s’aflembloient pour jafer, & pour apprendre des nouvelles^
Les Grecs appellent ces boutiques Le
même poëte déligna par p i l a ,, les: boutiques .des librair
res , parce .que ces boutiques étoient ordinairement
autour des piliers des édifices publics, c’eft pourquoi
Catulle joint enlemble ta b e rn a 6 c p i l a ;
S a l a x taberna, v o f q m c ô n tu b e r n a le s
A p i l ç a t i s n o n a f r a t r i b m pila..
« Infâme boutique, & vous qui l’habitez, & qui vous
» tenez au neuvième pilier à compter depuis le tem-
»ple des jumeaux fi connus par le bonnet romain
» qu’ils portent fiir la tête.... {D . J . )
T a b e r n a m b r i t o r i a . , ( A n t i q . r om . ) V h ô t e l
d e M a r s ; c’éfcojt une efpece d’hôtel des invalides à
Rome, oh l’on npurriftbit aux dépens delà république
, les foidats qui avoient combattu vaillamment
pour elle. (Z>. / .)
TABERNACLE » fi (Menuiferie , Orfèvrerie. )
ouvragée de m,enuilëi;ie, ou d’orfèvrerie, fait en forme
de petit temple .que l’on met fur un autel, pour
y renfermer le ciboire oh. font les faintes hofties.
On appelle ta b e r n a c le i f o l e , un ta b e r n a c le dont les
quatre faces, relpeéfivement ôppofées , font pareilles.
Tel eft le ta b e r n a c le de l’églife de fainte Géné-
vieve ,& celui, des peres.de l’Oratoire rue faint Honoré
à Paris,.
Le mot de ta b e rn a c le vient du latin ta b e r n a ç u lum ,
une tente. J. T a b e r n a c l e , ( H i f l , f a c r . ) temple portatif, dit
les Ifraéiites, durant leur voyage du défert, faifoient
leurs aftes de religion, offroientleurs facrifices, 6c
adoroient. le Seigneur. Moyfe voulant établir chez
les Ifraéiites un .culte uniforme , 6c des cérémonies*
réglées , fit drelfer aumilieu.de leur camp , çe temple
portatif conforme à: un. état de peuples voyageurs.
Ce temple portatif pouvoit fe monter , fe démonter,
6c fe porter oh Fon vouloit.
Il étoit compofé d’ais , de peaux , & de. voiles ; il
avoit trente coudées de long fur dix de haut, & autant
de large, 6c étoit partagé en deux parties. Celle
dans laquelle qnentroit d’abord, s’appelloit l e f a i n t ,
6c c’étoit-lâ qu’étoient le chandelier , .la tablé avec
les pains de propofition, &: Fautel d’or fur lequel on
faifoit brûler le parfum. H é b . i x . 2 .
Cette première partie étoit l'éparée par un voile ,
de la fécondé partie , qu’on nommoit l e fa n c lu a i r e ,
au l e f a i n t d e s j o i n t s , dans laquelle étoit l’arche d’alliance.
L’efpace qui étoit au-tour du ta b e r n a c le , s’appelloit
le p a r v i s , dans lequel, 6c vis-à-vis l’entrée du
ta b e r n a c le , étoit l’autel des holocauftes., & un grand
hafiin d’airain:plein d’eau., où les prêtres fe lavoient
ayant que de faire les fondions de leur miniftere.
Cet efpace qui-avoit cent coudées de long, fur cinquante
de large., étoit fermé d’une enceinte, de. rideaux
,.fon.ten.us par des colonnes d’airain ; tout le
ta b e rn a c le étoit couvert de voiks p récieux, par-def-
fus lefquels. il y en avoit d’autres, de poil de chevre ,
ppur les garantir de,la pluie 6c desinjures de l’air.
Les Juifs regardoient le ta b e r n a c le , comme la demeure
du. Dieu, d’Ifraël, parce qu’il y donnoit des
marques fenfibles de fa préfence, 6c que c’étoit-là
qu’on de voit,lui. offrir £es prières , fes voeux, 6c fes
offrandes. C’eft auflî pour cette raifon, que le ta b e r n
a c le fut placé au milieu du camp , 6c entouré des
tçntes des, Ifraéiites,, qui étoient rangées tout-autour
félon, leur rang. Judas, Zabulon, 6c Iflachar,
étoient à l’orient ; Ephraim., Benjamin., 6c Manaffé,
à l’ocçident ; Dan , Azer, & Nephtali, au fepten-
. trion ; Ruben*, Simeon, 6ç Gad, au midi.
Le grand ta b e /n a c / e Sm érigé au pié dumont Sinaï,
le premier jour. du. premier mois de la. fécondé année
après la fortie d’Egypte, l’an du monde 151.4.
II. tint lieu de temple aux Ifraéiites, jufqu’à ce que
Salqmop. en eut bâti un., qui-fut le centre, du.culte
des Hébreu^'. L’Ecriture remarque qu’avant que le
grand tabernacle , dont nous parlons, fut conftruit,
Mojfe en ayoït fait un plus petit, qui étoit une éfpe-
ce de pavillon , placé au milieu du camp ; il l’a p-
pella le tabernacle de l'alliance ; mais il *le dreffa loin
du camp , lorfque les Ifraéiites eurent adoré le veau
d’or. (D .J . ) T a b e r n a c l e , ( Critiq. ficrée. ) cemot, dans l ’Ecriture
, a une lignification fort étendue ; il fe prend
quelquefois pour toutes les parties du tabernacle, le
fanôuaire , le lieu faint , & le temple même ; il fé
prend aufli pour maifon, I. rois, xiij. 2. pour tente ,
Gen. ix. 2/. .pour Veglife desJiddes^ A p o c .x y / .j. enfin
pour le ciel, Hébr. vi/y. 2. Le monde, dit Philon,
eft le vrai tabernacle d.e Dieu , dont le lieu très-faint
eft le ciel. Le même auteur remarque que. fi les Ifraé-
lites , en fortant d’Egypte * étoient d’abord arrivés
dans le pays qui leur étoit promis , ils auroient bâti
iin temple folide , mais qu’étant obligés d’errer plusieurs
années dans le defert, Moïfe leur fit dreffer
le tabernacle y qui étoit un temple portatif, afin de
faire par-tout le îervice divin. (Z?. J.') T a b e r n a c l e s , fête des,.( Hijl. desHèbr. ) l?une
des trois grandes fêtes des Juifs ; ils la célébroient
après la moiflon, le quinzième du mois T iz r i, pendant
fept jours , qu’ils paffoient fous des tentes de
verdure , en mémoire de ce que leûrs peres avoient
ainfi campé dans le défert. On offroit chacun des jours
que duroit la fê te , un certain nombre de viftimes en
holocaufte, 6c un bouc en .facrifice, pour le péché
du peuple.Les Juifs,pendant tout ce tems, faifoient
des feftins de réjouiffance avec leurs femmes 6c leurs
enfans ,où ils admettaient les Lévites, les étrangers,
les. veuves , & les orphelins.
Les fept jours expirés, la fête fe terminoit par une
folemnité qu’on célébroit le huitième jour , 6c oh
tout travail étoit défendii de même que le premier
jour ; tous les mâles, en ce jour, dévoient fe rendre
d’abord au tabernacle, 6c enfuiteau temple; 6c ils ne
dévoient point y paroître les mains vuides, mais offrir
au Seigneur des dons & des facrifices d’a&ions de
grâces , chacun à proportion, de fon bien, ( D . J. ) T a b e r n a c l e , ( Marine.) terme de galere. C’eft
une petite élévation vers la pouppe, longue d’envi- '
ron quatre piés 6c demi, entre les efpaces oh le capitaine
fe place , quand il donne fes ordres. ( Q )
TA BE RNÆ M O N T AN A , f. f. (Nift.nat. Bot.)
genre de plante à fleur monopérale , tubulée en forme
de foucoupe profondément découpée ; le piftil
fort du calice, il eft attaché comme un clou , à la
partie inférieure de la fleur, & il devient dans la fui-,
te un fruit en forme de veffie, qui eft le plus fou-
vent double ; ce fruit s’ouvre longitudinalement, 6c
contient des femences oblongues , revêtues d’une
chair très - tendre. Plumier, nov. plant. amer, gen.
V o y e { P l a n t e .
Miller en compte les deux efpeces fuivantes. Ta-
bernee montana laciefeens, lauri folio, flore albo , Jili-<
qitis rotundioribus , Houft. Tabernoe, montana laiteufe,
à feuilles de citron ondées. Taberna montana laclef
cens., lauri folio , flore albo ^jiliqiùs rotundioribus.
La première elpece eft commune à la Jamaïque ,
& dans plufieurs autres contrées des climats chauds
de PAmérique, oh elle s’élève à la hauteur de quinze
oiiifeize pies, 6c a le tronc droit, uni, & couvert
d?une écorce blanchâtre ; du fommet du tronc, partent
des. branches irrégulières, 6c couvertes de feuilles,
d’un vêrd luifant ; les fleurs font placées fur le
pédicule des feuilles,, elles font jaunes; 6c extrêmement
odoriférantes., elles font fuivies de-deux fili-
ques. fourchues, qui contiennent les femences.
Ce genre de plantes a beaucoup de rapport à celui
du.laurier-rofe, fous lequel quelques auteurs de botanique
les ont rangées.; cependant leurs femences
n’ont poiftt de duvet, ainfi que celles WÊÊÊÊÊÊ
ie ; elles tout feulement contenues dans une fubftance
molle & pulpeufe.
Le P. Plumier eii a fait une claffe, en l’honneur
du docteur Jacques Théodore, qu’on appellent &
bemKmontanusI d’un village d’Allemagne oit iTàvoit
pris naiflance. C ’étoit un d e s f fils favans botaniftes
de ton fiede, & ü publia à Francfort un volume in-fol.
an. 1590. qui contient les figures de' 1150 plantes.
On trouva la fécondé efpece à la Vcra-Cru/. , ce
fut le doûeur Guillaume Houfton qui en envoya
en Angleterre des femences qui multiplièrent cette
plante, MiUêt ( D . } A
T^ E RNARIÆ CoMtBDIÆ , (pram. dis Rem.)
comédie oiij on mtroduifoit les gens dé la lie du peu-
pie. On appelloit ces pièces comiques , tabern/ria
tavermeres, parce qu’on y repréfentoit des tavernes
furie theatre. Feftus nous apprend que ces piécHta-
vernieres etoient mêlées dé perfonnages de condition
, avec ceux de la lie du peuplé ; fortes de
drames tenoient le milieu entre lés farces, exodioe 8c ■
les comédies ; elle? étoient moins honnêtes que les
C°ï«ôtn’ .ÿ j>lus &nnêt“ que les B B 8 (z>. J.)
. > (fiéog- mot.) ville dé Perfe. Longit.
t 7 b ! ? T m’. T ab3id4e- ,m adj. Hf l Méd e(c•i?ne• / .q) ui
convient généralement â toutes fortes de confompb
fions, JW Consomption , Phthisie , Atrophie
, Marasme , &c.
Tabes iorfalis eft une efpece, ou plutôt un degré de
çontomçtion , q u i vient quelquefois d’excès dans
l atte venerieiï, '
, -Le î.naj.a4e n’s “ f e v re , ni dégoût, mais une certaine
lemation , comme fi une multitude de fourmis
H de la tête le long de la moelle de l’épine ;
“ . î u “ “"ne, ou qu’il va à la fellé, il rend une
maticre liquide, qui reffemble à la femence.
Apres un violent exercice, il a la tête pelante, &
un tintement d’oreiIle;&à !a fin il meurt d’une lipy- ,
rie, c eft-à-dire d’une fievre oh les parties externes
ont froides, tandis que les internes font brûlantes.
Les caules font les mêmes que dans la confomption
i atrophie & la phthifie, en général 6c en particulier;
la caufe ici eft un épuifement, caufé par la partie la
plus fpintueufe de nos fluides qui eft la femence ; elle
eltaihü ordinaire aux femmes épuifées par des fleurs
blanches continuelles. La phfiiifie dorfale eft une ma-
iadie incurable ; elle eft fuivie d’infomnie, de féche-
relle, d anxiété, de douleurs no&urnes, de tourmens,
de tiraillemens dans les membres , 6c fur-tout dans
1 epine du dos.
• / , curü !ii ™ême mie celle de la confomption :
ainiifes reftaurafis, les rortifians , les gêlees, le Vin
vieux pris modérément , l’eau de gruau, le Tait1
coupe , les aliméns reftaurans aèômatifés ; & fur-
tout ‘ es bouillons de veau, de boeuf: oÀ doit aller
par degrq des alimens légers aux plus nourriflkus. '
, . air nuit etre pur, celui de la campagne dans une
plaine, & tempere, eft le meilleur, le malade s’v
promènera. ^<ycî Gymnase & Exercice;
Le fommeil fera long & pris fur un lit modérément
mollet , chaud & fec. On le placera dans un
neuairé , on en écartera toute vapeur mal faine.
. Les pallions feront tranquilles, on donnera dé la
gaiete, on animera l’efpritparles compagnies, rbyez
Malabiede l’esprit. ' '
La meilleure façon de guérir cette maladie, eft de
rendre au fang fa partie balfamique & fniritueufe
emportée par l’excès des plaifirs de l’amour.
f ous,les fymjitomes des autres maladies s’y rencontrant
, on doit les calmer ; mais la caufe feule
étantune fois extirpée, mettra en état d’y remédier.
£ C onsompt ion, Ph th is ie . Car cette maladie-
prend la forme de toutes les différentes èfpeces de’
pontomption & de phthifie, I
T AM Æ , ( Gèogr. anc. ) lieu d’Italie, dans la Campanie,
entre Naples Si Surrento, mais plus près de
ce dernier lieu. On le nomme aujourd’hui Monte de
In J orre, félon André'Baccio. ( D. J. )
TABIANA, ( Giogr. cmc.) île du golfe Perfiaue.
rtolomee, l. VI. c. iv. la marque près de la côte
j Pf,lnt“ ona^e^u g°^e »au voifinage, 6c à l’occident
de l’ile Sophtha. (D . J. )
• J ^ BlDly M , ( Géogr. anc.) ville de l’Afrique
mteneur , félon Pline, qui, /. V. c. v. la met au
" ° a i e^rdf S T-lI e,S fubiuguées par Cornélius Balba; ,
c elt le 1 abadis de Ptolomée l. IV. c.v . ( D . J \
T A BIEN A , ( Géogr. anc.) petite contrée d’Afie I
dans la Parthie, aux confins de la Carmanie , félon
rtolomee, l. VI. c. v. ( D. J. )
TABIS, f m. f Soierie.) elpece de gros taffetas
onde, qui fe fabrique comme le taffetas ordinaire ,
nors qu il eft plus fort en chaîne & en treme ; on
donne des ondes aux tabis, par le moyen de la ca-
lendre, dont les rouleaux de fer, de cuivre, diver-
lement gravés, 6c appuyant inégalement fur l’étoffe
en rendent lafuperficie inégale, enforte qu’elle réfléchit
diverfement la lumière quand elle tombe deffus.
oavary. (Z). ./, )
Il y a iihffi' iê ik k s , Diaperie. Faye? fanidc M a n
u f a c t u r e EN LAINE i
TAB1SER , v. aSï ( Manufacture de Soierie. Vc’eft
Pafleï î® ï lacalanitéunè:|tbffe, pour y faire pa-
roitre dé|jBiffl® comme au tabis. On tattfc la nioire
R u b a n s , des toiles à doublure, des treillis , &c.
. TA B LÆ , ( Géogr. anc.) lieu de l’île dés Bataves
jeton la carte de Peutinger, qui ie marqué à 18 milles
de Carpingium, & à n de Fleninm. On croît
que c eft aujourd’hui Alblas. (D .J . )
TABLALEM, f. m. ^Hifi.m'd:) titre que l’on
donne chez les Turcs à tous les gouverneurs des
provinces ; on le donne aux vifirs, hachas, begs.
Aient eft un large étendart porté fur un bâton fur-
monte d’un croiffant ou d’une demi-lune. Le tabl eft
un tambour. Les gouverneurs font toujours précédés
de çes chofes. * r-k «iv-v - 1
TABLAS, ( Géogr. mod.) île de l’Afiè, une des
Philippines, au couchant dé l’île de Panay, dont elle
eft éloignée de quinze milles. On lui donne quatre
lieues de largeur, 6c douze de tour. (D .J N
TABLATURE, f. f. en Mujîque; ce font les lettres
dont on fe fert au lieu de notes, pour marquer,
les Ions de plufieurs inftrumens, tels que le luth
la guitarre, le théorbe, & même autrefois la viole. ’
On tire plufieurs lignes parallèles femblableS à
celles d’une portée, & chacune de ces lignes repréfente
une corde de l’inftrument. On écrit enfiiite
fur ces lignes des lettres de l’alphabet, qui indiquent
le doigt dont il faut toucher la corde. La lettre a indique
la corde à vuide i b indique le premier doigt :
c le fécond : d le troifieme ,* &c.
Voilà tout le myftere de la tablature; mais comme
les inftrumens dans lefquels ,on l’employoit font
prefqiæ entièrement paffés de m o d ë ,& que"dans
ceux meme dont on joue encore aujourd’hui, on a
trouvé les notes ordinaires plus commodes,la tabla-
ture e(t depuis lông-tems entièrement abandonnée
en France 6c en Italie. (S)
TABLE de Pythagore ou Table de Multiplication.
Voye[ PYTHAGORE.
Table , f. f. Ce mot a dans la langue un grand
nombre d’acceptions diverles. Voyei les articles fui-
vans.
Tables , en Mathématiques. Ce font des fuites de
nombres tout calculés, par le moyen defquels on
execute promptement des opérations aftronomiques,
géométriques, &c.
Tables astronomiques , font des calculs des