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246 S N E
■ diffolution quelquefois x>n n’y met qu’une de ces
fubftances. On continue à y en mettre jufqu’à ce que
l’huile ait acquis la confiftance de favon, ce qui n’arrive
quelquefois qu’au bout de plusieurs jours ; on
entretient pendant tout ce tems un feu très-violent.
La partie la plus chargée de fel de la liqueur fe com-?
bin,e avec l ’huile , 6c la' partie la plus foibie tombe
au fond de la chaudière, 6c fort par un robinet def-
tiné à .cet iifage. On la;garde pour la verfer fur un
nouveau mélange de chaiix & de terre. Lorfque le
favon eft bien formé, on le puife avec des cuillères,
6c on le fait fécher fur ,une aire pavée de briques, ou
enduite de glaife. Voye[ \esTranfaclions philofophiques,
-n0. 220. ■
SMYRNIUM , f. m. ( Botan.) genre.de plante
ainli nommée par les Bauhins, Ray , Tournefort,
Boerhaave, 6c autres botaniftes ; nous la connoiffons
en françois fous le nom de rnaceron. Voyc[ Mace-
RON.
Les anciens Grecs ont décrit clairement deux différentes
plantes fous le nom de fmyrnium ; favoir le
macerôn ordinaire, 6c le percil de Cilicie. La. première
de ces plantes aime les terres riches & humides,
6c la fécondé ne fe plait que fur les montagnes
pierreufes, 6c dans les lieux les plus ftériles 6c les plus
fecs. (D . 7.) 1 -
S N
SNEECIC, SN EK , ooSNITZ , ( Géog. moi.) an-
cienne ville des Pays-Bas, dans la F rife, au\Vefto>
goo, à trois lieues de Zuyderzée, de Lewarde 6c
deTrancker, dans un terrein marécageux. Elle eft
bien bâtie, défendue par de bons remparts, peuplée
6c marchande. Il y a des écoles latines pour l’inftruc-
tion de la jeunefle. Long. 23. 10. latit. 63. G.
Hopper Ç Joachim ) , favant jurifconfulte , connq
par plufieurs ouvrages de droit, écrits en latins, naquit
à Sneeck en 1513 g 6c mourut à Madrid en 1 ^73 ,
auprès de Philippe II. roi d’Efpagne , qui l’avoit
nommé fon conteiller d’état au conleil de Malines.
Baart ( Pierre ) , illuftre poëte-flamand , 6c compatriote
de Hopper , s’êft extrêmement diftingué par
fes ouvrages en vers. On fait cas de fon poème héroïque
, intitulé le Triton de Frife, dans lequel il décrit
la prife d’Olinde, ville du Bréfil, dans la capitainerie
de Fernambouc ; mais les gens de goût-efti-
ment encore plus le poëme;de cet auteur,intitulé les
Géorgiques de Frife. On vante la douceur & l’harmonie
des vers , la beauté 6c la variété des images.
{ D. - J . y •• y
SNEIRNE , ( Géog. mod.) ville de Perfe , entre
Ninive 6c Hifpahan, 6c à trois journées d’Amadam,
avec un gouverneur qui y réfide. (Z?. J. )
SNORING, ( Géog. mod. ) bourg du comté de
Norfolck ; maisbour» illuftre par la naiftance de
PearJ'on (Jean) , un d^s plus favans prélats d’Angleterre
dans le xvij. fiecle. Il s’avança de grade en grade
par fon mérite , & devint enfin fucceffivement, de
îimple chapelain , évêque de Bangor, de Chefter 6c
de Londres. Il mourut en 1686 , âgé de 743ns.
C ’étoit, dit M. Burnet, le plus grand théologien
de fon fiecle à tout égard, homme d’un favoir emi-
n en t, d’un raifonnement profond, d’un elprit droit.
A l’étude de l’hiftoire eccléfiaftique, qu’il pofledoit
parfaitement, il joignit une grande connoifiance des
langues 6c des antiquités payennes. Judicieux & grave
prédicateur , il le propofa plus d’inftruire que de
toucher. Sa vie fut exemplaire , & fa douceur étoit
charmante. Avec tant démérité 6c de fi belles qualités
, il nous a lailfé un exemple de la foiblefle de l’ef-
prit humain ; car plufieurs années avant fa mort, il
perdit tellement la mémoire , qu’il étoit véritablement
en enfance.
S N E
Son ’explication du fymbole des apôtres ,'eft un des
meilleurs ouvrages que L’églife anglicane ait produit;
il le publia à Londres en 1659. Il fut traduit en latin
fur la cinquième édition , 6c imprimé à Francfort en
1691 in-40. Ce même ouvrage a été traduit en flamand
, 6c ne l’a point été en françois. ;
Dans l’explication du premier article du fymbole.,
•le favant évêque fe déclare r contre l’idée innée de
Dieu. « Quoiqu’il y ait eu des.perfonnes,dit-il,qui fe
» font imaginé que l’idée de Dieu étoit innée 6c na-
» tu relie à Famé humaine , enforte qu’elle naît avec
» l’homme , je fuis perfuadé néanmoins qu’il n’y a
» point de connoifiance innée de quelque chofe que
» ce foit; mais je crois que l’ame reçoit les premières
»idées des conféquenc.es raifonnées. Si donc, dans
» fon origine , l’ame eft comme une table raie , fur
» laquelle il n’y a aucun caraftere gravé, 6c fi toutes
»nos connoiflances viennent par la voie des fens,
» par l’inftruôion 6c par le raifonnement., nous ne
» devons pas attribuer l’idée de Dieu, à aucun prin-
» cipe né avec nous ». ,
Les oeuvres pofthumes de l’évêque de Chefter
font écrites en latin, & ont paru à Londres en 1688,
in-40. par les foins de Dodwel. Ces oeuvres pofthumes
font très-curieufes ; elles.renferment une diflër-
tation fur la vie de Saint Paul, cinq leçons fur les
a&es des apôtres , 6c deux diflertations fur la fuccef-
fion des évêques de Rome.
Dans les leçons fur les aftes des apôtres, le docteur
Péarfon remarque qu’il eft fort difficile de fixer
le tems précis delà naifihnce, de là mort 6c de l’af-
cenfion du Sauveur. Nous favons en général qu’il
naquit fous le régné.d’Hérode ; mais il n’y a aucune
circonftance qui nous marque’ au jufte en quelle année.
Les Juifs ont par malice confondu l’ordre des
tems , 6c les peres ne fe font pas donné beaucoup de
peine pour l’éclaircir. Ils étoient feulement pré venus
de la faufle opinion , que Jefus-Chrift n’avoit prêché
qu’une année. L’auteur reconnoît néanmoins , que
c’eft-là un point de pure cùriofité , qui ne donne pas
la moindre atteinte à la vérité de l’hiftoiré eccléfiaf-
tique ; 6c il pofe pour fondement de fa chronologie,
que Jefus-Chrift fut crucifié la dix-neuvieme année
de,l’empire de Tibere.
Dans la première differtation fur la fuite des évêques
de Rome , le favant‘Péarfon pbferve que nous
n’avons que deux catalogues des pontifes romains ;
' l’un nous eft venu des Grecs , 6c l’autre des Latins.
Les favans les fuivoient indifféremment ; mais l'auteur
prétend qu’ils fe font égarés , 6c que ces catalogues
font des guides trompeurs, qui conduifent à
l’erreur. Pour commencer par celui • d’Eufebe , qui
eft le plus ancien, il foutient qu’il ne peut pas être
fort exaéf, par cette raifon, que dans les dyptiques
dont il Fa tiré, le tems de la mort des évêques n’eft
point défigné. Les évêques de Rome , fur-tout dans
le premier fiecle , ne faifoient pas une allez grânde
figure pour attirer les regSrds. Ainfi Fon ne trouve
rien de fur que depuis le pape Fabien , q u i, dans le
milieu du troifieme fiecle, commit fept notaires pour
recueillir fidèlement lès noms des martyrs 6c les
circonftances de leur martyre.
M, Péarfon remarque auffi plufieurs fautes qui
ont échappé à Eufebe d^ns le catalogue qu’il nous a
-laiffé des evêques de Rome. Il reprend , entr’autres,
une faute qui regarde le pontificat de Xifte, qu’Eu-
febe fait durer huit ans dans fa chronique,& onze ans
dans fon hiftoire. Mais outre la contradiâion , ni l’un
ni l’autre ne font véritables ; car il a dû laiffer une
place au pape Etienne, dont le pontificat feroit englouti
par le trop long régné de Xifte. Le catalogue
latin n’a pas plus de certitude. Quoiqu’on Fait fait
pafler fous le nom du pape Damafe, qui vivoit dans
le quatrième fiecle , Fauteur en eft inconnu, 6c il
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portent autrefois le titre de gefiapontificalia. Ifictore
Mercator l’a fuivi pour forger fes décrétales , qu’il a
voulu auffi attribuer au pape Damafe , afin de leur
donner plus de poids. Cependant le ftyleen eft trop
barbare , 6c l’ignorance des cérémonies de l’églife
paroîttrop grofiierement pour être du pape Damafe.
En un mot, malgré l’air d’antiquité que Fauteur s’eft
efforcé d’y donner, c’eft un ouvrage forgé dans le
fixieme fiecle, qui a été continué par Ânaftafe le bibliothécaire.
L’évêque de Chefter a auffi donné les ouvrages de
Saint Cyprien, avec les annales Cyprianici, Oxonice
iéb’ z , in-fol. Il a eu grande part, avec fon frere Richard
, profeffeur en droit au college de Gresham,
aux cricici facri , imprimés à Londres en 1660 6c
1661 , en 9 volumes in-fol. Enfin on lui attribue une
belle édition grecque du vieux 6c du nouveau Tef-
tament : vêtus Tejlamentum groecum , cum prasfationc
( Joams Péarfon ) accedit novum Tejlamentum groecum
, Cantabrigiæ 1665, 3 vol. ( Le chevalier
d e Ja u c o u r t . )
SNOWDON-HILLS , (Géog. mod.') montagnes
d’Angleterre , au pays de Galles, dans le comté de
Caernarvon. C ’eft une chaîne de montagnes , qui
font les plus élevées du comté de Galles, & d’ailleurs
tellement entrecoupées de lacs 6c de marais ,
que les chemins en deviennent fort rudes 6c fort difficiles
à tracer. La neige couvre leur fommet toute
l’année , 6c c’e ft de-la qu’elles ont tiré leur nom ;
cependant cela n’empêche point qu’on n’y trouve
dans le bas d’excellens pâturages. Du milieu de ces
montagnes , on en voit une s'élever fi prodigieufe-
ment, qu’elle furpaffe de beaucoup toutes les autres
, 6c cache fon front dans les nues. Elle eft fituée
.prefque au coeur de la province, 6c on lui donne par
excellence le nom de Snowdon. M. Cafwel d’Oxford,
qui Fa mefurée par la Trigonométrie , la juge haute
de 3488 piés de Paris ; mais cette mefure peutn’être
pas exaéle , à caufe des réfractions de l’air , qu’il eft
impoffible d’exprimer avec précifion. Voye^ ce que
nous en avons dit au mot M o n t a g n e . ( D . J .)
SNYATIN , ( Géog. mod. ) ville de la petite Pologne
, capitale de la Pokucie , fur la gauche du
Pruth , à quatre lieues au levant de Colomey. Elle
eft affez marchande , car les Valaques y portent du
mie l, de la cire , 6c y amènent quantité de boeufs 6c
de bons chevaux. ( D . J . )
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SOAMCS , ( Géog. afic. ) fleuve de Fïnde, qui >
félon Arrien , prend fa fource aux montagnes de Ca-
piffa, 6c fe rend dans l’Indus, fans recevoir les eaux
d’aucune riviere. ( D . J. )
SO ANA, SUANA , SUANE, SO ANE, ( Géog.
mod. ) petite ville d’Italie, dans la Tofcane au Sien-
nois , fur une montagne , proche de la riviere de
Fiore , à feize lieues au midi de Sienne , dont fon
évêché , érigé dès le feptieme fiecle, eft fuffragant;
mais le mauvais air qu’on refpire dans cette ville Fa
rendue prefque deferte. Long. 29 . 14. latit. 42. 44.
Grégoire FII. connu fous le nom d'Hildebrand,
moine de Cluni, fils d’un charpentier, naquit à Sonna.
; il fut élevé à la tiare pontificale en 1073 , 6c
mourut en 1085 à Salerne , comme je Fai dit dans
l'article de cette ville.
Il eut la hardieffe d’excommunier , de dépofer
l’empereur Henri IV. 6c déclara fes fujets libres du
ferment de fidélité. Entreprenant, audacieux, mêlant
fouvent l’artifice à l’ardeur de fon zele pour les
prétentions de l’Eglife , fucceffeur d’Alexandre II.
dont il gouvernoit le pontificat, il laiffa, après fon
deces , une mémoire chere au clergé romain , mais
odieuie à tout bon citoyen qui confidérera les effets
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âe fon ambition inflexible. L ’Eglife , dont il fut le
vengeur 6c la viéfime, l’a mis au nombre des faints,
comme faifoient les peuples de l’antiquité en déifiant
•Leurs héros. .
Mais tous les portraits, ou flatteurs, oü odieux
que tant d’écrivains ont fait de lui, fe retrouvent
dans le tableau d’un peintre de Naples , qui peignit
ce pontife tenant une houlette dans une main 6c urt
•fouet dans 1 autre , foulant des feeptres à fes piés, 6t
ayant à côte de lui les filets 6c les poiffôns de faint
Pierre.
nairement en France ) la fête 6c l’office de Grégoire
VII. quelques’ évêques éclairés 6c le parlement s’y
oppoferent vigoureufement , 6c la nation leur en
^ b o n gré. Voltaire , -efai fur Thifioire général
Soana , ( Geog. une. ) fleuve de la Sarmatie afia-
tique , dont le nom moderne eft Terchin. C’eft auffi
le nom d’un fleuve de laie de Taprobane. Enfin ,
c’eft une ville d’Italie dans la Tofcane, quia con-
fervé fon nom. ( D. J. )
SO AND A , o«SOANDUS,( Géog. anc.) ville de
la petite Cappadoce , fuivant Strabon. Antonin la
marque fur la route de Tavia, (D . J . )
SOANES , (Géog. anc. ) peuples d’Afie, dans la
Colchide. Strabon , Liv. II. p. 499. dit qu'ils étoierit
du nombre de ceux qui formoient Faffemblée générale
de Diofcurias. Les Soanes de Strabon font les
Suani de Pline & de Ptolomée. Ils ne le cédoient
point aux Phrheirophages leurs voifins pout l’ordure
ô^pour la craffe , mais ils étoient bien plus puiffans.
SOASTUS,, ( Géog. anc. ) fleuve de l’Inde, qui fe
jette dans le Cophès, félon Arrien. C ’eft peut-être
le Scdinus de Pline, l. VI. c. xxiij, ( D . J. )
SOATRIS, ( Géog. anc. ) ville de la bafl'e Moefie,
fur le Pont-Euxin. L itinéraire d’Antonin la marque
entre Marcianopolis & Anchiale , à 16 milles de la
preniiere , & à 24 de la fécondé. (D . J.)
SOAVE , ( Mufiq. italien. ) terme italien employé
quelquefois dans la mufique, 6c qui fignifie d’üne
maniéré agréable , douce , gracieufe, &c. (D. J . )
SOBANNUS, ( Géog. anc. ) fleuve de l’Inde au-
delà du Gange. Ptolomée, liv. VII. ch. ij. met font
embouchure entre Pagraza 6c Pithonöbafte ; c’eft
préfentement, félon Caftalde, leSian. (D. J . )
SOSARMAH, ou SOBORMAH , ( Géog. mod. )
nom perfan , d’une grande île de la mer de la Chine,
autour de laquelle il y en a plufieurs autres qui forit
inhabitées. La mer y eft profonde 6c très-orageufè.
C ’eft là peut-être Fîle de Sumatra, du moins ce qu’en
dit le shérif Al-édrifli s’y rapporte. (D . J. )
SOBERNHEIM, ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne
, dans le palatinat du Rhein, fur la rive gauche
de la Nahe, au-deflbus de Marteinftein. ( D . J . )
SOBIESLOW, ( Géog. mod.) petite ville de Boheme
, dans le cercle, 6c à l’orient de Bechin. (D.J.)
^ SOBORMA ULLOSIENIA, (Hiß. mod. Jurifpr.)
c’eft ainfi que Fon nomme en Ruffie le corps de lois !
ou le code d’après lequel On juge dans les tribunaux
tous les procès 6c conteftations qui s’élèvent entre
les fujets de l’empire.
SOBRARVE , ou SOBRARBE, ( Géog. mod. )
contrée d’Efpagne, au royaume d’Aragon, avec titre
de principauté. Elle a les Pyrénées au nord , & le
comte de Ribagorça à l’orient. Elle contient plufieurs
vallées, 6c une petite place qu’on nommé Ainfa. C’eft
dans ce pays que le Cinca prend fa fource. (D . J. )
SOBRE, adj. ( Gramrnt ) qui ufe de tout avec modération.
L’homme fobre elt fain 6c vit fans maladie
6c long-tems. Rien n’eft plus commun qu’un vieil
avare, parce que l’avarice eftJobre. Comment fe fait