vank (monastère de la Caverne), de Naradouze,
cVEiranis, à'Akhkilissa (église blanche), de Zot
et du monastère de Sévank ou Sêvang, qui n’a
jamais été abandonné.
Cinq autres sont'restées désertes ; deux, connues
sous le nom de Kisilvank (monastère
rouge), celle de Dachekend, et deux autres
églises qui portent aussi celui à^ kh -k ilissa
( église blanche ).
Des quatre caravansérai qui ont résisté sur la
route des montagnes du Daralaghèze et du Ka-
rabagh, deux sont abandonnés.
La forteresse d"'Alilïkala, bâtie au bord du
lac, est complètement déserte.
L’endroit le plus connu de la Siounik?h a toujours
été la ville de Zot ou Zod, possédant une
église et située à 20 verst du bord du lac, dans
- la belle vallée du Zot. Elle était le chef-lieu du
district de Sodk’h , sans doute la Soducène de
Ptolémée.(i).
Un autre endroit célèbre, le monastère de
Airivank ou de la Caverne, n’a gardé d’intact que
son église ; toute la presqu’île, principalement
depuis l’église jusqu’à Akhkala, est couverte de
grandes ruines.
Lorsque les Russes eurent envoyé les nouvelles
colonies d’Arméniens, venus de Turquie
( i) Mém. sur l’Arménie par Saint-Martin, t. I, p. 143.
sur les bord du laé Sévang, le hasard voulut
qu’une de ces familles de nouveaux arrivants fût
placée auprès d’une de ces anciennes églises
abandonnées. De ce nombre était entre autres
un vieillard à cheveux blancs, qui, dès le premier
moment de son arrivée, manifesta une
inquiétude extraordinaire. On le voyait tourner
autour de cette église, la regarder tantôt d’un
côté, tantôt de l’autre. Les autres Arméniens,
fort étonnés, lui demandèrent ce qui le préoccupait
d’une telle manière. « Il me semble que
j ’ai été ici, dit-il, que je reconnais cette église;
il y a dans le choeur telle ou telle chose qui doit
s’y retrouver et que j’ai remarquée anciennement.
C’est bien ici que je venais jouer étant jeune
garçon avant que j ’eusse été entraîné en esclavage
en Turquie avec toute notre famille. Voyez,
je reconnais ceci, cela. » Enfin il se remit si bien
les choses, qu’il n’y eut pas de doute que cette
église ne fût celle de son village d’où il avait été
enlevé à l’âge de huit à neuf ans, et où le sort le
ramenait si inopinément finir ses jours.
Une demi-heure après avoir observé mon
thermomètre qui montrait — 1 10 au bord du
lac, je me retrouvai au village de Tchoubouklou
où je refis une nouvelle observation; mais à ma
grande surprise, quoique le village fût à 4 ou
5oo pieds plus élevé que le lac, le thermomètre y
montrait de même — Ti°.