
 
        
         
		semaines  à  ce  défilé  les  troupes  combinées,  en.  
 voyées  ppur  les  réduire,  En  vain  les  François  
 fais oient  tomber  une  grêle  de pierres  et  de tisons  
 enflammés  sur  le  toit  dont  il  a  été  parlé,  et  où  
 les  Valaisans  a voient  un  avant-poste.  Une nuit  
 les  Valaisans  escaladèrent  ces  rochers,  prirent  
 les  François  à  dos,  en  tuèrent  un  grand  nombre  
 et  en  précipitèrent  aussi  beaucoup « dans  l’abyme  
 qui  borde  le  chemin.  ,  Après  cette  expédition,  
 les  Va{aisans  regagnèrent  du  terrain  et  descendirent  
 jusqu’à  Sierre.  Mais  bientôt  les  François  
 revinrent  avec  des  renforts  considérables,  et quelques  
 cents  Autrichiens  ayant  passé  les  monts  du  
 côté  de  PItalie  pour  venir  au  secours  des  Viln-  
 sans,  ces  derniers  furent  obligés  d’abandonner le  
 commandement  à  leurs  alliés  qui n’avoient aucune  
 connoissance  des  localités,  de  sorte  que  les  uns  
 et les  autres  furent repoussés par les François]us-  
 ques  au  fond  des  plus  hautes  montagnes  et  finirent  
 par  être  entièrement  dispersés.  Les  suites  
 de  la  victoire  des François furent terribles, et nulle  
 part leurs  vengeances ne portèrent  un  caractère dé  
 cruauté  aussi  prononcé  que  dans  lé Valais.  L’effroi  
 et le désespoir des malheureux habitans étoient  
 tels-  qu’ils  s’éloignèrent de  leurs demeures pour se  
 réfugier  dans  les  montagnes  les  plus désertes,  et  
 que  le  gouvernement  helvétique  fut  obligé  d’en*  
 yoyer  plusieurs  centaines  de  paysans  du-Canton  
 de  Berne  faire  les moissons  dans  les  plaines  «W  
 données  du ’ Valais.  E. 
 Situation  et  particularités  des  Bains.  Ils  sont  P  
 nombre des plus  fameux de  la  Suisse,  non  à cause 
 des  agrémens  qu’ on  peut  s’y   promettre,  mais  de  
 leurs  vertus  énergiques.  Les  sources  sortent  à  
 environ  5000 pieds  au-dessus  de  la mer.  Quoique  
 la  vallée  soit  exposée  au  midi,  les  matinées  et  
 les  soirées sont toujours très-fraîches,  et  souvent  
 même froides ;  j ’y   ai  vu  un  matin,  au  milieu  du  
 mois  de  Juillet,  toutes  les  maisons  et  toutes  les  
 campagnes  couvertes  de neige qui ne se fondit que  
 vers  les 9 heures.  Ainsi  les malades 'qui viennent  
 prendre  les  bains  doivent  avoir  grand  soin  de  se  
 pourvoir  d’habits  d’hiver  ec  de  bon  v in ,-  car  celui  
 qu’on y   trouve  est  très-chétif.  En  général  on  n’a  
 pas  du'  tout pensé à la commodité  et aux  agrémens  
 des  hôtes  de  ces  Bains;  les  meubles,  les  appar-  
 terriens sont en très-mauvais  état,  et  il n’y  a guere  
 que les  ressources  de la bonne  compagnie qu’on  y   
 rencontre  le plus  souvent,  qui puissent en rendre  
 le  séjour  supportable  aux  gens  du monde.  Ces  
 Bains  sont  extrêmement  fréquentés,  et  les  malades  
 qui veulent y  faire une cure doivent  s’adresser  
 de  bonne  heure  à  M. Monnet  fermier  des  Bains ,  
 pour  retenir  un  appartement  chez  lui.  .11  passe  
 les hivers  à  Vevey ;  mais  il  se  re/nd  aux  Bains  dès  
 le mois de Mai.  Il  faut  avoir  soin  de  s’assurer  un  
 logement  dans  la  maison  contigue  au bâtiment où  
 l’on  se  baigne,  afin  de  n’être que  le moins possible  
 exposé  à  l’air  et au  froid au  sortir  de  l’eau,  L’on 
 paye  par  tête  pour  une  chambre,  le  dé jeûné,  le %  m 
 soupé,  le  dîné  et  les bains,  3 ou 4 florins par jour,  
 outre  1  florin %  pour  un  domestique  de  l’un ou  de  
 l’autre  s e x e ,  dont  les  malades  ne peuvent guères  
 se  passer  pendant  leur  cure,  11  faut  apporter