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 des  terrains  fertiles  à  la furear du  fleuve,  
 «ans penser à  les  en  garantir par des digues.  Les  
 seuls  produits  d’exportation  que  présente  le  
 Valais,  sont  le  bétail,  le  fromage,  le  cuir,  le  
 gibier,  quelque peu de  vin,  delà  pierre  pilaire,  
 des  crystaux,  du  plomb  et  du  cobalt.  La  
 religion  catholique,  est  professée exclusivement  
 dans tout le Valais.  La doctrine des Réformateurs  
 ÿ   avoit  cependant  trouvé  beaucoup-d’adhérens  
 au  XVI.  siècle.  Mais  dès  l’an  1626  elle  en  fut  
 entièrement  bannie.  L’éducation publique  y  est  
 fort  négligée  et  sur  un  très-mauvais  pied,/ce  
 qui  est  cause  que  l’on  trouve  en  Valais  plus  
 d’ignorance,  de  superstition  et de fanatisme  que  
 dans  bien  d’autres  pays  catholiques  delà  Suisse. 
 L ’histoire  du  Valais  est  couverte  d’épaisses  ténèbres, 
   n’ayant jamais été traitée selon  les règles  
 de  la  critique ;  les  archives  de l’Evêché  de (Sion  
 et  des divers  dizains  sont  remplies  de documens  
 dont  personne  ne  s’est  encore  avisé  de  tirer  
 ^partie pour jeter du jour  sur  l’histoire de ce pays,  
 Çésar  donne  aux peuples  qu’on y  voyoit de  son  
 tems  les  noms  de  Nantmtes,  Veragri  et  Seduni,  
 Selon  lui,  ces derniers occupoient toute la partie  
 supérieure  de  la  vallée.  Pline  appelle  Viberi  
 (Jïfmberi}  le  peuple  qui  habitoit  au-dessus  des  
 Seduni.  Le mont Fwca  étoit  connu  sous  le  nom  
 de ^fouherus ,  et  la partie du  Bas-Valais comprise  
 entre  Martigny'  et  le  St.  Bernard,  sous  celui,de  
 Vallis  poenina  ou  pennina^*).  On  a  "trouvé  en 
 Quelques  auteurs  font  dériver  le  mot  penninüs  du 1  % 
 Valais  des  inscriptions  où  les Seduni  et  les  Nan-  
 tuates  sont nommés ; mais il n’y  est point question  
 des  deux  autres  peuples.  Les  Romains avoient  
 établi des places  fortes  $St. Maurice,  à Martigny  
 et à  Sion.  Il  existoit  autrefois une muraille  qui  
 fermoit  la  vallée  entre  Brieg  et  Vïsp;  on  croit'  
 qu’elle  avoit été  bâtie par  les Romains,  et qu’elle  
 désignoit les limites qui arrêtèrent ces  conquérans  
 du  côté  do Haut-Valais.  Un  grand  chemin  tra-  
 versoit'la Vallée pennihe,  et établîssoit la  communication  
 entre l’Italie et les provinces helvétiques  
 et  germaniques.  Cette  voie  s’élevoit  sur  les  
 Alpes  pennines  (Grand  St.  Bernard),  passoit  par  
 ; Octodurum  (Martignyy,  Agauhum  (St. Maurice) ,  
 Vmscum (Vevey), Bromagus, Minidunum (Moudon),  
 Aventicum  (.Avenche),  et  Peienisca  près  de  Bienne.  
 Là elle se partageoit et menoit à droite par Soleure  
 et Olten  à  Vindonissa (IVindisch)  et  à  gauche  par  
 l’ouverture  de  Pierre*pertuis,  et parla  vallée  de  
 Moutiers  à  Augusta Rauracorum  (Augst)  près  de  
 Bâle  et de-là  dans  les  diverses  parties  de  la Germanie. 
   Au  commencement  du V*  siecle,  les  
 Romains  furent  çhassésç  du  Valais  par  les  Bourguignons  
 à qui environ 200 ans plus tard les Francs  
 enlevèrent  à  leur  tour  la  domination  qu’ils  s’y   
 étoient-  arrogée,  Depuis  cette  epoque  le  pays  
 fut  appelé- Fattesta, Pagus  IValdensis  et  Thalgau.  
 Après  l’extinction  des  Carlovingiens,  le  Valais  
 appartînt  pendant  le  IX.  siècle  au  second 
 mot  celtique P c « ,  soçunité,  cime,"prétendant que c’est  
 de-là  que  vient  le nom de Penn  ou  Pin,   par  lequel,on  
 désigne Jupiter  iui-méïhé,  (  V.   St.  Bernard').