j ai lait des observations pendant les dix-
huit premiers jours d’août (vieux style) à Routais.
La moyenne de mes observations a été
A 6 heures du malin... i 5°
A 2 heures après-midi. 20°
Entre 6 et 7 h. du soir. 170 j.
A 9 heures du soir.. — 15° | .
Le thermomètre est tombé le 9 à J 3°
Le i 3 , il est monté jusqu’à 25°.
Octobre et novembre sont de beaux mois à
Koutaïs.
Pendant les trois premiers jours de novembre
nous eûmes de belles journées , quoique par un
vent froid. Le thermomètre, au lever du soleil,
montrait + 8.; à midi, - f 18 à 20° ; le soir, -j- 9
à io°.
Le& trois jours suivants ont été pluvieux 5 les
collines au-dessus de Ghélati se sont couvertes
de neige, ainsi que les montagnes d’Akhaltsikhé.
La température resta à peu près à + 6° fa
Du 7 au 1 1 , les journées ont été superbes.
Celles du 7 et du 8 ont commencé par un vent
frais, et par + 3 à 4° au lever du soleil, avec
des gelées blanches. Le temps se réchauffait à
midi, et le thermomètre montrait -f- 14 à i 5°.
Mais ce qu’il y avait de remarquable, c’est que
dès que le soleil se couchait, il s’élevait un vent
frais du Rion, à peu près comme le Joran du
Jura, sur le lac de Neuchâtel. Ce vent frais
soufflait une partie de la nuit ; puis le temps se
calmait, et les matinées étaient des plus paisibles.
Ce vent sans doute est produit par les
* sommités neigeuses du Ratcha, qui rétablissent
ainsi l’équilibre avec les contrées basses, réchauffées
pendant le jour. Car, en effet, le soleil
-à 1 heure est quelquefois insuppprtable.
Le feuillage des arbres est tombé, non par le
froid, mais plutôt de lassitude ; les arbres veulent
aussi du repos. Quelques arbustes, comme
l’aubépine, l’azalea pontica, sont en pleine fleur;
celle-ci répand autour de Routaïs une odeur si
forte qu’elle en devient désagréable.
Du 12 au 14, v^nt violent de N. E.
Le i 5, le vent baissa et nous eûmes, au lever
du soleil, -f- i i ° à midi, + 190; le soir, + 9°-
Le 17, le 18, le 19 furent pluvieux et le thermomètre
tomba petit à petit de + 90 à + 4°-
La nuit du 19 au s° nd“c'., la neige tomba à Routais
; tout était blanc de neige ; le thermomètre
ne descendit cependant pas au-dessoiis de + 3°.
L’hiver n’est pas rigoureux à Routaïs. De l’année
1816 à l’année 1823, il n’y a eu que celui de
i8 i8 à i8 i9 qui a été remarquable, cap il était
tombé une neige à hauteur d’homme et elle a
duré plusieurs mois.
Celui de 1832 à 1833 a été aussi excessivement
rigoureux à Routaïs; une neige de plusieurs pieds
de hauteur recouvrait tout le bassin de la Col