dans la vallée, était bien plus insupportable
qu’une forte gelée. En vain je passai à côté des
ruines vénérables de Mtzkhètha, je n’avais pas
d’yeux pour les voir. L’Aragvi étant assez bas,
nous le passâmes à gué, et longeant la rive gauche
du Kour, j ’arrivai tout droit au faubourg
d’Avlabar, sur les sables, chez M. Salzmann,
brasseur de la colonie allemande, chez lequel je
trouvai, à des prix très-modérés, bonne table,
bon vin, bonne bière, chambre chaude et pardessus
le marché cordialité et complaisance.
D E S C R I P T ION
Dp TIFLIS.
Lettre écrite de Tiflis à madame B...
Janvier x 834•
Tiflis est quelque chose de très-curieux et
d’intéressant; j ’y ai trouvé, pour mes recherches,
des ressources auxquelles je ne m’attendais
pas ; mais comme de la science de localités,
de mots, de topographie, etc., ne vous amusera
pas trop, vous préférerez peut-être faire avec moi
une petite promenade dans la ville. Représentez-
vous entre deux chaînes de collines, un plan
inégal d’un verst de large, traversé par le rapide
Kour ou Cyrus. Sur le côté droit, le plus large,
vous trouverez la ville ancienne, amas confus
d’églises, de tours, de dômes, de maisons, de
murailles, de bazars, entassés les uns sur les
autres jusqu’au pied inaccessible de la montagne
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