et/revenir dîner à An der Lenk* Le chemin suit
pendant une bonne demi-lieue le cours de la Simmt
dans la plaine d'Oberrieden laquelle est parsemée!
de maisons et de cabanes dont les dernières demeurent
privées de l’aspect du soleil pendant sept
ou huit semaines de l’hiver. On arrive ensuite
près d’un bosquet d’aunes où le chemin par où
passent les chevaux tourne à gauche. Il faut à
Cet endroit quitter la route, et monter directement
au milieu des arbres du côté où l’on entend le
bruit que fait la Simme en formant sa première
cascade* Ensuite on continuera de marcher toujours
tout droit > et au bout de io ou 15 minutes
de marche, on trouvera un petit pont situé sur
Îa droite d’où l’on découvre la seconde chûte dansj
toute sa beauté. Au teste il ne faut pas quitteff
Cette station avant que le soleil ait éclairé la casn
cade, circonstance nécessaire pour qu’on puisse'
juger de tout ce qpe cette dernière a de sublime;,
l’aspect qu’elle offre 11e sauroit se comparer avei
aucune autre chute d’eau. En quittant le pont
on retourne sur la rive droite de la Simme, que
l’on continue de remonter ; ensuite on entre dansl
l’ancien lit par où Cette rivière descendoit autrefois
dans la valléè. Parvenu à l’endroit où sou
cours est tout à fait tranquille, on s’en éloigne
pour descendre à gauche le long d’un sentier qui.
traverse de belles prairies, après quoi, remontant
à droite, on regagne les bords de la Simme que
l’on suit le long d’une digue des pierres, bordee^
de broussailles, au bout de laquelle on trouve
la troisième cascade. Cette chûte! d’eau v u e à lM
clarté du soieil qui ¿éclaire en plein, tandis que
]a paroi escarpée de YAmmerhorn et les sapins
élevés sont encore plongés dans l’om b re e s t assurément
une des plus pittoresques qu'il y ait dans
toute la Suisse. — Ensuite on revient sur ses pas
| jusqu’au bas de la digue de pierres, et l’oti deS-
\ cend aü pied de la colline couverte de verdure
pour regagner le grand chemin que l’on ne quitte I plus jusqu’au chalet situé près des Sept fontaines.
On observe encore* chemin faisant, plusieurs
sites sauvages et pittoresques. Après avoir traversé
YAmmeribach sur un pont, on rencontre
une quatrième cascade formée par la Simme; mais
elle ne peut nullement entrer en comparaison
avec les précédentes.
Les Sept fontaines. Quelques minutes avant d’ar*
river au chalet on apperçoit déjà les Sept fontaines.
I Quoiqu’elles soient connues sous ce nom ce ne
[ sont pas précisément sept sources ; on en voit un
bien plus grand nombre qui sorteht, couvertes
d’écume argentée, d’une paroi de rochers qu’entoure
une bordure d’arbrisseaux verdoyans* Ces
! sources sont tellement abondantes qu’au pied du
rocher elles forment, déjà un ruisseau considérable,
appelé la Simmen, ou Siebetl (du nom alle-
, mand des 7 fontaines, die sieben Bruimen) ; c’est
! Cette rivière qui a donné son nom à la longue
I Vallée du Simmenthal. Les sept fontaines méritent
incontestablement d’être comptées au nombre des
Scènes les plus originales et les plus pittoresques
de la Suisse* Le pic élevé > nud et pointu que
l'on voit droit au-dessus de ces sources s’appellf