nique, leis que V Arkhachan, le Daviagheze,
VAkh-dagh, la double cime du Naltapa, le
Kanigheul, Y Agmangan, le Bougatapa, qui
sont tous plus ou moins des cratères éteints.
Cette différence de nature et de hauteur se
remarque facilement à là quantité de ruisseaux et
de petites rivières qui naissent, entre l’angle S. E.
et l’angle S. O., tandis, que depuis le Naltapa,
ces montagnes ne nourrissent aucune source.
Toute cette chaîne détache vers le lac une
multitude de contreforts qui se nivellent complètement
avant de l’aborder. Les plus considérables
encaissent des vallées magnifiques qui ont
toutes leur nom. Quelques-uns se dessinent par
cônes isolés, détachés les uns des autres. Les
plus intéressants sont d’un côté le volcan éteint
de Alla-Ghéliarsin-bachi, dont on reconnaît
fort bien les longues coulées de lave. Le petit
lac de Allaghèls, qui en baigne le pied occidental,
le sépare du Dik-Tchapiliakend.
De l’autre, dans l’angle S.O., à 7 verst du bord
du lac, s’é lève un second cône remarquable, entièrement
isolé et de forme écrasée. C’est le
Abdoul-asSar, célèbre au loin par le tombeau
d’un saint qui couronne son sommet.
Enfin, entré le pied du volcan éteint de l’Ag-
mangan et le lac, vous avez le groupe des trois
cônes volcaniques auxquels on a donné le
nom de Utche - Tapalar ( les trois collines )■„
Telle est l’ébauche d’une description physique
du beau bassin du lac Sevang.
Sous les rois d’Arménie, il formait une province
ou principauté particulière sous le nôm de
Siounik’h ou Sisagan, qui renfermait une grande
population partagée en plusieurs districts. Le
pays était couvert de villages, d’églises, et renfermait
plusieurs villes et de beaux monastères.
Mais ravagé tant de fois pendant les guerres
des Turcs, des Géorgiens, des Russes, contre
les Persans, ce pays était devenu un désert, et
presque toute la population arménienne et autre
avait été emmenée en esclavage.
Le premier soin du gouvernement* russe a été,
dès qu’il est devenu le maître de ce pays, de le
repeupler en y envoyant des colonies. Les
Arméniens venus de Perse et de Turquie, les
Tatares, s’y établirent et se partagèrent cette
vaste contrée. Les Arméniens occupèrent la
partie ouest des bords du lac, tandis que les
Tatares allèrent se fixer au sud-est, ne craignant
pas les Tatares du Karabagh qui aiment à piller
en traversant les montagnes, et qu’ils reçoivent
à main armée.
Aujourd’hui 53 villages sont derechef habités,
et on voit encore les ruines de 4^ autres qui ne
sont pas repeuplés.
Six des belles églises des temps passés ont
retrouvé des troupeaux ; Ce sont celles d"'Ain