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1° A gauche de la fenêtre :
Par la volonté de Dieu, moi du village de
Koutlouk, fils de Kaptchakh, serviteur de Sarkis,
je suis venu à la porte de St.-Jacques, Kaptcha-
khouten, et j ’ai pris la religion chrétienne....
2° A droite de la fenêtre en haut :
Par la volonté de Dieu, moi Sombate, attaché
au clergé du monastère de St.-Jacques, j ’ai
donné la sixième partie du terrain de Zola et de
Zibi au clergé de cette sainte place. Aux seigneurs
E. V. (artabed)... jours de messe, 2 pour
moi, 2 pour ma femme ; que celui qui exécutera
tout cela, soit béni de Dieu, etc... 723 d e l’ère
armén. (1274 de J.-C.)
3° A droite de la fenêtre en bas :
Par l’espérance que nous mettons en Dieu,
moi, Makhétar, et ma femme Thamar, nous
nous sommes attachés au clergé de cette sainte
place, et nous lui avons donné tous nos revenus.
On a promis de- célébrer 4 messes pour
nous, 2 pour moi et 2 pour Thamar, le jour de
la présentation de J.-C. au temple (de la Purification)
; si quelqu’un les supprime, qu’il prenne
tous nos péchés sur lui. En 720 de l’ère armén.
{1271 de J.-C.)
Les croix semées par les pèlerins sur la muraille
extérieure, abondent aussi comme sur
l’église du village, où on les compte par milliers :
car chacun croyait faire une oeuvre méritoire
que de laisser ainsi une croix sur la sainte paroi
de l’église; quelques-unes sont accompagnées
du nom du pauvre pécheur quia fait cette sainte
action pour le repos de son âme. En voici quelques
exemples recueillis suc la muraille extérieure
de l’église de St.-Jacques.
« En 752 de l’ère armén., ( i3o3 de J.-C.),
cette croix a été placée pour trouver protection
devant Dieu pour Assan. »
Et plus bas en dessous : « Cette croix a été
placée pour trouver protection devant Dieu pour
Johannes, »
Le monastère de St.—Jacques doit toute sa
sainteté, non à l’apôtre saint Jacques, mais à un
moine d’Etchmiadzin qui s’était obstiné à vouloir
escalader la cime de l’Ararat pour y visiter
les débris de l’arche. Mais Dieu qui n’avait voulu
permettre à aucun mortel après Noë de profaner
la barque sacrée qui sauva l’univers, mit
opposition à son entreprise. Quand le pauvre
saint Jacques, fatigué d’avoir passé sa journée à
pétrir le sable profond qui recouvre les pentes
delà montagne, croyait pouvoir reposer en paix
et continuer le lendemain sa course, il se trouvait
que le bon Dieu l’avait reporté pendant la
nuit à La place d’où il était parti le matin. Il
essaya plusieurs fois de vaincre le sort jeté sur
lqi ; toujours même progrès, même,réussite. En-
fiu Dieu eut pitié de tant de patience et lui en