simples et sans ornements aucuns. Je trouvai
ici sur l’un des piliers du salon, à un pied et
demi au-dessus de terre, la seule inscription de
tout Ouplostsikhé ; je fus obligé d’enlever un
grand tas de fumier de brebis qui couvre le sol
du salon pour pouvoir la lire et la copier.
Une partie de l’inscription est arménienne;
1 autre m’a paru coufique et arabe.
Une seconde espèce de salon, à plafond plat,
au beu de simples poutres, était orné de caissons
carrés, taillés comme s’ils étaient l’effet de
poutres qui se croiseraient régubèrement.
Dans un autre plafond plat n° 7, cette idée
perfectionnée avait produit de vrais caissons
tres-bien travaillés, comme on peut le voir dans
le dessin, planche 4. Le plan de ce même appartement
pourra donner aussi l’idée de la disposition
de plusieurs de ceux de la ville. On y verra
une première pièce de 17 pieds de large sur 10 de
profondeur toute ouverte par devant, et voûtée
de plein cintre; dans un coin, creux rond pour
le brasier. Par le fond, on entre dans le salon à
beau plafond de 14 pieds de profondeur sur
12 de large. Dans un coin aussi, seconde place
pour le brasier. La chambre à coucher, sans
ornements, était derrière le salon. Revenons à
la première pièce : par les côtés s’ouvrent deux
pièces latérales doubles et voûtées de plein
cintre, qui donnent chacune dans de petits cabinets
de différents usages. L’une de ces premières
pièces est percée d’une espèce de cheminée et
d’une fenêtre.
Mais quant à la beauté de l’architecture, aucun
des salons que je viens de nommer ne pouvait
rivaliser avec celui qu’on voit au bord du rocher
sur une plate-forme tournée vers le midi. Il a
i 3 pieds 6 p. de large et i 3 pieds de profondeur;
on dirait un portique ouvert par devant (1). La
voûte pleine est ornée de caissons du meilleur
goût, quoique simples; le travail en est parfait ;
car on ne se contentait pas de tailler, mais on
polissait toutes ces sculptures, autant que pouvait
le permettre la nature de la pierre. Pour donner
plus de relief à ce portique, on avait taibé le
devant du rocher en forme de fronton, sous
lequel il paraissait pratiqué : le temps a détruit
cette partie extérieure.
Ce portique appartenait au plus bel et au plus
grand appartement de la ville, et spécialement à
la partie réservée pour les femme ou gynécée,
qui comprenait la partie A. Par une porte de
fond et un petit escalier, il communiquait avec
une chambre à coucher 3. Par une porte à
gauche, on entrait dans un local 2 , long de
16 pieds, voûté en plein cintre; au fond, devant
(1) Voyez-en 1e plan et la vue, atlas, IVe série, pl. 2,
n° 1.