P i e r r e - r e r t u i s , passage remarquable, pra<
tiqué par les Romains au travers d’un rocher,
V. Imier ( Val St.') f .
'P i e a t e (le mont), montagne remarquable,
située sur la rive occidentale du lac de Lucent
elle s’élève à 5760 p. au-dessus de ce lac, c’est,
à-dire à 7080 p. au-dessus de la mer,' suivant 1er
observations de M. te Général Pfyffer. Il n’est
aucune partie des montagnes de la Suisse qu’on
ait aussi souvent parcourue et décrite dans les
siècles précédens que le mont Pilate, et il n’est
aucune dont on se soit moins occupé de nos
jours *}. Ou prétend que son nom dérive du mol
pilùus (chapeau), d’où est venu celui de moK
Pileatus , et ensuite par corruption nions Pilatus,
parce que le sommet de la montagne est presque
toujours voilé par un nuage semblable à 1
large chapeau. Autrefois on l’appeloit assez
communément le Fràcmont, Mons F ra c tus , parce
*) L ’an 1 5 13 le Duc Ulrich de Wirtenberg fit un Voyage
sur le mont Pilate. La même année le célèbre Joacha
de Watt ( V a d i a n u s Bourguemestre de St. Gd
visita aussi cette montagne; on voit la relation de ce
voyage dans son Comment, in I I I . libr. Pomp. Melaet
de situ Orbis. p iennae, i 5i 8« V. aussi: Coni
Gesneri descriptio M. P ila t i, 1555 ; le voyage de
F é lix Plater de Bâ te , 1560 ; celui d’un Allemand anè
nyme, 1677 et M. A. Cap p e le r, historia P ilati montih
Basil. 1767, On en trouve, aussi une description psi
M. le Général P f j f f e r , dans le Jo u rn a l helvétique
1759. — De toutes les inscriptions qu’observa Conrd
Gesner, en 15 55 , sur un des pics de cette m o n t a g n e
il n’existe plus aujourd’hui que les lettres initiale5
du nom du Duc Ulrich et le millésime i 578
accompagne.
I côte de l’Est et du Nord ses flancs sont
iom m e déchirés et brisés. Rien de plus magni-
K u e que la vue que l’on découvre du haut de
E t é montagne sur la Suisse orientale et méri-
B o n a le , sur une partie de la Suisse occidentale,
sur 6 à 8 lacs différens et sur la chaîne des Alpes
voisines, laquelle s’étend depuis le mont Sentis
dans VAppenzell jusques aux montagnes de
Icmterbrounn.
■ Chemins du mont Pilate; On en Compte 6 diffç»
ijens, savoir 4 du côté du Nord, et 2 du côté du
î>ud. Le plus commode et le moins dangereux
est celui qui monte d’’Alpmch au Tomlishorn, 4-5 1.
De-là on se rend aisément sur les autres sommités
que l’on nomme ŸEsel et VOberliaifpt. On en
redescend en 3 h. De Lucerne on va en 6 h. sur
le mont Filatë. Le chemin passe par Herrgotts-
wald et Eighentkal, 2 1. qu’on peut faire à cheval.
Mais depuis là il faut opter entre deux sentiers
où l’dn est obligé de marcher à pied. L’un qui
passe près du Kaltwehbroimnen (fontaine de la
fièvre), est le plus court mais aussi le plus
fatigant; l’autre, moins pénible, monte en 1 1.
f l’Alpe de Brundlen.
■ Particularités-du mont Pilate. Sur le chemin qui
Tmène, on rencontre un sapin de 8 p. de diamètre;
à 15 p. au-dessus du soi on voit Sortir
de son tronc 9 branches horizontales de 3 pieds
¿’épaisseur et de 6 de longueur; de l’extrémité
de chacune de ces franches s’élève un grand
jp*P'n> de sorte que cet arbre prolifère est d’un
appect excessivement singulier, — Le mont Pilate