
 
        
         
		Auberges.  .Les  étrangers  trouvent  de  bonnes  
 auberges  dans  les  villages  du  Brassu,  du Chenit,  
 du  Lieu,  du  Pont  et  de  l’Abbaye. 
 Curiosités,  Cette  haute vallée dans  laquell ;  1 ne  
 croît point d’arbres  fruitiers,  est  à  1902 pieds  au-  
 dessus du  lac  de Genève  et  à  3054 pieds au-dessus  
 de  la  mer.  Elle  est  très - peuplée,  et  la  nature  
 s’y montre  sous  des  formes  douces  et  gracieuses,  
 dont  le  crystal  de  trois  petits  lacs  relève  et multiplie  
 les  beautés.  Le  plus  petit  est  le  lac  Tar  
 ( Lacus  Tertius )  ou  lac  Ter,qui  n’a  guère  que dix  
 minutes  de tour ;  il est  remarquable par sa profondeur. 
   Le  lac  de Joux  a 2  lieues  de longueur  sur  
 une  demi-heure  de  largeur  Le  lac  Brenet  communique  
 avec  celui  de  Joux  par  l’écoulement de  
 çe  dernier;  cet  écoulement  forme  un  canal  très-  
 court  sur  lequel  est  pratiqué  le  pont  pittoresque  
 qui  a  donné  son  nom  au  village  du Ponf.  Le  lac  
 Brenet  n’a  qu’une  lieue de  circonférence;  on n’eu  
 voit  sortir  ni  rivière,  ni ruisseau.  Au  sortir de  
 la  vallée  du  Bois  d’Amont,  Y Orbe  va  se  jeter  
 dan^ le  lac  de  Joux  d’où  elle  s’écoule  dans  le lac  
 Brenet.  Au  village de Y Abbaye,  à une demi-lieue  
 de  celui  du  Pont,  le  lac  de  Joux  a  80  pieds  de  
 profondeur.  Tous  les  trois  lacs  de  la  vallée sont  
 très  - poissonneux  ;  on  y   trouve  de  fort  gros  
 brochets. 
 Ecoulement  extraordinaire des  lacs de  la vallée.  Entre  
 le  Pont  et  les  Charbonnières ;  on  voit  âu  bord du  
 lac Brenet des  trous  quarrés que les habitans nomment  
 les  Entonnoirs  et  qui  sont  pour  eux  de  la  
 plus  grande  importance.  La  partie  la  plus  basse 
 delà vallée  est  située  au  Nord  et  à  lE s t,  et  entourée  
 d’un  rempart  de  montagnes,  lesquelles  
 ne laissent aucun passage pour une rivière.  Heureusement  
 que  les  eaux  trouvent  une  issue  souterraine  
 au  travers des  couches  calcaires verticales  
 des  rochers.  Le  plus  grand  des  entonnoirs  est  
 l’ouvrage  de  la nature^  il  est  situé au Nord-Ouest  
 du lac Brenet,  à  peü près au milieu de sa longueur.  
 Comme  l’eau  du  lac  Se  précipite avec impétuosité  
 dans  cet  enfoncement,  on  a  construit  dans  ce  
 lieu  des  moulins  à  scie,  lesquels  travaillent  avec  
 une  grande  vitesse;  ils  sont connus  sous le.nom  
 de moulins  de 'Bon-port.  Non  contens ides entonnoirs  
 naturels -,  les  habitans  en  pratiquent d’artificiels  
 dans la  proximité des premiers ;  il  suffit pour  
 cela  de  creuser  entre  les  couches  verticales  qui  
 sont très-distinctes,  des trous  de j8   à 20 pieds  de  
 profondeur,  sur  8  à  10  pieds  de  largeur,  et  d’y   
 conduire  de  petits  canaux  du  lac.  On  donne  la  
 plus  grande  attention  à  entretenir  ces  entonnoirs  
 propres  et  à les  renouveler de tems  à tems. 
 Source  de  l’Orbe.  Toutes  les  eaux  des  Vallées  
 des  Rousses  et  de  Joux,  se  perdent,  comme  on  
 viënt de voir, entre les fentes verticales des rochers  
 situés  sur la riVe septentrionale du  lac Brenet.  Ces.  
 eaux  ressortent 680 pieds  plus.bas,  au  pied d’une  
 haute paroi de rochers,  sous la forme d’une rivière  
 de  17 pieds de largeur  et de 4 pieds  de  profondeur.  
 Elles  sont  de  la plus grande limpidité ,  et donnent  
 naissance  à YOrbe  qui  poursuit  son  cours  au  travers  
 de  la  vallée gracieuse à  laquelle  elle a donné  
 son  nom  QValorbe).  On  peut descendre  en trois