riante vallée, couverte de prairies fertiles entre
la montagne de même nom et le Burghenstotl
(2316 pieds), et à égale distance des golfes
Bouochs et de Stanzstadt, c’est-à-dire à 11,
l’un et de l’autre.
Curiosités. L’hôtel de ville où l’on voit
grand nombre de portraits représentant les chefs
de la République ; l’arsenal ; d’église qui
ornée de colomnes de marbre. Près de cette
église, on voit sur une colomne la statue dt
magnanime Arnold de Winkelried (v. l’histoire di
sa mort héroïque à l’art. Sempach) } sa maisoi
située près du bourg subsiste encore, et appar
tient actuellement à M. le Lanùammann Trachsk
Les Winkelried, famille de héros. Dès l’àn 1240I
est fait mention d’un gratid homme de guerre,
nommé S,tmth de Winkelried, qui combattoit parmi
les Suisses poqr l’Empereur contre les-Guelfes,
Le dernier rejeton de cette race de héros fol
Arnold de Winkelried qui fut tué au mois d’Avri
1522 à la bataille de la Bicoque, où il combattil
dans les rangs des Suisses venus en Italie cotiïnu
auxiliaires de la France, (V. l’art. Unterwalà).
Triste sort des habitans du Nidwald. En 179811
constitution unitaire , présentée" par la France
venoit d’êtfe acceptée dans presque toute
Suisse; des Députés de tous les Cantons,«1
notamment de celui tfUnterwalà s’étoient déj»
formés en assemblée nationale ; par-tout, mêro«
dans YObwalden, le nouveau serment
avoit été prêté, et le peuple du Nidwalden $
refusoit encore avec obstination à se lier par
| rment. Les François menacèrent les habitans,
içur coupèrent toute communication, et se mirent
| marche de tonte part contre ce petit pays.
Les hostilités commencèrent le 5 Septembre 1798.
Le 8 les François attaquèrent Stanzstad du côté
du lac. Le 9 on se battit à la fois à Stanzstad »
àwKerniffâtd* à Bouochs et au Drachenried. Le
lendemain Stantz tomba au pouvoir des François.
Les habitans du Nidwalden et même leurs femmes
combattirent en gens réduits au désespoir: quant
aux prêtres fanatiques qui avoient séduit ce
peuple brave, mais superstitieux, et s’étoient
mis à la tête de la troupe armée, ils prirent la
fuite à l’instant même où la bataille commença.
Le 9 et le 10 tous les villages du pays de Nid~
waldm, à l’exception de Stantz furent réduits en
cendre, et la patrie de Winkelried fut le théâtre
de toutes les cruautés auxquelles pfeut se livrer
une soldatesque irritée pa£. une résistance aussi
vigoureuse qu’imprévue. On reproche au Général,
Comte de Schauenbourg, d’av.oir souffert
olu autorisé toutes les horreurs qui eurent lieu
djans ces journées affreuses. Sans les nombreux
secours tirés de toutes les parties de la Suisse,
de Y Allemagne, du Danemarc et de Y Angleterre
‘lesinfortunés habitans auroient péri de faim, et
tout le Nidwalden ne seroit plus qu’un désert *).
I Promenades ; points de vue. Stantz est environné
de riantes prairies, couvertes d’une multitude
■ V. les Ruines d'Unteryrald en 1 2 feuilles grave'es à
E Peau-forte, avec une carte et un texte par J . H.
F Afejer, 1800.