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 sur  les  bords  du  glacier qui descendent  peu  à peu|  
 vers  le  milieu  de sa surface,  soit  enfin à la  fo n J   
 des  glaces ,  occasionnée  par  le réchauffement des!  
 tas  de  pierre  peu  élevés  qu’elles  entourent,  a j  
 lieu  que  les  glaces  que  couvrent  des  tas  d’unel  
 hauteur plus  considérable  ne  peuvent  se  fondrel  
 et  s’élèvent  par  conséquent  au-dessus  du  niveau!  
 des  autres*  II  existe  un  autre  phénomène,  qui  
 offre  une  analogie  frappante  ayec  celui  dont  ill  
 est  question.  On  voit quelque fois sur la surfacl  
 d’un glacier, comme par exemple sur ceux de r^ a rl  
 s’élever une  grande'pyramide de glace d’une fornJ  
 régulière,  et  surmontée d’un large  bloc de pierre,!  
 Si  l’on  n’avoit  aucune  connoiàsajnce  de  ce fait oi  
 auroit  de  la  peine  à  concevoir  et  à  expliquer  il  
 formation  des  autres  pyramides  que  l’on  ne voil  
 que  dépouillée  du  bloc  protecteur  qui  les  a  pre|  
 servés  de  la  fonte.  Il  est Ain  petit  nombre  dl  
 glaciers  tellement  couverts  des  débris  innombn|  
 bles  des  montagnes  voisines  que l’on ji’apperçoil  
 nulle  part  leurs  glaces,  si  ce  n’est  au lieu mêmJ  
 d’où  le  torrent  en  sort.  Les  monceaux  de  pierl  
 tes  que  l’on  voit  au  Î>as  des  glaciers;  sqnt  d’uol  
 importance  extrême  aux yeux du naturaliste ;  cil  
 sont  pour  ainsi dire d’immenses  cabinets de litbo|  
 logie  dans  lesquels  il  se  trouve  des  échantillon!  
 des  sommités  les  plus  élevées  de  la  chaîne  ce«  
 traie,  qu’il  est  si  difficile\d’atteindre. 
 j  la  neige >  tandisque  souvent  l’on  prend  des mon-  
 I tagnes de  neige  recouvertes  par une  croûte mince  
 I  et  brillante  de  glace  pour  de  vrais  glaciers.  On  
 1  ne- peut  reconnoître  les  glaciefs  qu’aux  fentes et  
 I  aux  angles  fortement  prononcés  que  forment  ces  
 I masses  qui  offrent  tant  de  rapport'avec  la  neige;  
 l à   la  distance  de  quelques  lieues  on  la"*di-tinguq  
 I  à  la  copieur  verte  ou  bleue de  leurs  crevasses  et  
 K de leurs  coupes,  La glace n’en  est point compacte  
 K comme celle des  fleuves et des lacs pendant J’hiver; 
 K  elle  est  composée  de  grains  et  de  pièces  de  plu-  
 I sieurs  pouces  de  longueur  et  d’épaisseur,  pleins  
 idWoncemens  et  d’élévatiops;  les  formes  de  ces  ,  
 ¡ pièces  sont  tortueuses  et bizarrèsV  et elles engrè-  
 !  nent  tellement  les  unes  dans  les  autres  que  quoi  
 I qu*on  ne  puisse  les  détacher  dé  là  grande masse  
 l à  moins  d’en  briser  plusieurs,  elles  sont  suscep-  
 I  tibles  d’un  espèce  dq  mouvement comme  les  ar-  
 I ticulationS  d’un  membre.  On  trouve  la  cause  
 Ide  cette  conformation  si  extraordinaire dans l’ac-  
 I  tion de  l’air,  qui  se  développe  pendant  la  congé-  
 T lation  des  masses  de neige imbibée  d’eau et forme  
 J par  sa  dilatation  de petites bulles de  toutes sortes  
 de  figures ;  ce  sont ensuite  ces  figures qui déterminent  
 Nature  de  la  glace  dés  glaciers.>  Lorsque l’on Vûitl  
 un glac■' i• er qu•i  n’a ni  fentes, ni coupes,  nipv ointesIJ 
 ni  bords  tranchans,  on  pense  que  ce  n’est  que^l 
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 celles  que prennent les  particules de glace  
 et  qu’elles  gardent lors même  qu’elles grossissent  
 J à  mesure  que  l’eau  se  congèle.  II  n’y   a  que les  
 .surfaces  fortement  inclinées,  les  coupes  transv 
 e r sa le s ,  les  bords  et  les  pointes,  les  fentes  et  
 les  crevasses  le  long  desquelles  l’eau  coule  librement, 
   qui  offrent  une glace solide,  d’un vert  clair  
 et  de  la  plus  grande  transparence.  On  trouve