
 
        
         
		aux vents  du Nord,  ce  qùi fait que  lë  climat  en  
 est  très-doux.  L’impétueuse  Veveyse,  torrent  
 qui prend  sa  source  sur le  revers  occidental  du  
 Moléson  au  C.  de  Fribourg  et  cause  quelquefois  
 de grands  ravages  dans  les  environs,  coule  tout  
 près  des  murs  de  la  ville  du  cote  du  couchant,  
 Les  eaux  de  fontaine  ne  sont  pas  bonnes,  et  il  
 n’y  a  aucun  autre  lieu  situé  au  bord  du  lac  où  
 Fc'n Nvoie  autant  de  goitres  qu’à  Vevey. 
 Histoire.  Du tems des Romains,  Vevey portoit  
 le  nom  de  Viviscum ;  cette place  étoit située  sur  
 la  grande  voie  qui menoit  d'Italie  par  le Grand  
 St.  Bernard dans  les diverses parties  de  la Suisse  
 occidentale  et  septentrionale.  De  Vevey  ce  
 grand  chemin  alloit  à  Bromctgus,  Heu  qui  étoit  
 situé sur le lac de Brê,  à Moudon,  à Avenche ,^etc,  
 (V. Valais).  On voit dans l’église de St'.-,Saphorin  
 une pierre milliaire romaine,  érigée  l’an 47  sous  
 l’Empereur  Claude s  l’inscription  porte  que  la  
 distance  de Vevey  à Avenche  est de  37000 pas. 
 Curiosités.  La situation de cette ville est unique ;  
 la  nature,  tantôt  imposante  et  sublime,  tantôt  
 gracieuse  et  pleine  des  beautés  les plus  douces  
 s’y montre  sous  les  formes  les plus  variées.  Lë  
 lac  dans  sa plus  grande magnificence,  ses  rives  
 enchantées  dont  les  collines  sont  couvertes  de  
 villes,  de  villages  et  de  châteaux,  les  roches  
 menaçantes  et  mélancoliques  de  Meillerie,  les  
 montagnes  sourcilleuses  du  Valais,  les  glaciers  
 du Pain-de*sucre  (qui  fait partie  du  St.  Bernard'),  
 les  superbes Alpes,  parsemées de  chalets,  qu’on  
 voit  s’élever  au-dessus  de  Montreux,  et  mille 
 autres  objets  divers  forment  une  variété  itir,  
 épuisable de points de  vue et de scènes naturelles'  
 de  la  plus  ravissante  beauté.  Cette  situation  
 magnifique,  la  fertilité  du  soi  et  la  douceur du  
 climat  ont  attiré  de  tout  tems  un  grand  nombre  
 d’étrangers  à Vevey.  Il règne parmi les habitans,  
 de cette ville tout autant d’urbanité qu’a Lausanne ;  
 mais  on  y   vit  avec moins  de  luxe  et  à meilleur  
 compte.  Les  étrangers  y trouvent dës pensions,  
 et  des maisons  de  campagne  à  louer.  —  Cabinet  
 d’histoire naturelle chez M. le DocteurLevade..—  
 Collection  considérable. de  paysages  suisses,  
 dessinés  par  feu M.  Branâouin;  on  les voit  chez  
 sa  veuve.  —  La  grande  fontaine  publique,  supérieurement  
 travaillée dans le genre  antique. —  
 Le  sculpteur  Doret  au  ciseau  duquel  on  doit  
 toute  la partie  architectonique  du  monument  de  
 Gessner à Zurich,  est domicilie a Vevey.  Les  
 cendres  d'EdmondVudlow  reposent dans  la cathédrale  
 où  l’on  lui  a  érigé  un  tombeau 5  on  voit  
 encore  la maison  qu’il habitoit  en  ville ;  on  y  lit  
 sur  la  porte  l’inscription  suivante :  Ûipns  solum  
 forti  patria  est,  quia  Patris.  Ludlow,  i’un  des  
 juges  de  Charles  I.  Roi  d’Angleterre,  déploya  
 toujours  dans  son  pays .autant d’énergie  que  de  
 dignité;  constamment  fidelie  à  ses  principes,  
 on  le vit tour  à tour  s’opposer au despotisme  de  
 Charles,  et aux usurpations de  Cromwelî;  rien ne  
 put  l’engager à trahir la  cause  de  la justice et de  
 la liberté.  Ainsi que  tous les autres juges du Roi,  
 il fut exclu de l’acte d’amnistie de Charles II.  et  se  
 vit  en  butte  aux  persécutions  de  ce  monarque