloponiièfe dans la Laconie. ;
J’ai promis au mot Lacédémone, de la décrire ; 8c
-comment pourrois-je l’oubber ? Son nom foui rap-
. pelle de plus grandes chofes, 8c furtout de plus
grandes vertus, qtie celui de toutes les autres villes
de la Grece enfemble. Sa gloire a fait tant de bruit
dans le monde, 8c dans les annales d e l’Hiftoire, qu’on
. ne fe laffe point d’en parler. Lesauteurs ont coutume
■ de donner le nom de Spartiates aux habitans de la
Ville-, & celui de Lacédémoniens aux habitans de ta
-campagne. Hérodote, Xénophon & Diodore , ont
prefque toujours obfervé cet ufage.
Cette ville a été bâtie par Lacédémon, qui regnoit
avec Eurotas en Laconie, ta 67 année de l’ere atu-;
que, & ta 153 9 année avant J. C. Il la nomma Sparte
du nom de là femme ; & c’eft le feul nom dont Homère
falïe ufage pouf défigner la capitale de ta Laconie.
Plus ancienne que Rome de 983 ans; plus que
Carthage de 867 ans ; plus que Syracufe de 995 ans ;
plus qu’Alexandrie de 140 ç années; plus que Lyon
de 1693 années ; & plus que Marfeiile de 1136, car
Eufebe prétend que cette derniere ville a été bâtie, ï 73 6 ans avant la naiffance de J. C i .
La forme de Sparte étoit ronde, & fon terrein inégal
& côupé par des collines, félon la defçription de
Polybe. Cet.hiftorien lui donne 48 ftades de circuit,
c ’eft-à-dire un peu plus de deux lieues de France ;
circuit bien different de celui d’Athènes , qui appro-
choit de 100 ftades. C ’eft là-deffus que Thucydide
fait une fi belle remarque fur la fortune de ces deux
v.illes, <£ui ont autrefois partagé toute la Grece pour
leurs intérêts^ « Imagipons-nous, dit-il, que la ville
» de Sparte foit rafée, & qu’il en refte feulement les
» temples & le plan de fes édifices ; en cet état, la
>> poftérité ne pourroit jamais fe figurer que fa puif-
>> lance & fa gloire fuffent montées au point où elles
» font. Si nous fuppofons, au contraire, que la ville
» d’Athènes ne foit plus qu’une efplanade, fon afped
» nou6 devrait toujours perfuader que fa puiffance
» aura été deux fois plus grande qu’elle n’eft ».
Dans les premiers tems, Sparte n’eut point de murailles
, & quoiqu’ouverte, Agéfilaiis la défendit contre
Epaminondas , après la bataille de Leuûres: elle
demeura telle 6 011700 ans, félon ta plupart des hi-
ftoriens ; ce fut du tems de Pyrrhus que le tyran Nabis
éleva des murs à cette ville. Philopoëmen les fît
abattre, & Appius Claudius les rétablit bientôt
après.
Hérodote dit que du tems de Xerxès , la ville de
Sparte pouvoit fournir huit mille hommes capables
de porter les armes; mais ce nombre augmenta bien
dans la fuite, & rien ne prouve mieux la multitude
des habitans de la république de Lacédémone, que
les colonies qui en fontforties. Elle peupla, Byzance,
quatre ou cinq villes d’Afie, une dans l’Afrique, cinq
onfixdans la G rece,trois ou quatre provinces d’Italie
, une ville en Portugal, & une autre en Elpagne
auprès de Cordoue. Cependantle nombre de fes habi*
tans n’a roulé que fur la fécondité de leurs mariages.
Sparte ne fouffrit point que des familles étrangères
vinffent s’établir dans fon enceinte, & jamais ville
n’a été- plus jaLoufe de fon droit de bourgeoifie.
Elle fut toujours diftinguée par les Romains, tant
qu’ils en furent les maîtres ; enfin elle tomba fous la
domination des Turcs, l’an de J. C'. 1460,7 ans après
la prife de Conftantinople, 5 ans après celle d’Athènes
, & 3210 ans après fa fondation. On la nomme
aujourd’hui Mijijlra, dont il : eft bon de voir Y article.
Je paffe maintenant à ce qu’elle.étoit du tems de Pau-
fanias. Voici ta defçription qu’il en fait, dont j’élaguerai
peu de chofe.
En descendant de ThornaX, dit-il, on trouvoit devant
foi la ville de Sparte, qui étoit appellée ainfi de
fa fondation ; mais qui dans la fuite prit le nom de Lacédémone
9 parce que c’étoit le nom du pays. Il y avoit
dans cette ville beaucoup de chofes dignes de curiofi-
té. En premier l ie u la place publique oîi fe tenoit le
fénat des vieillards, qui étoient au nombre de 28 ;
le fénat de ceux qui font les confervateurs des lois ;
le fénat des éphores, & le fénat de ces magiftrats
qu ils appelloient bidiéens. Le fénat des vieillards étoit
le fouverain tribunal des Lacédémoniens, & celui qui
régloit toutes les affaires de l’état. Les autres féna-
teurs etoient, à-pr.oprement parler, des archontes ;
les ephores étoient -au nombre de cinq, & les bi- •
dieens de même. Ceux-ci étoient commis pour veiller
fur les jeunes gens, 6c pour préûder à leurs exercices,
foit dans le lieu qu’ils nommoientle platanijle*
fpit partout ailleurs. Ceux-là étoient chargés de
foins plus importans, 6c chaque année ils en nom-
moient un d’entr’eux qui préfidoit aux autres, 6c dont
le nom fervoit à marquer l’année, de la même ma*
niere qu’à Athènes les neuf élifoient un d’entr’eux i
qui avoit le nom cl'archonte par excellence.
Le plus bel édifice qu’il y eût dans la place, étoit
le portique des Perfes, ainfi nommé parce qu’il avoit
etc bâti, des dépouilles remportées fur les Perfes.
Dans la fuite on l’avoit beaucoup agrandi 6c orne.
Tous lesvchefs de l’armée des Barbares, 8c entr’au-
très Mardonius, fils de Gobryas, avoient là chacun
leurs ftatuesde marbre blanc, 6c ces ftatues étoient
fur autant de colonnes : on y voyoit auffi*Ia ftatue
d’Arthémife, fille de Lygdamis 6c d’Halicarnaffe. Ori
dit que cette reine de ion propre mouvement, joignit
fes forces à celles dé Xerxès pour faire la
guerre aux Grecs, 6c que dans le combat naval qui
fut donné auprès de Salamine, elle fit des prodiges de
valeur.
Après le portique des Perfes, ce qu’il y avoit dé
plus beau à voir dans cette place, étoit deux temples,
dont l’un étoit confacré a Jules-Céfar, 6c l’autre à
Augufte fon fils. On remarqupit fur l’autel de ce dernier
une figure d’Agias, gravée fur du cuivre : c’eft
cet Agias qui prédit à Lyfander qu’il fe.rendroit maître
de toute la flotte d’Athènes à Aigofpotamos, à la
referve de dix galeres > qui en effet fe fauverent en
Chypre.’
Dans la place de Sparte on voyoit encore trois ftatues,
une d’Apollon pythien, l’autre de Diane, 8t la
troifiemede Latone. L’endroit où étoient ces ftatues,
étoit une enceinte qu’ils appelloient du nom de
choeur, parce que dans ces jeux publics auxquels les
jeunes gens s’exerçoient, 6c qui fe célébroient avec
beaucoup de folemnité, toute la jeuneffe alloit là , 6c
y formoit des choeurs de mufique en l’honneur d’Apollon.
Près de-là étoient plufieurs temples , l ’un confacré
à la Terre, l’autre à Jupiter agoréus, un autre à Minerve
agoréa, 8c un quatrième à Neptune furnommé
afphalius. Apollon 8c Junon avoient aufli chacun le
leur : on voyoit aufli une grande-ftatue qui repréfen-
toitle peuple de Sparte ; 6c un peu plus bas le temple
des Parques. Tout joignant ce temple étoit le tombeau
d’Orefte : auprès de fa fépulture on remarquoit
le portrait du roi Polydore, fils d’Alcamène. Les Lacédémoniens
onttellement diftingué ce roi entre tous
les autres, que les aries publics ont été long-tems f celles
de fon fceau.
Au même lieu il y avoit un Mercure qui portait
un petitBacchus,6cce Mercure étoit furnommé
reus. Il y avoit aufli dans le même endroit des rangées
d’anciennes ftatues, qui repréf'entoient les épho*
res de ces tems-là. Parmi ces ftatues on voyoit le
tombeau d’Epiinénide, 6c celui d’Aphàreus, fils de
Périércs.D 11 côté droit étoient les Parques; on voyoit
lesfailes oîi les Lacédémoniens prenoi^nt ces. repas
publics qu’ils nommoient pludiùcs, 6c là étoit aufli Ju*
pitérhofpitalier 6c Minerve hofpitalierei
En-fortant de ta place, 8c paffant par la rue des
Barrières, on trouvoit une maifon qu’ils appelloient
le Booncte. Aurdeffus du fénat des bidiéens il y avoit
un temple de Minerve, oîi l’on dit qu’Ulyffe çonfa-
cra une ftatue à la déeffe, fous le nom de Minerve ce-*
leuthea, comme un monument de la viôoire qu’il
avoit remportée fur les amans de Pénélope ; 6c il fit
bâtir fous le même nom, trois temples en trois difl’é-
fens endroits. Au bout de la rue des Barrières, on
trouvoit une fépulture de héros, eiitr’autres celle
d’Iops, qu’on croit avoir vécu environ le tems de
Lelex 8c de Mylès, celle encore d’Amphiaraiis, fils
d’Oïclès,