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 par  la  solidité  de  sa construction.  C’est  dans  ce  
 lieu  que  le  Gouvernement  de  Berne  fit  creuser  
 un  nouveau  lit  au  milieu  des  rochers,  pour  conduire  
 la  Kander  dans  le >lac  de  Thoun.  Auparavant  
 elle  couloit  derrière  le  château  de  Stràt-  
 Unghen  et  de  la  ville  de  Thoun >  et  se  jetoit  dans  
 VAar  près  du  Heimberg.  j  Ce  fut  pour mettre  un  
 terme  aux  dévastations  de  ce  fougueux  torrent,  
 que  l’on forma--.cette- utile entreprise.  Depuis que  
 la  Kander  tombe  dans  le  lac  de  Thoun,  elle  a  
 déjà  amené  une  telle^quantité de débris  et de èable  
 dans  ce  bassin y  que  ces  alluvions  y   ont  formé  
 plusieurs  centaines  d’arpens  de  terre* 
 Le  château de  Striittlinghen,  Ce  château ,  situé  à  
 peu  de  distance  du  pont  de  la  Kander ,  est  remarquable  
 par  sa  grande ancienneté,  et pour avoir  
 été  le  berceau  de  la  famille  des  Sires  de  même  
 nom :  on  assure que Rodolphe qui  fonda le  dernier  
 royaume de Bourgogne en  888,  étoit de cette mai-  
 son.  On  voit  des  souterrains  près  de  ce  château.  
 De  Mullinën  on  peut  aller  par  IVyler  à  Spietz  
 où  l’on  s’embarque  pour Unterséen,,  si  l’on  n’aime  
 mieux  s’y   rendre  par  Eschi  etl Leissighen  eir suivant  
 les  bords  du  lac.  Le  meilleur  chemin  qu’on  
 puisse prendre  pour  gravir  le  Niesen part  de Mul-  
 Ünen;  on  en  atteint  le  sommet  en  4  ou  5 heures  
 de  marche. 
 M u h l i t h a l  ,  vallée  latérale  qui  fait  partie  du  
 pays de Has H au Canton de Berne (y. Meyringhen)» 
 M u n s t e r .  Ce  vi l lag e  est  le  plus  grand  de ceux  
 qu’on  t ro u v e   dans  la  pa r t ie . la   plus  élevée  du 
 Haut-Valais.  —  Auberge î  la  Croix. —  Le  climat  
 y est déjà  fort  âpre,  et  là  neige y   séjourne quelquefois  
 jusqu’à  la  fin  du  mois  de  Mai. '  On  voit  
 quelques  poiriers  dans  le  jafdin  du  presbytère ;  
 ce  sont-dà  les  premiers  arbres  fruitiers  que  l’on  
 trouve  en  descendant  le  Eâut-Valais.  L ’on  y   
 fait  les  fenaisons  à  la  fin  du  mois  de  Juin >  et  
 j’ai  vu  aux  environs  des  champs  de  seigle  qui  
 n’étoient  pas  encore  tout-à-fait  mûrs  âu  mois de  
 Septembre.  Les  habitans  se  distinguent par leurs  
 moeurs  extrêmement  Simples  et  par  l’hospitalité  
 qu’ils  portent  au  plus  haut  degré. 
 Liberté  acquise  par  les  Vàlaisans.  Munster  et  les  
 trois  autres  villages,  situés  dans  la  partie  la plus  
 élevée  du  pays,  furent  les  premiers  qui  dès  l’an  
 1400  se  rendirent  entièremenrindépendans ;  ils  
 goûtoient  déjà  depuis  longtems  les  douceurs  de  
 la  liberté,  lorsque  toutes  les  autres  communes  
 de  cette  vaste  vallée étoient  encore  sous  le  joug*  
 On  voit  aux  environs  de  Munster,  dans  un  pré  
 à  droite  du  chemin  qui  mène  k  Oberghesteln,  
 deux  monumens  de  Ja  lutte  que  soutinrent  ces  
 anciens  Valaisans.  Ils  consistent  en  deux  croix  
 ¡de  bois  sur  l’une  desquelles  on  lit  ces  paroles  
 .gravées  en  vieux  allemand:  Ici  le  Duc  Berthold  
 '{de  Zehrlngue  a  perdu  une  bataille  en  1 2 1 1 .   (Hie  
 |hat Herzog  Berthold  vo  Zâhringen  ein  Sehlachfc  
 ; vorloren ).  Sur  l’autre  c ro ix :  Ici  les’ Bernois  ont'  
 perdu  une  bataille  (H ie   haben  die  Berner  ein  
 Schlacht  vorleren)yJe 29, September  1419.  Cettev  
 j  dernière  inscription  se  rapporte à la  guerre qu’en-  
 | Reprirent  les  Bernois  pour  la  défense  de  leur