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 instrumens  les  plus  précieux  dont  les  pfius  cétè.  
 bres  horlogers  de  Paris  et  de Londres font usage  
 se   fabriquent dans ces vallées*  Tous  les habitans,  
 hommes et femmes,  s’occupent de quelque branche  
 des arts,  ne  fut-ce  que dans  leufs  heures de loisir,  
 Le  nombre  des  artistes  de tout genre  qui travail« 
 ü  i  } ^ lent en  or,  et autres métaux,  en bois,  en  ivoire,  
 en  écaille  et  en  verre,  et  celui des peintres,  des  
 graveurs  et  des  ouvriers  qui  préparent  tous  les  
 instrumens, dont les horlogers ont besoin, est très«  
 considérable*  Malgré la cherté excessive des denrées  
 et  des  loyers ,  on  ne  trouve  nulle  part les  
 ouvrages  d’horlogerie  à  si  bas  prix  que d a n s   ces  
 contrées,  où  l’on  peut  acheter un mouvement de  
 montre  pour  4  ou  5  florins  (environ  9—12 Liy,  
 de  France),  et une montre d’argent pour 1 1  florins  
 ( un peu plus d’un louis )*  La fabrique de den telles  
 occupe  en  outre  plusieurs milliers  de  femmes au  
 Locle  et  dans  les  vallées  voisines* 
 Moulins  à  300 pieds  de profondeur  au-dessous  du sol.  
 Les  moulins  souterrains des Roches près du Locle  
 sont extrêmement curieux.  L’écoulement du Bld  
 dont  les  eaux  se  perdent  dans  cet  endroit  entre  
 les  fentes  des  rochers  en  avoient  creusé  de  spa4  
 cieuses  cavernes  souterraines.  Les  deux  frères  
 Robert  eurent  la  hardiesse  et le talent de pratiquer  
 trois moulins  situés  verticalement  les uns  au-dessous, 
  des  autres  dans  ces  cavernes  profondes. On  
 descen'd dans cet abyme pour contempler à la clarté  
 lampes  ces  ouvrages  de  l’industrie  humaine.  
 Non  loin  de  ces  moulins  on  va  voir  le Rochef  
 fendu,  dans  lequel  les  habitans  du  Loèle*aveie^ 
 en  ï779  formé  le  projet d’établir  un  chemin pour  
 communiquer  en  droiture  avec  la  partie  de  la  ci-  
 devant  Franche-Comtê  qui  forme  aujourd’hui  le  
 Département  du  Doubs.  L'échappée  de  vue  que  
 l’on  apperçoit  en  France  au  travers  de  ce  trou  
 est d'un  effet  singulier. —   Près  du  Locle  on  ob^  
 serve  le  moulin  de  la gfalusa,  perfectionné par  un  
 artiste  nommé  Couru oi'sier-Clèmenton  y  sépare  
 des  cendres  les  rognures  d’or  des  horlogers  et  
 des  orfèvres. —  Du  Locle  à  la  superbe  cascade  
 du  Doubs  (le  Saut  du Daubs)  dans  la  vallée  des  
 Brenets,  1  lieue  ou  1  lieue %  (v.  Brenets). 
 Chemins.  A  la Chaux-de-Fond,  2  lieues;  le che-*  
 min  est  presque  partout  bordé  de  maisons.  On  
 monte d’abord au Crêt-du-Locle où il y  a un signal*') $  
 de-là  on  traverse  les  parties de la  vallée  connues  
 sous  les  noms  de  Fergeù  et  à'Eplature.  —>  Du  
 Locle  à  la  Brêvine,  du  côté  de  l’Ouest,  2 lieues  
 (v.  Brêvine).  Du  Locle  par  Sagne,  Geneveis  et  
 Cofrane  à  Neuchâtel,  3  lieues  (v .  Sagne). 
 Géologie.  Les  couches  calcaires  des  montagnes  
 de  la  vallée  du  Locle  sont  verticales;  c’est pour- 
 ;*)  Ga  appelle  ainsi  en  Suisse de  petits  hâtimens  situés  
 communément  sur  des  hauteurs  et  propres  à  servir  
 de  corps  de  garde ;  on  y  renferme  le  bois  nécessaire  
 pour  allumer  promptement  un  grand  feu  et  
 donner  ainsi  Pallarme  dans  les  cas  où  la  frontière  
 seroit  menacée  par  quelque  ennemi-  Ces  Signaux  
 (çn allemand  h°heTVacht)  communiquent  entre  eux  
 de  proche  en  proche.  Comme  ils  offrent  en  général  
 des  yues  fort  étendues;,  les  étrangers,  amateurs  
 des  beaux  sites,  feront  bien  de visiter  ceux  qui  sont  
 *  leur  portée.  N.  du  Trad.