de la gorge, porte actuellement le nom de Dua-
lichüilébi.
Les lauriers dont M. Gamba peuple aussi toutes
les collines, ne sont pas non plus le laurier
noble, mais le laurier cerise à grandes feuilles
coriaces, et d’un vert aussi brillant, aussi foncé
que chez nous.
Nous passâmes la nuit près d’Isriti, et le lendemain,
ye octobre, nous traversâmes le Phase,
les lialliers. remplis de bourgépine qui le bordent
(1), et la grande plaine de Tsikhédar-
basi, le Moukhérisis de Procope , et nous
1 entrâmes dans Koutaïs fort contents de notre
excursion, et moi enchanté de l’avoir faite sans
accidents. Dieu a eu pitié du pauvre pèlerin..
Quelques mots encore sur le Gouria.
La population du Gouria est de 17 à 18,000
habitants maies, ou 36,700 habitants répartis
sur 3,800 verst carrés ; i 8,43o appartiennent au
mouravat d’Ozourghéti ; 18,270 à celui de Na-
gomari. Cette population habite 4,3oo maisons
ou feux, ce qui donne 8 § habitants par feu ,
(1) Hippophoe rhamnoïdes : feuilles blanchâtres semblables
à celles du saule, petites épines et quantité de
petits fruits de couleur orange, dont ses branches sont
comme enveloppées et qui mûrissent en septembre. En
imérétien, zou/oukoura.
et 20 habitants par verst carré. Tel est le résultat
dü recensement qui fut fait aussitôt après
la prise de possession de la Russie, en i 83i.
L ’administration du Gouria a été confiée à un
maire ou chef de district, qui réside à Ozour-
ghéti, et dont les appointements, de mon temps,
se payaient en nature, ce qui donnait lieu à
quelques abus; mais cette mesure n’était que
provisoire. Le gouvernement, avant de fixer les
appointements des employés, avait voulu savoir
ce que le Gouria lui rapporterait, pour pouvoir
se baser là-dessus, et avait envoyé le .major
Chilaïef, qui fut chargé d’inventorier les biens du
roi , ses revenus et ceux de ses employés. Cette
commission était bien difficile, et le major,
lors de mon passage, n’avait pas encore pu terminer
son travail.
Le Gouria est riche en produits bruts, tels
que millet, maïs, vin, noix; mais ne fait pres-
qu’aucun commerce de ses produits et n’exerce
aucune industrie. Le commerce de vin du Gouria
n’a commencé avec Akhaltsikhé , que depuis
que les Russes en ont pris possession. La route
passe par Boukit-tsikhé, par Sourébi, et après
avoir traversé les cols des montagnes d’Akhaltsi-
khé, redescend dans la vallée du Potsko.
J’ai parlé de l’exportation du buis en décrivant
le port de la Natanébi. Outre cela, les montagnes,
principalement celles de l’Adjara , sont