mentent son escarpement et ses déchirures.
Une source qui sort au bord du lac du milieu
de ces porphyres, montrait + 70 | de chaleur.
Les porphyres s’étendent avec les mêmes
formes de rochers jusqu’à l’extrémité méridionale
du lac où la chaîne des montagnes augmente
en hauteur, devient volcanique, et se
retire pour faire autour de cette extrémité un
vaste hémicyclejde cônes , de pyramides et de
pointes, qui, tournant avec la côte du lac, continuent
à border à distance sa rive occidentale,
jusqu’à ce qu’elles viennent se lier aux montagnes
de l’Echak-Meidan, de la pointe septentrionale
(1).
De cette faôon tout le lac Sévang, encaissé de
montagnes plus ou moins élevées dans tout son
pourtour, forme un beau bassin, une belle jatte
de 65 verst de long, qui n’a de fêlure qu’au '
point où les montagnes volcaniques se rejoignent
aux porphyres de l’Echak-Meidan, Une vallée
volcanique s’ouvre pour donner passage au
superflu de ses eàux qui vont se jeter, après un
trajet de 20 verst, dans la Zenga.
Mais cet écoulement n’a heu qu’en été, et
même alors la quantité d’eau qui sort n’est qu’un
filet peu considérable, relativement à l’étendue
du lac. En hiver le lac n’a aucun déversement ,
et peut être considéré comme un vase clos.
L’eau tombe de plusieurs pieds comme je le
remarquai par la glace qui s’était considérablement
enfoncée sur ses bords, et qui était une
glace plus ancienne que celle formée depuis le
4 février sur toute la surface de l’eau.
Trente-cinq rivières et ruisseaux, d’un cours
très-restreint, se jettent dans ce lac; car celle
qui l’a le plus long et qui sort du petit lac Alla—
ghèl, réceptacle des eaux du Dik-Tchapiliakend,
du Siréïar, del’Allaghéliarsin, ne fait qu’un trajet
de 3o verst. Trois de ces rivières sont presque
aussi grandes que la Zenga, ce qui n’étonne
pas, quand on les voit descendre de ce haut
hémicycle de cimeS du Daralaghèze, qui conservent
de la neige sur leurs sommets pendant
toute l’année , c’est-à-dire qu’elles ont entre
11 et 12,000 pieds d’élévation, ce que l’on peut
calculer encore d’une autre manière.
Le lac Sévang doit avoir de 4»ôoo pieds à
5,000 de hauteur absolue. M. Parrot a trouvé
3,3o6 pieds pour la hauteur absolue de la partie
la plus élevée d’Erivan, et 4) *46 pour Kanakir.
Kanakir est à 100 pieds à peu près au-dessus de
la Zenga : hauteur absolue de la Zenga à Kanakir,
4,000 pieds plus ou moins. La Zenga, très-
rapide, fait 4o verst de chemin depuis le point
où elle reçoit l’écoulement du lac jusqu’à Kanakir
; soit 120,000 pieds. On ne peut pas estimer