évidemment qu’en schiste noir dont les couches
se dessinent à travers la neige; elles sont horizontales
, quelquefois ondulées , tourmentées,
comme tous ces schistes.
Tskhinval est le point de transition entre la
plaine et la montagne ; c’est l’endroit ou le Lia-
klivi débouche dans la plaine.
Le blé du Karthli et celui surtout des belles
plaines de Gori est le meilleur des contrées transcaucasiennes.
On exporte aussi de Gori et des
villages d’alentour beaucoup de choux et de
betteraves pour l’Iméreth; on a pesé des têtes de
choux de 35 livres à Gori.
Ouplostsikhé.
Vieux cimetière géorgien ; usage singulier pendant les funérailles.
— Bords du/Kour; ancien pont. — Molasse. — Ouplostsikhé'._
Position. — Description; église; appartements souterrains; chemins
souterrains ; architecture et style ; histoire.
4 décembre.
A peine le jour avait-il paru que, par une belle
matinée de l’arrière-saison, je me mis à la recherche
de ce fameux Ouplostsikhé qu’on m’avait
tant vanté. Seul et sans guide je suivais les indications
de mon hôte, le bon David Zoubalof.
Rien ne fait plaisir comme ces voyages de découverte
; c’est comme un problème qu’on vous
donne à résoudre.
De Gori en suivant les bords du Kour, je montai
d’abord sur une colline couverte des tombeaux
de la population ancienne et moderne des
Géorgiens et des Arméniens de Gori ; presque
toutes les inscriptions sont en géorgien. On a
construit au milieu de ces tombes quatre églises,
qui ont l’air d’avoir une centaine d’années et
plus d’antiquité. On voit sur l’une une inscription
géorgienne placée sur une fenêtre, à côté
des sculptures qui l’encadrent.
Dans une seconde église, le choeur est couvert
de Croix taillées avec des inscriptions sur
une pierre calcaire tendre. Ce qui me surprit le
plus au milieu de ce vaste champ des morts et de
cette multitude de petites chapelles, ce fut de
rencontrer presque à chaque pas des débris de
vases à boire et de cruches, semés comme exprès
autour des tombes ; j ’appris ensuite de mes
hôtes, que quand on ensevelit quelqu’un, on
apporte au cimetière avec le défunt de quoi
festoyer et boire largement, et quand la fosse est
fermée sur lui, on mange et boit en son honneur,
groupé sur les fosses voisines, puis l’on brise les
vases qui ont servi à ce repas funèbre.
En côtoyant de là le Kour, jepassai à traversdes
champs assez fertiles, en face de l’embouchure
de la Tana, qui vient du groupe des montagnes
du Trialèthi. Sion et Atène sont bâtis au bord
de la Tana ; j ’en parlerai plus tard. Il ne reste