sidé à la construction de Sainte-Hripsimé, de
Sion, etc.
Les inscriptions de deux des tombeaux dont
on peut voir les dessins sur le premier plan,
dans la vue de Koulpé, m’ont paru assez remarquables
pour les copier, et, grâce à M. Kourganoff,.
nous avons pu les traduire.
Première inscription. — « En 1019 de l’ère
arménienne ( i5yo de J.-C.), moi, David, fils de
Khodjamira, j ’ai élevé cette croix sur ce tombeau
pour trouver une protection devant Dieu
pour moi et pour mes parents, mon père Khodjamira,
et ma mère Goukhar Je suis mort en
Christ et j ’ai laissé en pleurs mes parents et mon
frère Jacques. »
Deuxième inscription.— « Ici repose le grand
martyr, le Paroun Pacha qui est allé lui-même
avec sa femme Khorichakhatoun à Nerakert, où
les Barbares ayant vu la bravoure du Paroun
Pacha, le tuèrent en embuscade ; par sa mort, il
a laissé en pleurs ses parents, c’est-à-dire son
père le Paroun Tatare, et Noukhbar sa mère, et
ses frères Spahancha et Routloukbek, et son fils
Roublouton, en 961 de J.-C. » (1).
(1) Cette date offre quelque difficulté ; la forme d’un
chiffre ne permet pas bien de décider s’il s’agit de 1 an 60
ou de l’an /¡oo de l’ère arménienne (611 ou g5i de J.-C.)
De ces deux dates, la plus moderne serait encore reculée,
Je consacrai une partie de mes loisirs à visiter
les salines en détail.
Les bancs de sel fossile se prolongent à
1 - verst à l’est de Koulpé vers Tchintchavat, où
ils s?appuient derechef sur des collines de marne
rouge et bleue. On en compte trois (1).
Le banc inférieur a approximativement 20 à
25 pieds d’épaisseur; il est séparé du deuxième
banc par un lit compacte d’une marne rougeâtre,
puis bleuâtre, sur laquelle repose ce
second banc presque aussi épais que le premier.
Il est en partie par couches de pied jusqu’à
2 pieds d’épaisseur, séparées par une mince
couche d’argile d’un bleu verdâtre, gypseuse.
Le troisième banc supérieur est séparé du
deuxième par des couches nombreuses de glaise
ou marne gypseuse verdâtre; les cristaux de
gypse qui sont très-nombrex,sont comme semés
dans la masse ; quelques couches même sont
si l’on en juge d’après les noms propres de cette inscription,
Pacha, Tatare, Koutloukbek , etc. qui, je crois,
n’étaient pas encore en usage à cette époque en Arménie.
J ’ignore aussi où est situé ce Norakert dont il est question.
L’expression la plus intéressante est celle de Paroun,
usitée en Arménie, pour Monsieur, Seigneur, et qui répond
si bien au Baron des Allemands et des Français, au
Pharaon, etc.
(i) La disposition des couches de sel est exprimée dans
la vue de Koulpé, IIe sérié, pl. 36.