l’Araxe par*-là. Je ne puis en juger, n’ayant pas
examiné le sol de près. On s’étonnera en Europe
de ce que de pareilles questions ne puissent
être l’objet de discussions et de reçherches.
Dans un pays comme l’Arménie, la Perse, il n’y
a de pays conquis par l’agriculture que celui
qu’on peut arroser,
L ’argile feuilletée est entremêlée de lits de
molasse grossière dans laquelle on trouve des
coquillages tertiaires très-raltérés : quelques couches
deviennent entièrement coquilières et ne
renferment qu’une petite melania bebutoçii.
A peu de distance de l’Àrâxe commence une
formation bien différente de celle-ci. L ’argile
rouge foncée présente la^tête de ses couches
suspendues en regard de l’Araxe. Elles sont
entremêlées de couches de grès gris ramifié de
gypses; le grès prend quelquefois une teinte
rosée,
Cette argile ou marne rouge est aussi bleuâtre,
grisâtre ou verdâtre, par grand lits ; les couches
de grès sont secondaires, En montant, les couches
perdent de l’intensité de leur couleur
rouge ou bleue ; elles prennent enfin une teinte
uniforme grisâtre, et se changent en une marne
pétrie de cristaux de gypse. Nulle part de pétrifications.
Ces deux formations de la marne et du grès
plongent dans la direction du Takhhaltou, font
une courbe et reparaissent à deux verst de
l’Araxe, en face de la montagne (1).
Leur succession est plus complète de ce côté-
ci. On voit que sous la marne rouge, la marne
bleue devient plus fréquente : les lits de grès se
montrent çà et là : ils ont 1 à 2 pieds d’épaisseur;
cela v a jusqu’à 3. Quand on a monté sur
le pied du Takhhaltou en marchant sur la tête
des couches jusqu’à la hauteur de 1,000 pieds
environ au-dessus du niveau de 1 A raxe, commencent
des couches de débris volcaniques provenus
du grand jet du Takhhaltou. Ces couches
sont étendues sur les lits de la marne et du gres.
En s’élevant davantage, ces débris augmentent,
les couches sont brisees,. et on voit sortir
de petits jets de porphyre.
Les débris volcaniques sont d’une nature particulière
; on voit, que ce sont les formations
mêmes de la.marne et du grès qui ont été cuites,
et suivant que la marne a oté rouge, bleue ou
verte, vous voyez naître une masse brunâtre,
verdâtre, rouge sanguin, bleuâtre compacte,
ramifiée de spath calcaire blanc.
La force volcanique a aussi entraîné du fond
de l’abîme des masses énormes d’un calcaire
marbre, qui évidemment a aussi été altéré : d&
gros blocs sont d’un beau blanc très-peu veiné
( 1) Voyez Atlas, Ve série, plans et cartes, pl. 3.