dure la plus fraîche, des habitations disséminées
sur tous les points, et des forêts qui dérobent à
Ja vue tous les contours anguleux des rochers,
Le silence, le calme qui régnent de toutes parts
dans cette vallée romantique s’emparent de toutes
les facultés de l’ame et la livrent à la plus douce
mélancolie.
Les habitans de YObwalden célèbrent tous les
ans à Saxeln, le 26 de Juillet, et à Kerns, le î
Août, des jeux gymnastiques. Ces villages sont
tous deux à 1 1. deSarnen. Saxeln est situé sur
la rive orientale du gracieux lac de Sarnen ; le
petit trajet qui sépare ce village du bourg offre
une jolie promenade. A Saxeln, on voit une
très-belle église,vornée d’un grand nombre de
colomnes de marbre; il y en a 8 dont chacune
est d’une seule pièce. Les principales carrières
d’où l’on a tiré le marbre dont elles sent construites
se trouvent dans 1 e Melchthal.
St. Nicolas de Flue. On conserve dans cette
église les ossemens de Nicolas de Flue dans un
cercueil précieux qui y attire un grand concours
de pèlerins. Issu d’une des familles les plus
distinguées du pays, ce personnage vénérable,
après avoir servi sa patrie dans les armées et
dans la magistrature, quitta au milieu du XV,
siècle sa femme et ses enfans pour aller passer sa
vieillesse dans un hermitage au milieu des affreuses
solitudes du Melchthal. Dès-lors il ne
quitta plus qu’une seule fois cet azyle; ce fût
au moment où la patrie étoit menacée du plu*
grand des dangers. En 1481 les Confédérés se
trouvaient rassemblés à Stantz; mais la discorde
avoit répandu ses poisons dans leurs coeurs à tel
point qu’ils alloient se séparer pour prendre les
armes, et livrer leur pays aux horreurs de la
guerre civile. Dans ce moment décisif, le saint
homme, semblable au génie tutélaire de la Confédération,
paroit au milieu d’e u x ; la raison,
la sagesse parlent par sa bouche; il les ramène
à des sentimens plus doux, rétablit l’union et la
: concorde et se hâte de regagner sa cellule pour
; ne plus en sortir. La mémoire de ce grand homme
qui mérita une couronne civique impérissable,
vit encore dans tous les coeurs des habitans de
YUnterwald; ils le révèrent comme un Saint et
lui donnent les noms de Frère ou Père Clans. On
trouve d’agréables sentiers, riches en beaux
sites, pour aller depuis Sarnen ou depuis Saxeln,
sur la colline du Ranft où est situé le hameau de
Flueli dont St. Nicolas et les siens ont tiré leur
nom de famille ; l’une des maisons qu’on y voit,
est, dit-on, son berceau; l’autre lui servit d’habitation.
Au Flueli on trouve un chemin pour
descendre dans l’endroit du Melchthal où il y a
une chapelle ; un peu plus haut on en rencontre
une seconde ainsi que la cellule de St. Nicolas.
dans laquelle on voit encore la pierre qui lui
servoit d’oreiller. Tous les pèlerins qui vont la
voir emportent un petit morceau du bois dont
cette cellule est bâtie. La famille de Flue est
encore de nos jours une des plus considérées de
1 Obwalden. (V, l’art, de Melchthal). On peut se
promettre beaucoup de jouissances d’une prome«
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