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 de  grès.  Il  y   a  même  à  Paudex,  entre  
 Lausanne  et  Lutry,  sur  la  rive  occidentale  du  
 ruisseau  de  Paudèze,  une  mine  de  ce  fossile,  
 composée  de  trois  couches  de 7  à  lo pouces d’épaisseur, 
   lesquelles  reposent  entre  des  bancs  de  
 gres  et  de  pierre  puante.  Entre  la  houille'et  la  
 pierr'e  dont  elle est couverte ,  on  trouve de petits  
 coquillages  de  rivière  en  décomposition  Les  
 couches  de  houille  sont  inclinées  au Sud  sous un  
 angle  de  150 ,  au  lieu  que  celles  de  grès  s’inclinent  
 du  même  côté  sous  un  angle  de  lo°.  La  
 brèche  dont  le  Jorat  est  recouvert  en  divers  endroits, 
   comme  par  exemple  entre Cully  et  Vevey,  
 où  elle  se montre  le  long  du  chemin,  repose sur  
 une  couche  de  marne  durcie ;  lorsque  cette  dernière  
 vient  à  se  ramollir par l’action des  eaux de  
 pluye,  il  en  résulté  des  chûtes  de  grands  quartiers  
 de  cette  brèche.  Ça  et  là  on  voit  alterner  
 la  brèche avec  des couches d’argile sablonneux. -   
 La  plupart  des  cailloux  roulés  qn’on  y   trouve,  
 sont  des  pierres  calcaires,  du  silex  et  des  grès.’  
 Au-dessus  de  Vevey,  où  le  Jorat  porte  le  nom  
 de  Mont Char donne,  on  rencontre-  des  veines  de  
 spath  calcaire  dans  les  fentes  et  dans  les  inter*  
 stices  de  la  brèche.  (V .  Lausanne  et  Vevey}. 
 Joux  (La vallée du  lac  de)  s’étend de l’Ouest à  
 l’Est  sur  une  ligne  de  6 lieues  de longueur,  dont  
 une  moitié  est  située  au  Canton  de  Vaud  sur  le 
 *)  On  observe  quelque  chose  de  semblable  dans  la mine  
 de  houille  renfermée  dans  la  formation  de  grès  du  
 Canton  de  Zurich.  '  (  V.  Albïs* ) 
 territoire de Suisse,  et  l’autre sur celui de France.  
 Elle  est  fermée  de  tous .côtés ;  elle n’offre aucun  
 débouché,  et  quoiqu’elle renferme plusieurs petits  
 lacs  dans  lesquels  il  se  jette  un  bon  nombre  de  
 ruisseaux:,  toutes  ces  eaux  n’ont  aucun  écoule^  
 ment  apparent.  On  fait  dériver  le  nom  de cette  
 vallée  de  celui  d’nne  montagne  voisine  ( Mons  
 gfovis ) ,  le mont gfoux,  ( Cependant  le  traducteur  
 qui  vit  dans  le  voisinage  de  cette’ contrée,  ne  
 connoît  pas  de  montagne  de  ce  nom.  Les  habi-  
 tans  de  la  rive  septentrionale  du  lac  de  Genève  
 ont  coutume  de  se  servir  du  terme  à gfoux  pour  
 désigner  la  région  du  Nord  laquelle  est  bornée  
 pour  eux par  les montagnes du  ¡¿fura.  Il est pro-*  
 bable  que  cette  expression  vient  du  mot  latin  
 gfugum,  c’est-à-dire,  montagne  au  sommet  de  la  
 montagne.  Sur ce pied-là,  le Lac de gfoux signi-  
 fieroit  simplement  le Lac  des montagnes).  Le gfura  
 forme  plusieurs  vallées  dans  cette  partie  de- la  
 chaîne.  Celle  qui  est  la plus élevée est en France  
 et  porte  le  nom  de  Vallée  des Rousses ;  on y  voit  
 ie  lac  des  Rousses  d’où  sort  l ’Orbe;  cette rivière  
 traverse  ensuite  une  vallée  étroite  et  en  partie  
 couverte de belles  forêts,;  cette contrée  se nomme  
 le  Bois  d’Amont,  et  est  également  située  sur  le  
 territoire  de  France ;  à  ce  vallon  succède  la  val-»  
 lée  du  lac de J  oux  proprement dite ,  laquelle ap-»  
 partient  en  entier  au  Canton  de  Vâud.  A  l’Est  
 ■elle  est  séparée  par  la  Dent  ou  montagne  de  
 Vaulion  de  la  vallée  de  Vaulion,  qui  forme  la  
 partie  supérieure  de  celle  de  Romain-motier.  (V,  
 pour  les  chemins  Lausanne,  Tverdun,  Orbe  et  
 Rolle%