if faut toujours rester du côté droit jusqu’à ce qu’on
rencontre la grande route. »-*- A Berne, 4 lieues,
En chemin* on laisse Laupen à droite, à 1 lieue
de Morat ( v . Laupen). A Avenches, 2 lieues. A
Anet, 2 lieues. ( V. ces art. ).
M o r a t ( Î è lac d e ) , connu pendant le moyen
âge sq u s le nom d’Uechtsée ; il a 2 lieues de long,
une % lieue de large et 27 toises de profondeur, La
Broie qui s’y7 jette au-dessous d'Avenches en res^
sort près de Sauge et va tomber dans le, lac de
Neuchâtel. Autrefois celui de Morat s'étendent
une demi-lieue plus loin qu’aujourd’hui du côté de
l'Ouest, savoir jusqu’aux murs d'Avenches, Ce
fac est très-poissonneux, et l’on y prend leSilurm
glanis dé Linné (Salut-, IVels ou Waidfisch),
poisson très-estimé, en plus grande quantité que
dans aucun autre des lacs de la Suisse. On voit
quelques villages sur ces rives : au Sud-Ouest
ceux de Mer la ch, Courgevanx, Faoux (Pfauen),
près duquel le Chandon et un peu plus loin le
Sckî&artzbach se jettent dans le lac, Castes, et à
quelque distance la ville d'Avenches, Au Nord*
Ouest, le village de Sugier ou Sauge (Zurweide),
Vis-à-vis de Morat s’ élève le côteau du Fulty
( Mistelaeherberg ) du haut duquel on découvre une
belle vue sur le lac et sur la ville de Neuchâtel,
, sur le lac de Morat, sur une partie de celui de
Bienne, sur le grand marais jusqu’à Arberg, et
sur la chaîne des Alpes. Tandis que l’on donne
à manger aux chevaux,, les voyageurs ont le
tems de traverser le lac en bâteau, de monter sur
le Vully et de retourner à Mor^t pour continuer
leur route. Pour aller à Aneth ou à Erlach (Cer-
’lier) sur le lac de Bienne, on redescend du Vully au
village de Sugier et Ton suit le chemin qui trav
e rse les marais; mais quand l’humidité rend ce
chemin impraticable, on est obligé de se faire
conduire en bateau sur le canal jusqu’au bout de
cette contrée marécageuse.
Observation géologique. Lorsque les lacs do Neu-
éâtet et de Morat et le grand marais qui s’étepd
jusqu’à Arberg ne faisoient qu’un seul et même
lac,» le côteau du Vully formait une presqu’île
consid érable; de-là. le nom de Mistelach, venu
du mot latin Medio-lacus. A cette époque Aneth
étoit une île ( v .iAneth). La colline, et toute la
contrée voisine sont composées de sable et de
marne. — On trouve des pétrifications près de
Villars.
Mo r b é g n o . Ce bourg, le plus considérable
et le plus beau de toute la Valteline, est situé
sur Y A dda au pied du mont Lêgnonê auquel vient
aboutir la 'chaîne méridionale des montagnes de
cette contrée ( v . Valteline y. On y trouve une
excellente auberge à la Poste. — L ’église est bâtie
avec goût; on y remarque aussi plusieurs cou-
vens ej; un chapitre de Chanoines. Il y « dans
ce lieu un grand nombre de moulins à dévider;
car les soies que l’on recueille des deux côtés
depuis Morbégno jusqu’ à Talamona-et Dèlébio sont
les plus estiméés de toute la Valteline. Sur le
sommet du mont Lêgnonê qui a ; dit-on, 8436 p.
au-dessus du lac de Côme y on jouit d’une vue
magnifique sur les plaines immenses de la Corn*