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 pour  un médecin merveilleux-,  vivoit  à Langnau  
 au  commencëment  de  la seconde moitié  du  siècle  
 passé.  Cet  adroit  empirique jugeoit des maladies  
 d’après  l’idspeçtion  des  urines.  Les  plus  brillans  
 équipages  quittoient  Paris  pour  aller  dans  cette  
 vallée  s’arrêter  chez  le  fameux  Médecin  de  la  
 montagne.  Des  voyageurs  de  toutes  les  nations j  
 venoient  le  consulter.  Pendant  les mois  de  l’été  
 on  voyoit  quelquefois  des  centaines  de  riches  
 étrangers  réunis  dans  ce  lieu  qui mangeoient tous  
 ensemble  dans  la  maison  du  Docteur.  Tous les  
 jours  il  lui  arrivait  80 — ioo messagers  porteurs  
 de  phioles  remplies  d’urine.  Il  avoit  un  inter*  
 prête,  un  secrétaire et un apothicaire.  Schuppaâ  
 a voit  été  chirurgien  dans  sa  jeunesse;  il  avoit  
 du  sens,  de  la  sagacité  et  du  sang-froid;  il  étoit  
 bienfaisant ,  plein  de  honhommie,  de  honne  hu*  
 jneur et de  gaieté.  Quelques „dames de distinction  
 4e  Paris,  entre  autres  une  marquise  qui,  après  
 avoir  pendant  bien  des  années  demandé  au  ciel  
 des  enfans,  se  vit  enfin  exaucée  au  sortir  des  
 Alpes,  et  quelques  autres  femmes  à qui les con-  
 noissances merveilleuses  de cet Esçulape rustique  
 causoient  une  confusion  et  une  surprise  des  plus  
 plaisantes,  furent  pour  lui  les  organes  de  la renommée  
 en  publiant  partout  les  belles  choses  
 dont elles  avaient?été témoins,  Schuppaçk moufut  
 dans  une  grande vieillesse  entre  les  années  178e  
 et  1790. 
 Chemins.  De  Langnau  à  Berne,  6  lieues.  A  
 Berthoud  (Burgdorf)  4-5  lieues.  A  2 Houes  dé 
 Langnau,  on  entre dans  la  vallée  à’Entlibouch.  11  
 y  a  des  chemins  qui  mènent  à  Thorn,  Langhen-  
 thaï et Houtwyl.  Le  village  de  Tschangnau  est  
 situé  à  quelques  lieues de Languau  à  une  certaine  
 hauteur,  sur  la montagne,  et  au  milieu  des  plus'  
 belles Alpes.  Il  est  bâti  au  bord  de VEmme et au  
 pied  |du Schallenberg,  montagne  d’où  l’on  découvre  
 de  beaux  points  de  vue. 
 L a   S a r r a   ou  Lassara,  jpl  petite ville* du Canton 
 de Vauâ sur  leNozon;  elle  est située  sur le grand  
 chemin  de  Morges  à Tverdun.  C’est  là  que  s’ou-  
 vre  la  vallée de Romainhmotier où  l’on  trouve  un  
 sentier  pour  se  rendre  dans  celle  du  lac  de $oux  
 (v.  cet art,  et Romain-motier).  Le grand nombre  
 de blocs de granit que l’on trouve épars  à une  certaine  
 hauteur  sur  le  §fura  au-dessus  de  La  Sarra  
 et de Bonvillars',  est digne d’attention.  Cette contrée  
 ëst justement en face de  l’ouverture de la vallée  
 du  Rhône.  (V.  £forat),  Non  loin  de La Sarra  
 le Nozon  se  partage  en  deux  bras,  dont  l’un  se  
 jette  dans  le lac de Neuçhâtel,  et  par le Rhin dans  
 l’Océan,  et  l’autre dans  le  lac  de1 Genève  et  par le  
 Rhône  dans  la mer Méditerranée,  On  a  travaillé  
 pendant  le  milieu  du  XVIII.  siècle  à  un  canal  
 pour opérer la jonction  des  deux  lacs ;  l’ouvrage  
 déjà exécuté jusques près deXa Sarra,  où il n’étoit  
 qu*à  2 lieues  de  son  terme,  a  été abandonné.  On  
 doit  incessamment  le  reprendre, 
 Chemins.  £)e  La Sarra  à Lausanne,  5  lieues.  A  
 Aubonne,  5  lieues.  Au  château  de  VJsle' sur  le  
 revers  du  qJura,  2 lieues,  A  Orbe,  2 lieues.  
 L a v a n g e s   (ou  Avalanches ;  en  allem,  Laninen