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 est situé l’Oeschenthal ( nommé aussi Gheschentkal)  
 vallée  extrêmement  romantique,  mais  inhabitée,  
 Le  sentier  qu’on  suit  pour  s’y   rendre  passe  par  
 une gorge  étroite le long de VOesckenbach,  ruisseau  
 qui  descend  dans  la  vallée  de  la Kander et forme  
 en  chemin  plusieurs  cascades.  La  petite  vallée  
 est  entourée  de  toutes  parts  de  montagnes  af.  
 freuses,  couvertes de glaciers,  dont les  sommités  
 se  réfléchissent  dans  les  eaux  d’un  lac  situé  a«  
 milieu  du  vallon  et  entouré  de  vertes prairies et  
 de  bouquets  d’arbres.  A  l’Est  s’élèvent  le  Do\-  
 denhçrn ',  dont  la  hauteur  est de  11237 pieds  et la  
 Blumlis-Alpe  à  H393 pieds  au-dessus  de  la  mer,  
 Au  Nord  on  apperçoit  le  Bîrenhorn  et  le  Gwyn•  
 dehorn,  Un  silence  profond,  interrompu  seulement  
 par  le  murmure  des  cascades  lointaines',  
 règne  dans  ces  beaux  lieux  séparés  du  reste  du  
 monde.  Aucune  voix  humaine  n’y   vient  troubler  
 les  méditations  de  l’ami  de  la  nature,  et les  
 échos  des montagnes  répondent seuls à ces accens,  
 L ’an  1742  M.  de Bottens, premier Pasteur de  Lausanne  
 ,  se  rendit  en  un  jour  de  cette  vallée à  
 Lauterbromn,  au  travers  des  montagnes.  On  
 prétend  que  depuis  cétte  époque  les glaciers  ont  
 tellement  augmenté  qu’il est bien  rare  qu’un  chasseur  
 de  chamois  entreprenne  ce  voyage-là.  Sur  
 le chemin de Kandersteg,  au pied  du mont Ghemmi  
 on  apperçoit  sur  la gauche au Sud-Est une gorge  
 étroite  et  obscure  du  haut  de  laquelle  011  voit  
 descendre  la  Kander»  Cette  egrs orog> e est l’en7.trée du 
 Gasterthai,  l’une  des  vallées  les  plus* écartées et 
 les  plus  sauvages  qu’il y   ait dans  toutes  ces montagnes; 
   elle  est  cependant  habitée;  on  y   remarque  
 le  magnifique placier  de la Kander  lequel est  
 une des ramifications du grand glacier de TschingheJ.  
 De  Kandersteg  on  gagne  en  4.  heures  de  marche  
 le  bord  de  ce  glacier.  'II  est  situé  entre  la Btum-  
 tis-Alpe  et  le  Tschinghel  et  s’élève  très-pittoresquement  
 entre fie  Doldenhorn  et  le  Zackhorn,  fie  
 long  de  la vallée.  La Kander sort de dessous  ses  
 glaceSr  Au  Sud  on  voit  le  Lôtschberg,  par  où  
 l’on  peut  passer  pour  se  rendre  dans  le  Lotsch-  
 thaï  en  Valais r  et  le  mont  Alt-Els  dont  la  hauteur  
 est  de  II432 pieds  au-dessus  de  la  mer.  H  
 y  a  une  vingtaine  d’années  que  quelques  Suisses  
 allèrent  en  neuf  heures  depuis  le  pied du  glacier  
 de  la  Kander  jusqu’aux  premières  cabanes  de  
 Lautérbroîtnn,  non  sans  essuyer  les  plus  grandes  
 fatigues  et  s’exposer  aux  plus  affreux, dangers.  
 Quiconque  voudroit  entreprendre  ce  trajet  périlleux, 
  partout hérissé de glaciers et de  rocs,  auroit  
 besoin  à  cet  effet  d’excellens  guides,  d’un  tems  
 sûr,  d’une  intrépidité  à  toute  épreuve  et  d’une  
 grande  habitude  des montagnes  et  des  glaciers.—  
 De  Kandersteg  à  Froutinghen,  3  lieues  par  un  
 chemin  où  l’on  peut  aller  en  voiture,  et  de-là  à  
 Thoun,  5  lieues,,  Sur  le chemin de Froutinghen on  
 voit  à-droite  sur  un  rocher  les  ruines  d’un  château, 
   et  au milieu  du terre-?plein  de  la  vallée  plusieurs  
 petites  collines  en  pain  de  sucre  qui  ont  
 la  même  origine  que  celles  des  bords  du  Rhône  
 entre  Sion  et  Sierre  en  Valais.  Avant  d’arriver  
 au  château  de  Tellenbourg,  qu’on  rencontre  près