ces guerres des Turcs et des Persans qui ravagèrent
si cruellement le Karthli, qu’il serait abandonné.
La population actuelle du petit village d’Ou—
plostsikhé est arménienne, et demeure dans de
cbétives huttes de terre, à côté de ces palais.
Excursion dans la vallée d’Atèni et au monastère
de Sion. 6 et 7 décembre i 833.
Ruisseau de la Tana. — Village de Khidistari. — Vallée et forteresse
de Tskhcdissi. — Village ruiné et églises abandonnées de
Tanispiri. — Fort de Véritsikhé. — Scierie du prince Eristaf.—
Atèni ses trois églises son vin. — Monastère et château de Sion.
— Montagnes du Danakvissi.
Je passai le Kour en face du village de Khi-
distavi, sur trois de ses bras joints par trois ponts,
consistant en trois poutres.
Du village, je remontai le long de la Tana
l’espace de 6 verst, jusqu’à la nouvelle scierie
établie par le prince Eristaf.
D’abord la vallée est encaissée par des collines
tertiaires moitié molasse, moitié argile leuilletée.
Elles sont coupées par de larges ravins dans
lesquels on voyait jadis de beaux villages qui
ont disparu, grâce aux brigandages des Lesghis
et à la peste de 1812.
En général toutes les couches sont fortement
redressées (1); elles sont presque verticales dans
la colline a ou de Tanispiri; elles présentent
leurs têtes en face de la chaîne de schiste noir et
de grès, et plongent par l’autre extrémité sous la
vallée du Kour.
Ces collines tertiaires montent à la hauteur de
600 jusqu’à 1,000 pieds au-dessus du niveau du
Kour, et au sixième verst s’accolent immédiatement
sur la formation de la craie, dont les
couches, redressées dans le sens de celles de
la molasse dès leur apparition, encaissent puissamment
la Tana; car dès que la formation tertiaire
cesse, la vallée se rétrécit souvent à tel
point qu’il ne reste de place que pour le ruisseau
rapide.
Tout ce que la nature à laissé de place seules
deux rives de la Tana, est couvert de vigne,
de vieux noyers , et on s’est même emparé
des espaces cultivables qui sont semés parmi
les rochers et leurs assises.
Au huitième verst j ’atteignis, daus une gorge
sur la rive gauche de la Tana, le village d’Atèni
le seul qui reste ou plutôt qui ait été renouvelé
de l’immense population qui couvrait les bords
de la rivière, et qui, pour ménager les endroits
cultivables, s’était nichée parmi les rochers.
Sur la rive gauche de la Tana, il ne reste pas
(1) Voyez Géologie, Ve série, pl. 3 , cartes et plans.