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 Réformateur Guillaume Pareil;  la  maison de ville,!  
 bâtiment  superbe ;  l’hôpital ;  la  bibliothèque *)J  
 l ’herbier  de  M.  le  Capitaine  de-Çhaitlet,  l’un desI  
 plus  beaux  et  des  mieux  entretenus de toute la I  
 puisse.  Neuçhâtel  a  compté parmi  ses  citoyens!  
 Un  homme  infiniment  respectable,  dans  la  per-|  
 sonne de  M. David Pury,  qui  après  avoir  amassé I  
 d’immenses  richesses  dans  le  commerce  en Angleterre  
 et en Portugal,  envoya depuis l’an  1778  
 jusqu’en  1786  un million  de  livres  au  Magistrat  
 de  sa  ville  natale.  Etant  décédé  à  Lisbonne  en  
 1786.  il  légua  la  totalité  de  ses  biens  qui  s’éle-  
 yoient à  quatre ou cinq millions  a  la bourgeoisie  
 de Neuchâtel pour être appliqués à l’amélioration  
 de  l’éducation  publique,  à  l’augmentation  des  
 pensions  des  Instituteurs  ,  des -KPasteurs  et de  
 leurs  veuves,  au  soulagement  des  vieillards  
 indigens,  à  la  construction d’un  hôtel  de ville,;  
 d’une  infirmerie ,  à  divers  autres  établissemens  
 publics,  à  l’embellissement  des  promenades,  à  
 toute  sorte d’autres  objets d’une utilité  générale.  
 La  société  d’émulation  patriotique  à  publié  en  
 1790 trois Traités sut F état de Neuchâtel et Vallengin  
 et sur la législation du pays ;  jusqu’ en 1795  il a paru  
 six mémoires couronnés par cette société. — On  
 compte  à  Neuchâtel  plusieurs  maisons  d’édu'  
 cation  pour  les  jeunes  gens de  l’un  pt  de  l’autre  
 sexe. 
 Promenades,  points  de Vue.  On  voit  plusieprs 
 *)  V.  le  Càtalogue  de  la  bibliothèque  des  Pasteurs de lo  
 '  Spuverainetê  de  Neuchâtel, 
 belles promenades  sur  les  bords  du Uc ;  de  superbes  
 points  de  vue  sur  la  colline  du  chateau  
 et  près  d’une  quantité de  maisons  de  campagnes  
 dont  quelques-uns  Sont  principalement  intéressantes  
 par  la  magnificence  de  leur  emplacement, 
   entre autres la Rochette à % de lieue a 1 Est,  
 et  le  Chanet  à % 1.  à l’Ouest  de  la  ville.  Dans le  
 ¡ jardin de la première  et  sur la terrasse  qu’on voit  
 L u  Midi de la seconde  au-dessus  du grand chemin  
 qui mène  au Val-Travers  oh  découvre  les  vues  
 [les  plus  étendues  et  les  plus  admirables,  Ces  
 [deux  sites  sont  sur-tout  très-întéressans  en  ce  
 [que dans tout le  resté  de  la Suisse  on ne trouve  
 aucun lieu  situé  à  une hauteur  aussi  peu  considérable  
 d’où l’on puisse  appercevoir comme près  
 de ces deux maisons de  campagnes les deux tiers  
 | de la chaîne  entière des Alpes.  Car lorsque l’air  
 [est bien pur on  la voit  depuis  les montagnes des  
 K Cantons à'Ury et de Schwytz jusqu’au Montblmc;  
 i on  y  reconnoit distinctement le  Titlis  au Canton  
 t A’Unterwald et le mont Pilote dans celui dé Lucerne*  
 I Le  spectacle  qu’offre  cette  chaîne  est  unique  
 Isur-»tput  quand  elle  est  bien  illuminée  par  les  
 Irayons du soleil levant, et mieux encore pendant  
 lune belle  soirée  *).  Sur  les devans de  ce  tableau 
 ■ magnifique  on  apperçoit depuis  le Chanet  sur  les 
 ■ coteaux  voisins  les  villages  dePeseux,  Cormon- 
 1*)  Cette  vue  des Alpes  a  été dessinée  sous  les  yeux  de  
 M. Tralles  (membre  de  l’académie  de  Berlin)   d’après  
 ses mesures  tTigonométriques,  et  selon  les  règles  de  
 la  perspective  la  plus  rigoureuse.  Cette  estampe-qui  
 apra  6  à  g  pieds  de  long,  doit paroître  d’ici  à  un  an.