de VIsère, ou bien par le Col de la Seigne à Cour-
mayeur et à la Cité d’Aoste: ce dernier chemin est
le p^lus court que l’on puisse suivre pour aller de
Genève à Turin; mais il n’est praticable qu’au
coeur de l’été et par un fort beau tems. On peut
faire la route à cheval en ayant la précaution de
descendre quand on rencontre des passages dangereux.
A Genève, 12 1. (V. Genève, Bonneville
et Cluse).
Géologie. De Sallenche jusqu’ k Chède les montagnes
sont composées de pierre calcaire, assise
sur les schistes, et traversée par des veines de
spath calcaire et de quartz. Il en est de même
de l’autre côté de la vallée de Sallenche jusqu’à
St. Gervais. "Les couches courent du Nord-Est
au Sud-Ouest et sont inclinées au Nord-Ouest,
C’est pourquoi la partie saillante des couches
regarde la chaîne centrale du Montblanc, On
trouve des blocs fie granit dans, la gorge de la
Sallenche et dans la vallée de YArve. Jusqu’à
Chède on reconnoit dans toutes les parties de la
vallée les traces d’un ancien lac qui s’est retiré
lorsque les courans ont eu brisé les montagnes
au défilé de Cluse.
Samade (Summo dkOen), l’un des plus beaux
villages de la Suisse; il est situé dans la Haute-
Engadine au Canton des Grisons. (V. St. Moritz).
Sanen. V. Saanen.
S a r g a n s , petite ville du Canton de St.-G ail.
Auberges : La Croixblmche, le Lion. — Sargans
est situé sur le grand chemin qui des bords du lac
de IVallensiadt mène au Canton des. Grisons, et
sur la base élevée des marbres du Scholllerg *).
Cette ville a été jusqu’en 1798 chef-lieu du
Bailliagede même nom, lequel, à la révolution,
fut incorporé au Canton de la Linth; mais depuis
l’an I801 il forme un jies districts de celui de
St. G ail.
Curiosités; points de vue. Non loin de Sargans,
on voit couler dans la vallée du côté de Ragatz
un ruisseau, nommé le Saren ou Sam, qui va
se jeter dans le Rhin. C’est apparement du nom
de ce ruisseau que dérive celui des Sarenetes ou
Sarunetes, anciens habitans de ces contrées et
celui de tout le pays de Sargans, La plupart
des montagnes, des Alpes et des villages qu’on
y trouve, portent des noms qui ne sont {foint
allemands, et auxquels on reconnoit sans peine
l’empreinte du langage des anciens peuples de
la Rhétie qui s’étendoit autrefois jusqu’Su-delà
du lac de Waïlenstadt **). Au-dessus de^ la ville
s’élève le château qu’habitoient les Baillifs ; on
y découvre une vue admirable sur toute la vallée
qui a 6 1. de longueur sur 7 de largeur depuis le
lac de JVallenstadt jusqu’aux Grisons; c’est dans
'0 Cétte montagne s’appeloit autrefois Scalberg, du mot
Scala parce que l’on avoit pratiqué une espèce d'escalier
ou d'échelle dans le s rochers escarpés qui descendent
le long de son revers oriental jusques dans le
Rhin. Ce n’est qu’en 1603 qu’on a établi un véritable
chemin dans cette partie de la montagne; en nomme
cé passage die hohe FVand.
**y V. sur ce point et sur tout ce qui concerne cette
contrée les Tableaux des peuples des montagnes de
la Suisse, par le D, Mb e l , T, II. p, S29— 141.