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 trop  souvent  pendant  le  siècle  qui  
 Vient  de  finir,  la  prospérité  de  cet  état,  que  sa  
 petitesse  ne  reodoit  que  plus  intéressante  et plus  
 remarquable.  11  fut  atteint  en  1793  des  convulsions  
 politiques  qui  travaillaient  alors  la  France,  
 et  se  vit  pendant  quelques  années  en  proie à toutes  
 les  horreurs  de l’anarchie.  Enfin au moment  
 où  l’ordre  et  le  repos  sembloient  sur  le point de  
 renaître  dans ,ses murs,  cette patrie des Rousseau,  
 des  Bonnet  et  de  tant  d’autres  grands  hommes,  
 perdit  son  indépendance  et  ses  antiques  Iolx. 
 Le  15.  Avril  1793  elle fut occupée par les  troupes  
 françoises,  et  bientpt  sprès  incorporée  au  territoire  
 de  la  France. 
 Curipsitds.  La  bibliothèque  où  l’on  voit 50,000  
 volumes  et  200  manuscrits ;  elle  possédé  entre  
 autres  une  collection  de  lettres  de  Calvin,  dé  
 Théodore  de Bèze  et de  Bullinger.  Elle  doit  son  
 origine  au  vertueux  Bonnivard,  Prieur  de  St.  
 Victor,  qui  vivoit  du  temps  de  la  réformation Ÿ).  
 EUeest ouverte tous les mardis d’une à trois heures.  
 L’observatoire.  L’académië.  L’école  de  dessin.  
 L ’hôpital.  La  cathédrale  dont  la  façade  présente  
 un  fort  beau péristyle  bâti  sur  le  modèle  de celui  
 de  la  Rotonde  de Rome.  La vue que  l’on découvre  
 du  haut  du  clocher de  cette  église est magnifique. 
   Les  chefs-d’oeuvre  des manufactures d’horlogerie  
 et  d’qrfèvrerie,  des  peintres  en  émail, 
 V.  Catalogue  raisonné  des  manuscrits  conservés  
 dans  la Bibliothèque  de  G en è v e ,  par  M.,  S e  ne  h i e r   
 8  Genève  .1779. 
 des  doreurs,  des  jouaillers  et  des méchaniciens.  
 L e s   fabriques  de  velours,  dfindiennes ,  de  chapeaux  
 et  de  cuirs.  Les  cabinets  de  minéralogie  
 de  MM.  de  Saussure,  Tottot,  Pictet,  Tingry,  de  
 Boissy,  de  Luc  (dans  cette  dernière  collection  
 on  observe  un  échantillon  d’Uranium  sulphuré  
 (Pechblende)  de la plus  rare  beauté).  M.  de Luc  
 possède  aussi  un  cabinet  de  coquillages.  M.  le  
 Docteur  $ urine,  chirurgien  d’une' grande  réputation  
 ,  conserve  indépendamment  d’une magnifique  
 collection  dé  tous  les  fossiles  du  Si.Gothard,  
 un  riche  cabinet  d’ornithologie  et  d’entomologie,  
 et  possède  conjointement  avec  M.  Berger,Léon  
 gendre,  un  herbier  presque  complet  des  plantes  
 des  Alpes.  Les  collections  de  tableaux  de MM.  
 Tronchin,  Sellon ,  Chapuis,  Francillon  (à la grande  
 rue),  et  de  Mrae.  la  veuve  Ig Maftre. — Artistes  
 distingués :  M,  St.  Ours,  Pun des  premiers peintres  
 d’histoire  de l’Europe.  M.  de  ¿a  R i v e dont  
 les  paysages  peints  à  l’huile sont très-estimés ;  il  
 demeure  à  Prinsinge,  lieu  situé  à  2  lieues  delà  
 ville ;  M. Favre et MHe. Terroux, peintres en émail ;  
 MM.  Arlaud,  Bouvier,  Senet,  M1Ies.  Masset  et  
 Link ,  peintres en miniature ;  M. Vialandi,  sculpteur  
 en  cire;  M.  Faucher,  sculpteur  en  argile;  
 M.  jacquet,,  sculpteur;  M.  Pqul,  l’un  des  premiers  
 artistes  de  l'Europe  pour  les  instrumens  
 de  physique;  M.  M o n titient  dans  la  cour  de  
 l’hôtel  de  ville un  magasin  considérable  de cartes  
 géographiques , ' d’estampes  noires  et  colorées ,  
 dont  un  grand  nombre  relatives  à  la  Suisse,  et  
 d’instrumens de physique et d?optique,  La machiné