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 avec  force  les  bâtons  de  montagne  dont ils  sont  
 pourvus,  jusqu’au  fond de ces  trous,  pour avoir  
 le  plaisir  de  les  voir  remonter  à  leur  surface. 
 Pierres  que  l’on  rencontre  sur  la  surface  et  au pied  
 des  glaciers.  Il  y   a  beaucoup  de  glaciers  dont  la  
 surface  est d’une  couleur  sâle  et  noirâtre  laquelle  
 provient  de  pierres,  décomposées  et  réduites  en  
 une  espèce  de  terre  boueuse.  Car  il  se  trouve  
 toujours  tant  dans  les  glaces  même  que  sur  la  
 surface même  du  glacier  une  multitude  de débris  
 de  rochers  que  les  tempêtes  et  les  la van ges  ont  
 précipités du haut des montagnes  les plus élevées.  
 Ces  pierres  finissent  toujours  par  former  sur  les  
 bords  et  sur  la  base  des  glaciers des  collines  qui  
 ont quelquefois jusqu’à  100 pieds de hauteur. L ’extrémité  
 inférieure  du  glacier  pousse devant  elle  
 cette espèce de digue (nommée  dans  les  Alpes  de  
 la  Suisse,  Gandeken,  Ganda,  et  en  Savoie,  Moraine  
 ou Marène )  qui  constitue  le  signe  le moins  
 équivoque  de  la  différence  de  l’état  actuel  des  
 glacés,  comparativement  à  leur  état  précédent  
 sous  le  rapport  de Jeur  étendue  et  de  la hauteur  
 où  elles  se trouvent.  Le long des bords du glacier 
 on 
 Brit.  .vol.  X X V II.  Nro.  2.  p.  17 9 ) .  Dés  expériences  
 directes  ont  prouvé  que  l’eau  a  son  maximum  
 de  densité  ou  minimum  de  volume  aux  environs  de  
 30  ou  40  du  thermomètre  de Réaumur.  Conséqijem-  
 ment  les  particules  d’unë  couche  d’eau  à  cette  température, 
   placée  sur  d’autres,  couèhes  plus  froides,  
 se  trouvant  spécifiquement  plus  pesantes  que  celles 
 I  on  voit  aussi  régner  une  sorte de retranchement 
 ■  ou  de  parapet  d’une  hâuteur considérable  et corn-  
 ■posé  de  débris  de  rochers ;  mais  le  plus souvent  
 I  la  force  inconcevable  des  mouvemens  du glacier 
 ■ réduit les pierres  de ces monceaux  en  une espèce  
 ■de sable et de gravier par la pression qu’elles éprom*  
 ■vent  entre  les  glaces  et  les  rochers  de la  vallée.  
 ■Pendant  les  grandes  chaleurs,  les  glaciers  sont  
 ■moins  élevés  que  ces  collines  de  débris,  et ils eh 
 ■  sont  séparés  par  un  espace  dégarni  de  neiges.  
 ■On  voit  que  ces  effets  proviennent de  l’augmentation  
 de  la  fente.  Quelquefois  on  rencontre  au  
 ■taiilieu  des  glaciers,  et  cela,  dans  la partie  la plus  
 ■élevée  des hautes vallées,  des nibnceaux de pierre  
 ■arrondis  en  forme  de  tombeaux  et  disposés  eh  
 ■lignes  parallèles  d’une  hauteur  et  d’une  longueur  
 ■considérables*  Ces sortes  de bancs très-singuliers  
 ■sont connus dans  la Suisse allemande  sous  le nom  
 ■de  Gonfrelignes  (Guferlinien)/  ceux  du  glacier  de  
 ËKosbodmer sont  les  plus  hauts,  les  plus  longs  et  
 ■es plus larges que j ’aie jamais  vus.  (V. Simpton 
 II  est probable  qu’ils  doivent  leur  origine  soit  à  
 ■des  lavanges que de certaines montagnes ont cou-  
 ■tume  de  faire tomber toujours dans la même direcde  
 ces  dernières,  doivent  nécessairement  aller  au  
 fond.  Ainsi  l’ouverture  une  fois  formée,  les  particules  
 la  surface  élevées  par  le  soleil  et  les  vents  
 chauds  à  fcette  température  et  à  ce  maximum  de  
 densité,  totnbent  aü  fohd  de  l’ouverture ;  là  se  trouvant  
 en  contact  avec  la  glace,  elles  en  liquéfient  
 quelque  peu,  et  c’est ainsi que la profondeur du puits  
 s’augmente  incessamment.  N .  du  Trad. 
 III.  g