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 à droite,  et après avoir traversé un petit ruisseîfu  I  
 passe  d’abord  entre d’assez  épaisses  broussailles I  
 et Se prolonge ensuite sous de  grands arbres datis I  
 une  contrée  romantique  fet  solitaire  à-peu-près I  
 pendant  un  quart d’heure.  Si  après  avoir passé I  
 le  ruisseau  dont j ’ai  parlé on  quitte  le  chemin et  I   
 qu’on  descend  à  droite dans  la ravine,  on  arrive  I  
 dans un bosquet qui forme un berceau magnifique  I  
 et  d’une  grande  fraîcheur 4  la  nature  y présente  
 des phénomènes  géologiques  intéressans  dont il  
 sera  question  plus'bas,  —  Le  second sentier qui  
 a  aussi  seS  agrëmens  s’étend  au  milieu  des  
 broussailles  sur  un  sol  assez  uni.  Le  troisième  
 va  en  montant  sous  de  hauts mélèzes,  franchit  
 une  haie,  et  mène  ensuite  à  travers  de  belles  
 prairies  de montagnes  à  des  granges  à  foin sur  
 la  gauche,  après  quoi  il remonte  à  droite  sur les  
 hauteurs d’un  coteaux  où  sont situés  les  champs  
 et les jardins  de  Valentz,  C’est là une  admirable  
 station pour bien  jouir du  grand spectacle que la  
 nature déploie dans  ces montagnes.  Leurs flancs  
 couverts  de  forêts  et  de  prairies  au  milieu  desquels  
 on  voit des cabanes  suspendues au bord des  
 rochers,  le ravin  saiiVage qu’on a sous ses pieds»  
 les déchiremens  affreux du superbe Galandct,  leJ  
 pâturages  alpestres  du Montèluna  et ses  groupes  
 de  chalets,  les  montagnes  de  Valentz  et  entre  
 deux  les  Cimes  grises  (die  granen H orner) f  sommités  
 chenues,  hérissées  de  glaciers  et  d un  
 aspect  affreux ;  à  l’opposite  du  côté  de  l’Est»  
 les  chemins  qui mènent  â  Ragatz  et au  couvent 
 de 
 .  P Vf  e f f e r s .  ....  .  " 6I 5 
 l e  Pfeffers,  la  moptagne  également magnifique  
 | t   bizarre  du Falkniss  et  le  village  de  Gouschen  
 Su sp en d u   sur  ses  flancs  escarpés  quoique  cou-  
 lyerts de gazofl ,  le  sauvage Ghyrenspitz,  la montagne  
 de  Flesch  qui  s’élève  en  pain  de  sucre  et  
 dans  le  lointain  les  montagnes  des  environs  de  
 Feldkirch:  tous ces  grands objets  fournissent une  
 Variété  inépuisable  de  points  de  vue.  L'illumination  
 du  Falkniss et  de  la montagne de  Flesch  
 ■éclairés  par  les  rayons  du  soleil  couchant  est  
 d’une béauté  inexprimable.  Le jeu  des  nuages  
 autour de  ces  sommités  d’epviron 7000 pieds  d,e  
 hauteur,  forme  un  spectacle  toujours  nouveau  
 et  fort  amusant, " Tous  les  soirs,  vers  les  six  
 heures,  on  voit sortir des  épaisses forêts situqès  
 du côté du Nord un nombreux troupeau de chèvres  
 blanches  et de vaches  qui descendent  la rampe  et  
 rentrent en agitant leurs clochettes dans le village  
 de  Valentz:  en  même  tems  les  deux  côtés.des  
 montagnes rétentissent de toute part  du  son  des  
 cornets  des  bergers.  Du haut'de  la  colline  on  
 se rend par un  sentier  qui  mène  en 7 minutes  à  
 Walentz au travers des champs.  Le chemin  ordinaire  
 que  l’on  suit  pour  aller  des  Bains  à  ce  
 village,  est  en  plus  grande  partie  fort  âpre  et  
 roide ;  il  exige  une  petite heure à moins  qu’on  
 ne  soit très-accoutumé  à  gravir  les  montagnes*  
 |)ans ce trajet,  on rencontre un banc connu  sous  
 ®e nom  de Monrepos,  et placé  sous des  arbres du  
 pins  bel  ombrage,  dans  l’endroit  où  le  chemin  
 ^ni conduit au couvent du côté  gauche  se  sépare  
 I e  cefui  des  Bains,  —  Aux  environs de Valentz,