des grains de quartz pur. Le? Cimes grises offrent
un aspect singulier. Leurs aretes ne sont n pllç
part tranchées en ligne droite t par-tout on lêj
voit terminées par une ligné dentée; ces cimes
ne forment pas de pointes, mais une sorte de
cône tronqué , et sur leur base supérieure on voit
s’élever une quantité de cônes renversés que
l’on prendroit de loin pour des,figures humaines.
La pierre dont toutes ces hauteurs sont coin,
posées est un véritable, grès gris (Graiwak)
formé par le mélangé du schiste noir et du quartz
en grains. Celui-la se^decompose au lieu que
les parties dans lesquelles celui-ci domínese
conservent. De-là les dentelures et les formel
singulières de ces contours ; n en ayant vu nulle
part de semblables dans les Alpes j’en con clu í
d’abord que les pierres dont ces montagnes sont
composées de,voient offrir des particularités remarquables.
On a trouve dans la pierre calcaire
noire diverses pétrifications telles que des tubu-
lites, des térébratulites et des héücites, et dan!
le schiste , noir des nummulites renfermées dans
des noeuds de grès noir d’un grain fin *). La
coule au travers de la pierre calcaire noire pea
dant3 ou 4I. et jusqu’à sa sortie de la vallée prei
de Ragatz; son lit a de 400-664 piedsjj
p) Ce grès qui renferme des nummulites forme des banci
intermédiaires irréguliers et est d’une nature qàaf
tzeuse et argileuse, d’im grain très-fin et d’un Ve
noirâtre-: il paroît qu’il contient beaucoup de terr
çhlorîte; il est fort tena c e et a rarement des fente!l
Quant au x pétrifications qu’il renferme elles sontp01
la plupart composées d’une pierre calcaire confié1
. * _
P f e f f e r s . 7 5
Eofondeur, Il n’est nullement vraisemblable
iüe ce soit la rivière qui ait/ormé Pépouvan-
Ëjble déchirement de la gorge des Bains. Il faut
Ittribuer ce phénomène à des courans énormes
venus du Sud-Ouest par Ie Kunkelsberg, lesquels
déchirèrent toutes lés montagnes de la même
manière que le vaste Galanda, et allèrent se
précipiter au Nord-Est dans la vallée qu’arrose
aujourd’hui le Rhin. C’est à ces courans que la
vallée de Pfeffers doit son origine ainsi que la
gorge des Bàins dans laquelle il y a des milliers
d’années que la Tamin travaille à rendre son lit
plus profond. L’action et la force des eaux de
cette rivière sont extrêmement sensibles aux
environs des Bains ; à 40 ou 60 p. au-dessus du
niveau actuel, on reconnoit distinctement les
traces de l’ancien lit de la Tamin. C’est principalement
dans la gorge, du côté des sources,
que chacun peut voir par soi-même aux excavations
nombreuses qui s’y trouvent, et sur-tout
à la grande grotte au-dessous de la Clôture les
effets prodigieux des frotfcemens et ¿es remons
. continuels de la rivière sur la pierre calcaire la
plus solide. La Tamin continuera sans doute à
augmenter toujours la profondeur de son lit. —
La vallée de Pfeffers offre des preuves incontestables
d’une grande révolution opérée par les
Bourans. On voit dans toute la vallée jusqu’à
noirâtre ou d’un gris de fumée foncé. Au commence
ment du pont qui mène depuis les Bains à la sourc<
°n voit de grands bancs de cette espèce de pierri
retnarquable^en place, E,