en une masse terreuse grise dans laquelle gisent
des fragments angulaires plus ou moins grands
d’autres espèces de porphyres, principalement
d’un porphyre de résine Ou résinite noire qui
renferme de très - petits cristaux blancs de
feldspath.
3° Une masse très-poreuse d’un noir grisâtre
dont les parois des cavités sont couvertes d’une
substance blanche ou d’un blanc verdâtre.
Nécessité fut de m’en aller; car personne ne
voulait plus rester avec moi ; tous mes compagnons
s’en retournèrent à Bourdit , et il ne
resta plus avec moi qu’un habitant^ du village
qui me pressa d’en faire de même. Ce ne fut
qu’en soupirant que je le suivis chez un habitant
du village qui voulut absolument m’offrir une
collation, que j ’acceptai avec plaisir pour avoir
au moins le temps de me réchauffer. Je trouvai
les demeures de ces Arméniens un peu différentes
de celles que j ’avais vues ailleurs; elles
se chauffaient, comme je l’ai déjà raconté plus
haut en parlant des ruines d’Ouplostsikhé, par
le moyen de grandes couptchines ou amphores
en terre cuite enterrées dans l’aire de l’appartement
; on y fait du feu le matin ; on y cuit du
pain ensuite; puis l’on recouvre la bouche île
ce four avec des planches et des pierres plates,
et c’est la place d’honneur : on y dort, on y
mange, on y cause, et il y fait chaud parce que
l’appartement étant séparé des étables et bien
fermé, il ne se perd pas de chaleur. La lumière
ne vient que par un trou au plafond, qui sert
de fenêtre et de cheminée, et qu’on bouche soigneusement
le soir avec de la paille pour avoir
plus chaud.
En m’en retournant le soir à Karhni, j ’eus bien
de la peine à me tirer des neiges :|je me perdis
meme une fois dans un ravin avec mon cheval
Heureusement je reçus à temps du secours de
mes guiÉfes.
A peine arrivé à Karhni, je profitai encore des
dernières lueurs d’un crépuscule brumeux pour
courir aux ruines du trône de Tiridate, et je me
mis aussitôt à mesurer, à dessiner, tant que le
moindre petit) jour me permit de distinguer la
pointe de mon crayon. Pendant ce temps, mes
hôtes ne ¿avaient ce que j ’étais devenu ; après
avom rôdé depuis l’aube du jour par le froid et
les neiges, ils ne pouvaient concevoir quel génie
me poussait à errer encore pendant la nuit. A la
fin ils me découvrirent très-occupé au milieu de
mes décombres, et rassurés, ils retournèrent
chez eux après avoir placé deux garçons vigoureux
à quelque distance de moi pour veiller à'
ma surete. Ce ne fut qu’en m’en retournant nue
je m aperçus de leur présence, et bien heureux
lus-je de les avoir pour me défendre contre les
chiens du village qui sont en général si méchants
1 I 1 • „