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 thaï  au Sud-Est  et s’élèvent du  côté  du  Sud  jusqu’aux  
 hautes Alpes  dans une  direction  parallèle  
 à  celle  du Stockhorn qui court  au 'Nord-Ouest  de  
 la vallée.  Toutes  les montagnes dont le Niesen  
 est entouré  au Nord-Ouest,  au  Sud'  et  au  Sud-  
 Est sont  calcaires ;  on  a  prétendu jusqu’ici qu’il  
 en  était  de  même  du  Niesen;  mais  c’est  une  
 erreur.  Sa  base  inférieure  du  côté  du  Sud  et  
 de  l’Est  est  composée de  schistes calcaires,  parcourus  
 de  veines  de  spath;  de  1.  du  village  
 de Mullinen ,  on voit  commencer les ardoises ou  
 schistes-  argileux.  Au  Kl'ôpfi- Graben,  carrière  
 située  à ja 1.  de Mullinen,  il y  a dé belles  ardoises  
 noires et d’un grain fin,  dontles couches forment  
 de  grandes  tables ;  au  Nord  de  cette  carrière  
 s’étend un banc de chaux maigre  et noirâtre;  au  
 Sud-Est on  observe  du  gypse  qui  fait  partie  de  
 la  grande  formation  de  ce  fossile  laquelle  commence  
 à Aigle et à  Bex et se prolonge  au  travers  
 du  pays  de  Sanen  et  du  Simmenthal  par-dessous  
 la  chaîne  du  Niesen  jusqu’au  k c   de  Thoun,  et  
 continue  de  s’étendre au Nord-Est dans la  partie  
 méridionale de là vallée.  Les  ardoises feuilletées  
 se  prolongent  jusqu’au  milieu  de  la  hauteur  
 du Niesen.  Au  bout  d’une  ou  deux  heures  de  
 montée,  on  rencontre  des  fragmens  de  brèche  
 et d’une pierre d’un jaune blanchâtre entièrement  
 bomposée de  gros  grains  de  quartz  arrondis;  la  
 cuantité  de  ces  espèces  de  pierres  augmente  à  
 mesure qu’on s’élève plus haut.  Une  h. avant  
 d’atteindre  le sommet du Niesen,  on  trouve  les 
 Louches  des  rochers  de  quarte  en  grains  d’où 
 [sont  tombés tous les  fragmens qu’on  a  rencontré 
 [ d a n s   sa route.  Ces couches,  entre  lesquelles  on  
 [observe encore en quelques endroits  des feuillets  
 ¡ d e   schistes,  continuent  jusqu’au  sommet,  où  
 (l’on  est plus  à même  de  les  étudier  que par-tout  
 tailleurs ;  car  ellqs  y.  sont  entièrement  nues  et  
 [dégarnies de mousses  et de lichens,  comme  si  la  
 Imer venoit  seulement de  les  abandonner.  Elles  
 font  de  3  à  6  p.  d’épaisseur,  et  on  les voit sem-  
 Iblables  aux  ruines d’un  édifice  gigantesque,  ac-  
 ( cumulées et adossées  les unes  contre  les  autres, 
 I monumens  des  forces  incalculables  qui  les  bri-  
 I sèrent jadis.  Ces couches de  rocher d’ un jaune-  
 I clair sont composées de grains arrondis de  quartz  
 [ pur  de  la  grosseur  d’ un  grain  de  chenevis  ou  
 | même! d’un  petit  pois ,  tellement  agglutinés  en-  I semble  qu’ils  ne  forment  qu’une  seule  et  même  I masse.  En divers endroits les grains de quartz ont  I été tellement  atténués  par les  frottemens^,  qu’ils  
 [ constituent  un  véritable  grès.  On  est  parfaite-  
 !  ment  placé  sur  le  sommet  du  Niesen  de  meme  
 I   que  sur  le bord,  le  long  duquel  on  descend  du  
 I  côté de l’Ouest  en  allant à Wimmis,  pour étudier  
 r  les  particularités  de  la  structure  intérieure  de  
 ¡cette  montagne;  car  tout  son  revers  septen-  
 I  trional  présente  un  escarpement  coupé  à  pic.  
 I  Le  corps entier du Nieàen ,  ainsi que  celui  de la  
 I Bettflue  qui  s’ élève  un. peu  plus  au  Sud,"  est  
 I  composé  de  couches  régulières  d’un  demi  pied  
 ¡•à  un pied d’épaisseur ;  elles  courent du Nord-Est  
 au Sud-Ouest  et  sont  fortement inclinées au Sud.