
 
        
         
		à  plus  de 6000 pieds  de hauteur.  Ces  deux  thon,  
 tagnes ont perdu  leur  ancienne  enveloppe calcaire,  
 Le  Scheideck  est  composé  de  schistes  d’argile  et  
 de  marne  à  feuillets  minces  avec  des  rognons del  
 schistes  siliceux  qui  renferment  des  pyrites  s-ul-l  
 Limeuses  ou marcaSsites»  Du côté du Grindelwall  
 ces  ardoises  sont  dans  un  tel  état  de  dissolution  
 qu’elles  sé  décomposent  sous  le  pied  du  voyageur. 
   A  l’Est  et  au  Sud  toutes  les  montagnes  
 calcaires  qui  regardent  le  Scheideck et le  Grindel-  
 w a ld ,  depuis  les  Bourghorns  jusqu’ à  VEigher,  
 reposent  sur  la  roche primitive.  Les  revers méridionaux  
 de  ces  montagnes  mdntreht  du  gneifs1  
 en  couches  presque  verticales  et  légèrement  inclinées  
 au  Sud,  dont  la  direction  est  du  Nord-  
 1  Est  au  Sud-Ouest,  au  lieu  que  les  couches  calcaires  
 de VEigher,  du Mettenberg  et du Wetterhor%  
 lesquelles  sont  superposées  sur  ce  gneifs,  sont  
 fortement  inclinées  au Nord  savoir  sous  un M   
 de  6o°  á  7®°»  La  pierre  calcaire  règne  encore  
 une  lieue  au - delà-  de  VEigher  et  du  Mettenberg,  
 mais  plus  loin,  tous  les pics des montagnes  sont  
 composés  de  roche  primitive.  Le Mettenberg ne  
 doit  être  regardé  que  comme une partie  de  la  base  
 du  Schreckhorn  qui  s’élève  un  peu  au-delà,  à  la  
 hauteur  de  -12560  pieds  au-dessus  de  la  mer,  et  
 dont  les  énormes  couches  verticales  de  granit  
 courent  du  Nord-Est  au  Sud-Ouest.  Cette montagne  
 prouve  que  là,  comme  en  général  sur  tout  
 le  revers  septentrional  de  la  chaîne  centrale,  h,  
 roche  primitive  descend  par  une  pente  extraordinairement  
 rapide  des  plus  grandes  hauteurs  à 
 des  profondeurs  considérables  ,  où  elle  se  couvre'  
 de  couches  horizontales  de  pierre  calcaire-  Le  
 . Schreckhorn, est  situé  par  les  460 ,  3 1 ' ,   4 3 "   de  latitude  
 et par les 2 5 ° ,  4 8 ',  n "  delongitude.  Voyez  
 Tom. I.  Pl. I.  Lett, DD.  et  PL  I I   et  III.  Lett. h. —  
 Entre  les  couches  calcaires  qui  reposent  sur  le  
 Knieifs  et ce dernier,  on  voit  des  bancs  d’une mine  
 de  fer  brune  et_compacte.  Le  Mettenberg  et  les  
 montagnes, voisines présentent des bancs  calcaires  
 de diverses couleurs,  mélangés de pierre argileuse  
 rouge  et  verte,  dont  l’ensemble  forme  un  beau  
 Itnarbre.  Comme  la  roche  primitive  descend  si  
 -près  du  Grindel wâld,  il  n’y   a  pas  lieu  de  s’éton*\  
 ner  à  l’aspect  des  innombrables  débris  de  gneifs  
 et  de  granit  qui  s’accumulent au,pied  des glaciers,  
 ;et  en  couvrent  la  surface ;  ces  débris  sont répandus  
 dans  toute  la  vallée,  et  Pon  en  trouve  des  
 hlocs  d’une  grandeur extraordinaire.  Parmi  ceux  
 fqu’on  voit  au  pied  du  glacier  supérieur  et  dans  
 le  lit du  torrent  qui en sort,  on observe de grands  
 let  superbes blocs  de marbre,  arrondis par  les  frot-  
 temens ;  ils  sont  composés  d’une  pierre  calcaire  
 jaunâtre  et  de  pierre  argileuse  rouge  et  verte, 
 • avec  des veines  de  spath  calcaire:  Les  ruisseaux  
 qui  descendent  des  flancs  du  Scheideck et du  IVet-  
 iterhorn,  amènent  ces  blocs  jusques  dans  la  Lut-  
 pchine.  J ’ai  aussi  trouvé  au  bord  du  glacier  suif  
 périeur  un  morceau  de  très  bel  albâtre.  Du  reste  
 ftoutes  ces  montagnes  annoncent  hautement  les  
 i  grandes  révolutions  qui  exercèrent  jadis  leurs  
 ■fureurs  dans  ces  lie u x ,  et mirent les  rochers  dans  
 Il état  de  déchirement  où  on  les  voit  aujourd’hui,