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!a maifon du roi d’Angleterre , dont la fonction eft
de préfenter Sc de tenir l ’étrier au roi lorfqu’il monte
à cheval.
SOUS-ÉPINEUX , adj. ( Anat. ) nom d’un muf-
cle fitué dans la foffe fous - èpineiife de l’omoplate.
Il remplit tout l’efpace de cette folle, Sc fe termine
à la facette moyenne de la groffe tubérolité de la tête
de l’humérus.
SOUS-FAITE , ( Chatpenter. ) piece de bois au-
deffous du faîte, liée par des entretoifes , des -lier-’
nes & des croix de faint André. La fous-faîte fert à
rendre les affemblages plus folides'. ( D. J.)
SOUS-FERME , ( Finance de France. ) partie du
bail général des fermes. Les principes de régie ne
iauroient être être trop uniformes pour la fureté publique
& pour la facilité du travail des fupérieurs.
S’il convient ordinairement de permettre les fous-
fermes des parties qui veulent du détail, il femble
que la bonne police exige que ces fous-fermes s’adjugent
à l’ enchere au profit du ro i, Sc que tout ce
qui regarde une partie , appartienne à une feule
compagnie compolée de travailleurs.
La forme de donner les fermes au plus offrant Sc
dernier enchérilfeur, en éloignant tous monopoles,
trafics , penfions, gratifications, accommodemens
& autres abus dont le retranchement eft ordonné par
les divers réglemens faits depuis 1661 jufqu’à ce
jo u r , a produit en partie les augmentations prodi-
gieufes qui fe font trouvées fur les fermes ; mais
cette méthode a aufli des inconvéniens confidéra-
bles , en ce que les fous-fermiers ont porté leurs
fous-fermes au-delà de leur jufte valeur, Ce qui donne
lieu à deux grands defordres ; l’un que les fous-
fermiers demandent toujours des diminutions qu’ils
obtiennent ; Sc l’autre , qu’ils vexent infiniment les
peuples , pour s’indemnifer de l’excès de leurs fous-
fermes. Confédération fur les finances. (Z?. J.')
SOUS-FER MER , v. ad. ( Corn. ) prendre ou donner
à ferme une partie de ce qui compofe une ferme
générale.
SOUS-FERMIER, f. m. ( Financ. ) celui qui tient
une ferme ou une partie d’une ferme fous un autre.
On appelloit autrefois Amplement Jous-fermiers ,
ceux qui prenoient des fous-fermes fous les fermiers
généraux de fa majefté ; maintenant ils fe donnent le
titre d’intéreffés dans les fermes du roi.
SOÛS-FRÉTER , v. ad. ( Marine. ) c’eft louer à
un autre le vaiffeau qu’on a lou é , ou fréter à un autre
le vaiffeau qu’on a affrété. Il eft défendu de fous-
frèter un vaiffeau à plus haut prix que celui qui eft
. porté par le premier contrat ; mais l’affréteur peut
prendre à fon profit le fret de quelques marchan-
difes, pour achever la charge du vaiffeau qu’il a entièrement
affrété.
SOUS-GARDE , f. f. terme d'Arquebufîer, c’ efr un
morceau de fer long .d’environ huit pouces, Sc large
d’un demi-pouce , qui forme par le milieu un demi-
cercle , St qui a une oreille à chaque côté qui fervent
à l ’affujettir au bois de fufil à la viffant. Cette
piece fe pofe deffous le bois de fufil, Sc fert pour ga- .
rentir la détente , Sc empêcher qu’ elle ne s’accroche
Sc qu’elle ne faffe partir le fufil dans le tems qu’on ne
s’y attend pas.
SOUS-GORGE , f. f. terme de Bourrelier, c’eflune
partie de la bride du cheval, qui confifte en une
bande de cuir qui paffe fous la gorge, & qui eft terminée
par deux boucles, au moyen defquelles on
l’attache -à deux petites courroies qui tiennent à la
têtiere auprès du fronteau. L’ufage de la fous-gorge
eft d’affujettir la bride , Sc d’empêcher que le cheval
en fecouant la tête ne dérange la têtiere & ne faffe
tomber toute la bride. Voyeç les fig. & les PI. du Bourrelier.
SOUS-GOUVERNANTE , f. f. ( Gram. ) celle
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qui fert en l’abfence de la gouvernante. Voye^ Parti-
cle Gouvernante.
SOUS-GOUVERNEUR, fin?. ( Gram. ) celùiqut
repréfente le gouverneur, fait fes fondions Sc le fou*
läge dans fon emploi.
SOUS-INTRODUITE fem m e , {Hifl. ecclèf.)
une femme fous-introduiteètoit celle qu’un eccléfiaf-
tique avoit chez lui pour le foin de fon ménage , ou
pour quelque autre raifon. M. Fieury dit, dans fon
Hifi. ecclèf. I. I l .p . 140. qu’on nommoit femmes in*
troduites ou fous-introduites , celles que les eccléfiaf-
tiques tenoient dans leurs maifons par un ufage que
FEglife condamnoit, Sc qui fut reproché à Paul de
Samofate , parce qu’encore que ce fut fous prétexte
de charité ôc d’amitié fpirituelle, les conféquences
en étoient trop dangereufes , Sc qu’il en réfultoit
tout au moins du fcahdale.
Dès le tems de faint Cyprien, où l’on ne faifoit
encore aucun voeu folemnel de virginité ni de célibat
, & ‘où l’on n’impofoit aux eccléfiaftiques aucune
necemté de s’abftenir du mariage , on lit que des
filles demeuroient librement avec des hommes d’é-
glife, couchoient avec eux dans un même li t , &fou-
tenoient néanmoins qu’elles ne donnoient par-là aucune
atteinte à leur chafteté, offrant pour preuve
d’être vilitées par des expertes. Saint Cyprien le re-
connoît lui même , Sc cenfure quelques-unes de ces
filles. Voici fes propres paroles : Qiiid nobis de iis
virginibus videatur , quoe cum in fiatu fuo effe, & con-
tinentiam fîmilitertenere decreverint, deteclcefunt pofieà
in eodem U cio pariter manfiffe cum mafeulis : ex quibus
unum diaconum effe dicis : plane eafdem, quoe je cum
vivis dormiffe confefftz j în t , adfeverare fe intégras effe ,
Stc. Epifl. IF".p. y. edit. Brem. Fell.
Le meme pere fe plaint ailleurs que quelques con-
feffeurs étoient tombés dans la même faute ; Sc les
expreflions dont il fe fert font bien fortes : nondeejfe,
qui Dei ttmpla , & pofi confefjionem fanclificata <$*
illufirata prias membra turpi & infami concubitu fuo ma-
culent, cubiliafua cum feeminis promifeua jungentesyScc.
Une telle compagne des eccléfiaftiques fut appel-
lée femme fous-introduite, awtimitTeç yuv» , parce quç
les eccléfiaftiques les introduifoient chez eux comme
des aides & des foeurs fpirituelles , confortio fororict
appellationis ; Sc cet ufage devint fi commun, que
divers conciles, Sc entr’autres celui de Nicée, furent
obligés dè défendre cet ufage.
/J.VTÎ TTpiirCuTtüM , /X»7t S'iCtltOVU , fÂHTî 0Ä0C 1Mtirt tumoTru),
rm T$V 9V K\i,pcof
ftivcL] avvturety.Tov yuvcéïza. èyytv , ti /xii ctpet fzmtpci,
H a.S'ihtpnv , ti •àtia.v, ii a p.ivct 7raoau7T(t. •naaxv wacfixt
S'/a.TTtiptvytv. Canon III.
Cependant les défenfes des conciles eurent fi peu
d’effet, que les empereurs chrétiens , comme Hono-
rius , Théodofe Sc Juftinien fe virent contraints
d’employer toute l’autorité des lois pour remédier à
cet abus. Voyez cod. Theodof. I. XVI. tic. 2. leg. 44,
cod. infi. 1 .1 . tit, 3 . de epifeop. & der. leg. ic). novell.
VJ. cap. v. Jacques Godefroy, tom. VI. p. 86. &
fuivantes. Pour ne point entrer dans de plus grands
détails fur cette matière ? nous renvoyons, les lecteurs
curieux aux notçs d’Henri de Valois fur Eu-
febe , hifi. ecclèf. I. VII. c. x xx. à Henri Dodwell,
differtat. Cypriante. 3. à Bingham , antiq. ecclèf. liv.
VI. c. ij. Sc finalement à M. Boëhmer, dans fon jus
eccltf. firotefiant. I. III. tit. 2. (Z>. J. )
SOUS-LIEUTENANT, eft un troifieme officier
dans les compagnies d’infanterie Sc de cavalerie >
dont les fonctions font à-peu-près les mêmes que
celles des lieutenaas. On les établit ordinairement
dans la guerre Sc on les caffe à la paix. Voye^
CIER.
Dans toutes les compagnies de la maifon du roi
excepté les gardes du corps, il y a des fous-lieute-
nans. Il y en a aufli dans toutes les compagnies de
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géndafiberie ce font les féconds officiers de toutes
ces compagnies. ( Q ~)
SOUS-LIGNER , v. aift. ( terme d’ïm'primëtir. ) c’eft
imprimer en italique un mot où plufieurs qui font
foiisrlignes. dans un manufctit, à deffein de les faire
remarquer , ou pour quelqu’autre raifon. ( D . J. )
SOUS-LOCATAIRE, Cm. ( Jurifprud. ) eft celui
auquel le principal locataire d’une maifon ou autre
héritage a donné lui-même à loyer quelque portion
de ce qu’il tenoit du propriétaire.
Le fous-locataire eft différent du ceffionnairé du
bail, en ce que le ceflionnaire doit payer au propriétaire
, aîi lieu que le fous-locataire paye au principal
locataire.
L’article ï 6z de la coutume de Paris, permet néanmoins
au propriétaire de faifir les meubles des fous-
locataires ; mais ceux-ci en ont main-levée en payant
le loyer de leur occupation.
En fait de fermes, on appelle fous-fermier, ce qu’en
fait de bail à loyer on appelle fous-locataire. Voye{
Bail X LoyeE. , Ferm e , L oca ta ire , Principal
LO CA TA IR E . ( A j
SOUS-LUI, terme de Manège, un cheval qui eft
bien fous-lui, qui fe met bien fur les hanches > eft un
cheval' qui en marchant approche les piés de derrière
dé Ceux de devant, Sc dont les hanches foutiennent
en .qiiel'quë maniéré les épaules. ( Z>. J. )
SOUS-MULTIPLE, adj eft. en Mathém. &c.\mt
quantité jbùs-multiple eft celle qui eft contenue dans
une autre un certain nombre de fois; Sc qui par con-
féquent étant répétée un certain nombre de fois, lui
devient exafrement égale.
Ainfi 3 eft un Jous-multiple de 11 : dans ce fens,
fous-multiple revient au même que partie ali quote.
Voyt{ Al iQuote.
Une raifon fous-multiple eft celle quLeft entre la
quantité fous-multiple, Sc la quantité qui la contient ;
ainfi la raifon de 3 à z i , eft Jous-multiple. Voye^ Ra i*
SON.
Dans cés déüx cas fous-multiple eft l’oppofé de
multiple t 2 1 , par exemple, eft multiple de 3 , & la
raifon de 21 à 3 , eft une raifon multiple. Voyej MuLi
TIPLE. Chambers. ( E )
SOUS-NORMALÉ, f. f. ( Gèom.j eft la même
chofe que' fous-perpendiculaire. Voyei Sous-per-
PENDICULAIRE.
SOUS-OCCIPITAUX, in Anatomie, nom des
nerfs fitués fous l’os occipital. Ces nerfs appellés comj
munément \a. dixieme paire, haiffentun peu plus bas
& plus latéralement, que les nerfs grands hypoglof-
fe s , à l’extrémité de la moelle alongée Sc vis-à-vis
la partie poftérieure de l’apophyfe condyloïde de
l’os occipital. Ils communiquent avant de percer la
dure-mere avec la premiere paire cervicale ; après
quoi ils la percent en fortant du crâne, entre la pre*
miere vertebre du col Sc l’os occipital, Sc fe di-
ftribuent aux mufcles poftérieurs de la tête. Voye^
.Tête & Oreille.
SOUS-OFFICIERS de P empire, ( Hifl. mod. ) fub-
ojficialesimperii : on a dit à l 'article Electeurs quels
etoient les grands officiers de l’empereur Sc de l’empire
; chacun de ces princes fait exercer fes fondions
par desfous-officiers héréditaires qui poffed«ent
des fiefs pour cette raifon. C ’eft ainfi que l’éledeur
de Saxe, qui eft grand maréchal de l’empire, lors
du couronnement de l’empereur, eft représenté dans
les fondions par le comte de Pappenheim ; l’élè&eur
de Brandebourg qui eft grand chambellan, eft repréfente
par le prince de Hohenzollern ; l’éle&eur de
Bohème, par le comte d’Althan ; l’éledeur de Bavière
, par le comte de Truches-Waldburg ; l’eledeur
Palatin , par le comte de Sinzendorf.
SOUS-ORBITAIRE , en Anatomie, nom des ar-
teres qui fe diftribuent au-deffous de l’orbite*
Tome X V ,
S O U 4 ^
SÔUS-OR.URE , ( Jürifpritd. ) eft un ordre par"
ticulier qui fe fait en fécond entre les créanciers particuliers
d’un créancier colloque dans l’ordre principal
, qui ont formé oppofition für lui en fous-ordre,
c’eft-à-dire , .pour fe venger fur ce qui peut lui revenir
, au cas qu’il foit colfoqué utilement dans l’ordre.
Voye{ C réancier, D ecret, O pposition 6*Sous-
o rdAe , Saisie réelle. ( ^ )
SOUS-PÉNITENCIER, f. m. ( Gram. ) aidé
pénitencier. Voye^ C article Pénïtencerie.
SOUS-PENTE, voye^ Soupente.
Sous-pente , ( Marèchall.) les Maréchaux appellent
ainfi un affemblage de courroies dîfpofées comme
on le voit dans la figure , qui fervent à arrêter un-
cheval dans le travail. Voye{ T r a v a il. Les trois
principales a a a qui fervent à fufpendrè ou élever,
le cheval, font garnies de deux ou trois chaînons à
chaque bout : il y a cinq courroies traverfantes qui
coulent comme ôn veut. Les trois plus courtes b b b9
fervent à garnir fous le ventre ; Sc des deux autres
l’une cc eft fort longue, un de fes côtés va entourer
la croupe, Sc l’autre le poitrail ; ces côtés fe bouclent
à deux boucles d d y qui font à la courroie qui
eft de l’autre côté.
SOUS-PERPENDICULAIRE, adj. en Géométrie;
la fous-perpendiculaire eft une portion de l’axe d’uné
-courbe interceptée entre l’extrémité de l’ordonné®
Sc le point, où la perpendiculaire à la tangefcte , ti“
rée de l ’autre extrémité de l’ordonnée, coupe l ’axe
de cette courbe. Voyè1 T angente.
La. fous-perpendiculaire eft donc une ligné qui détermine
le point où l’axe d’une courbe eft coupée par
une perpendiculaire tirée fous une tangente, au point
de contaâ:.
Ainfi T M , Planch. fect. coniq.fig. i c) , touchant la
courbe en M y Sc M R étant perpendiculaire à T M9
au point de Contingence, la ligne PR comprife entre
l’ordonnée PM Sc la perpendiculaire M R , s’appelle'
foufperpendiculaire. La foufperpendiculaire PR eft à la
demi-ordonnée PM , comme PM à P T , ou comme
MR à TM ; d’où on peut conclure que dans la parabole
, la fous-perpendiculaire eft fous-double du para*
métré, Sc par conféquent d’une grandeur confiante ;
car P R = = da'ns la parabole = en
nommant le paramétré a , = Ipflipl
En général, puifque la fouftangente eft ~fj-(? °y l
Soustangente ) , on aura la foufperpendiculaire
— y ' divifé par la fouftangente -, c’êft-à-dire dJZ .
SOU5-PESER, v. a£t. ( Gram. ) prendre quelque
chofe pefant en-deffous, Sc le foulever de la main
pour en eftimer le poids.
SOUS-PRÉCEPTEUR , fi ni. ( Gram. ) celui qui
foulage le précepteur dans fes fondions. Voye^ Pré*
CEPTEURi
SOUS-PRIEUR, f. m. ( Hifl. ecclèf. ) eft un officier
clauftral qui aide le prieur. Voye[ Prieur.
SOUS-PROMOTEUR, fi m. {Gram.) qui repréfente
le promoteur Sc fert fous lui. Voye? Promoteur.
SOUS-RACHAT, fi m. ( Jurifprud. ) c’éft le ra*
chat au feigneur dominant par fes arrieres-vaffaux ,
pendant qu’il a mis en fa main le fief de fon vaflàl,
faute-de rachat.
C ’eft le profit de l’arrieré-fief que le feigneur ex*
ploite. Voyc{ Ra ch a t & Fief.
SOUS-REFECTORIER, f. m. ( Gram.) celui qui
veille aux chofes du réfedoire fous le réfedorier.
SOUS-RENTE, fi f. ( Gram. ) rente que l’on tiré
d’une chofe que l’on tient foi-même à rente.
SOUS-RENTIER , f. m. ( Gram. ) celui qui tient
à rente d’un rentier. Voye^ Rente.
G g g ÿ