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 deux  à  dix  louis,  selon  la  grandeur  et  la beauté!  
 des  échantillons.  Au  reste  quelques  uns  de  ces!  
 fossiles  sont  si  rares  que l’on ne peut se  les  procuJ  
 rer  que  très-difficilement ;  c’est ainsi que les  tour«l  
 malines  blanches  et  vèrtes  coûtent  d’ un  à  troisI  
 louis  la  pièce. 
 G o ü g g h i s b e r g   ,  G o u r n i g h e l .  V. GuggisbergI  
 et  GurnigeL  , 
 Grandson , petite  ville du Canton  de  Vaud,  si-l  
 tuée  sur  la  rive  occidentale  du  lac  de  NeuchâtàM  
 au  pied  du  mont  gfura,  qui  dans ..cette  contréel  
 porte  le  nom  de  Thévenon;  sa  position  est  adrniJ  
 rabl  :  mais  ce  qui  la  rend  particulièrement  intéJ  
 fessante, c’est le souvenir de la mémorable victoirel  
 que  les  Suisses  y   ont  remportée. 
 Bataille  de  Grandso».  Charles  le  téméraire,  Duel  
 de  Bourgogne,  étant  entré  en  Suisse  à  fa  têteI  
 d’une  puissante  armée,  vint  mettre  le  siège  de-1  
 vant  Grcmdson.  La  garnison  fut  obligée  de  sel  
 rendre ;  elle  étoit  composée  de  500 Bernois,  dontl  
 les Bourguignons  firent  pendre  uñe partie et noyeil  
 les autres,  le  1 . Mars  1476.  Immédiatement  aprèsl  
 arriva  l’ armée  des  Suisses,  fortç  de  20,000 coral  
 battans,  lesquels livrèrent à celle de Charles,  cotn-l  
 posée de 60,000 hommes,  cette  grande  bataille  quil  
 a  rendu  Grandson  si  célèbre.  Les  Bourguignom  
 entouroient  la  ville  de  toutes  parts  et  occupoientl  
 les  villages  de  Poissines,  Corsaletié,  Gîez,  Val-l  
 Hère  et des Tuileries,  Leur position étoit couvertel  
 au  midi  par  le  lac,  au  nord  par  VArnou  et  suri  
 tous  les  autres points  par  leurs retranchemens,  Lel  
 Duc  résolut  d’aller  au-devant  des  Suisses  qull 
 Ü R A N D S O N .   J 1 1 
 étoient  arrivés  à  Vaumarcus  le matin  du  3. Mars.  
 I  Son  plan  étoit  que  le  centre  de  son  armée  se  ran-  
 I géât  en  bataille  dans  la  plaine  de  Champigné  et  
 I  de  Bonvillars;  mais  la  chose  étoit  absolument  im-  
 I possible.  Les  avant-gardes  des  deux  armées  se  
 § rencontrèrent  dans  les  environs  de  Concise  et  de 
 4 la  chartreuse  de  Balance,  Inon  loin  de laquelle les  
 I  Suisses  placèrent  une  batterie  qui  fit beaucoup  de  
 f  mal  à  la  cavalerie  de  l’&ifiém?»  Celle  que  les  
 I  Bourguignons a voient dressée sur une hauteur entre  
 |: Concise  et  Corcelles,  se  trouvant  placée  trop  haut, 
 Ine  put  produire  aucun  effet.  Trois  fois  la  cavalerie  
 dis ÊMf^tviùns fut répoù§sêe,  de  sorte  que 
 5 pendant  ces  entrefaites  les  Suisses  gagnèrent  le  
 Items  et  l’espace  nécessaires  pour  faire  avancer  et  
 I  déployer  leurs  corps  d’armée.  A   trois  heures  ils  
 ,| attaquèrent  l’ennemi  avec  tant  d’impétuosité  que  
 WfëkàrleÉ^  trouva  à  propos  de  se  retirer  dans  son  
 ■pamp  retranche ,  lequel  etoit  situe dans  une plaine  
 Iplus  spacieuse  à  une  demi-lieue  de  Grandson;  ern  
 ■consequence  il  fit  donner  le  signal  de  la  retraite»  
 ■ L a   cavalerie  se  précipita  du  côté  du  camp;  les  
 ■troupes  de  pied  croyant  qu’elle  prenoit  la  fuite,  
 Ijetèrent  leurs  armes  et  tournèrent  le  dos.  Les  
 ■Suisses  poursuivirent  les  fuyards  jusqu’à  Mmv-  
 Wigni, lieu  situé  à  une  demiTieue au-delà  de Grand-  
 ■6 o n ,  et  dès  les  cinq  heures  il  n’y   avoit  pas  un  
 ■seul Bourguignon dans  le  camp.  On estime  la pertev  
 le e  ceux - ci  à  environ  2000 hommes  au  lieu  que  
 ■les  msses n’eurent  à  regretter  qu’une centaine  de  
 ■cpm  attaris.  Scharnachthal, A v o y e r  de Berne  et  
 1   ans  e Halwyl  de  la  même  v ille ,  comroandoieut