pesant, et séchés, 1 fr. 5o cent, le bathman de
12 livres.
Le plus beau des jardins d’Erivan était celui du
sardar ,qui est devenu celui du gouvernement : on
estime qu’il pouvait rapporter jusqu’à 80,000 fr.,
en faisant tous les sacrifices de jardiniers et
d’entretien, qu’on ferait monter à 8,000 francs.
Ce jardin, qui est én face de la forteresse, sur
la rive droite de la Zenga (1), au pied des batteries
d’Héraclius (2), a été planté d’allées de
peupliers par le conseil de quelque Anglais qui
résidait auprès du sardar.
On a essayé d’acclimater dans ce jardin le
pistachier ; de quatre qu’on y en avait plantés,
trois, lors de mon séjour, avaient déjà péri par
les grands froids.
On ne connaît à Tiflis qu’un seul pistachier ;
encore ne porte-t-il point de fruits.
Le gouvernement a fait faire des essais de
plantations de garance dans le voisinage de la
forteresse, sur une surface de 1,480 toises
carrées. Le jardinier qui était chargé de cette
plantation, prétendait qu’en 1834 on en retirerait
déjà 100 bathman ou 12 quintaux de ra-
(1) Voyez la vue de l’Ararat prise d’Erivan, IIe série,
pl. 3 4 .
(2) On a donné ce nom à cette colline parce que le roi
de Géorgie, Héraclius II, assiégea de là Erivan.
cines , et que les années suivantes quand la
garance serait plus forte, elle donnerait bien les
1,000 bathman ou 120 quintaux, qu’il estimait
à 100 francs le quintal.
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