de l’astre du jour. Je n'ai trouvé aucun point
de vue aux environs, de Genève d’où les formes
colossales et majestueuses de ce roi des montagnes
excitassent autant de surprise et de ravissement.
Aux maisons de campagne de Farambé,
de Genthod ( retraite délicieuse du respectable Bon-
net), Beaulieu, Prégny, Pehthe, Chambeisy, etc.
2) Promenades sur la rive gauche du lac, du côté
de la Savoie à l’Est et au Sud de la ville : sur les
coteaux de Champel, de Boissière et de Cologny;
ce dernier présente de superbes points de vue,
près des maisons de campagne de Chougny, de
Bessinges et de M, Tronchin. Le Chemin, ou Tour
des philosophes ; celui des Tranchées. APlain-palais,
au sortir de la Porte-Neuve. Le Tour des jardins,
ou l’on voit à \ de lieue de la ville le confluent
du Rhône et de \A rve qui charie de l’or, et amène
toutes les eaux du rever^ septentrional du superbe
Montblanc et des montagnes voisines. À la colline
de la Bâtie, au-dessus du confluent des dqux
rivieres. A Fillette en Savoie. Depuis le château
on se dirige droit au Sud et après avoir traversé
quelques villages on retourne à Genève par Chêne.
Cette promenade présente plusieurs paysages pittoresques
et romantiques. Il erï est de même
de celles qùe l’on fait en bateau a peu de distance
de la ville. C’est aussi une petite excursion fort
intéressante que celle de Collotlge et de Coin; on
y voit les traces remarquables des bouleverse-
mens qu’éprouvèrent jadis les couches des rochers
du Salève, ainsi qu’une gorge étroite qui coupe
cette montagne ; au-dessus ou village de Coin est
située la grotte de Balme et plus haut encore
celle d'Orjobet, laquelle est plus curieuse que la
première; on s’y rend par un chemin commode
qui passe par le village de Croisette.
Vues étendues; petits voyages dans les environs de
Genève.
Sur le Mont Salève. Le chemin qui y mène passe
par Carouge et Veiri; i lieue. De-là un sentier
fort roide et où l’on ne peut aller autrement qu'à
pied, monte par le Pas de l’échelle à Monetier,
village situ,é dans- la petite vallée qui sépare les
deux Salèves, i tieue. Mais les personnes sujettes^
aux vertiges, ne pouvant pas gravir ce sentier,
sont obligées de faire le tour du petit Saleve
pour se .rendre à Monetier; 3 lieues. Depuis Genève
le chemin est assez bon pour qu’on puisse
y aller en voiture. Si l’on ne veut pas se contenter
de laitages, de vin, de miel, d’oeufs et de
pain, il faut avoir soin de faire ses provisions à
Genève. Du village de Monetier, au sommet du
grand Salève, 1 lieue. Cette sommité nommée
le Piton, et illustrée par les expériences de physique
de M, de Luc, est élevée de 3072 pieds au-
dessus du lac. L’observateur placé sur cette
montagne découvre en Savoie la vallée de Bonne,
le cours de VArve, la ville de Banneville, le Môle,
les monts Brezon et de Fergi au-delà de Bonnèvilte,
et le Montblanc lui même. A gauche de ce dernier,
il apperçoit les aiguilles d’Argentier e et du
Géant, ainsi que le Buèt* Au Sud-Ouest, une
partie du lac à’Anneci et le mont de Sion qui s’ap-
puye contre le Salève. et ferme la grande vallée