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 le pont,  qu’on  rencontre en chemin,  a été construit!  
 en  1764 par le fameux  Groubemann ( v. Schaffouse), |   
 Du  sommet  de  la  colline  nommé  du  Bourg,  oh|  
 découvre  toute  la  vallée;  on  y   voit  aussi  une|  
 chapelle  consacrée  à  St. Félix  et  Régula;   car  on I   
 prétend  que  ce  couple  pieux  de  la  légion  de I   
 Thèbes séjourna jadis dans une grotte du voisinage.'!  
 La  vallée  est  étroite  et  la  situation  de Glaris mé-l  
 lancolique.  Au-dessus  des inontagnes  de\yEnmt-%  
 berg  s’élèvent  les  parois  de  rocher  du  Sehilt  à  la i  
 hauteur  de  7375  pieds  au-dessus  de  la  mer;  au!  
 Nord  les  sommités  chenues  de  l’âpre  et  sauvage |   
 Glarnisch  (8900 p.),  et  le  IVigghis  (6920  p.).-  Oui  
 jouit  sur  le mont  Sehilt  d’une  belle  vue  sur  le s l  
 vallées  du  Canton  de Glaris,  On monte  en  4  h, I   
 de  marche  parles montagnes  de YEmmetberg,  dvM  
 Heuboden  et  de  la  Frohnalpe  sur ,1e Sehilt.  Be-là I   
 au Murtschenstock  par  la  Chaaren,  1 lieue fa;  pu iil  
 à  Kirentzen  3 lieues.  Entre  Glaris,  la  colline  du'l  
 Bourg  ét  le  Glarnisch,  on  voit  un  grand nombre!  
 de débris de  rochers,  qu’un  tremblement de terre I   
 détacha des  hauteurs  du  Glarnisch  en  1593.  C’est!  
 entre  ces montagnes et le Wiggis qqe passe le  che-1  
 min de la vallée de Ctonthal et du Cantoq de Schwytz I   
 et  c’est  aussi  de-là  que  se précipite  le  torrent de I   
 la  Lontsch. 
 La  riante  vallée de Clcintfial.  Les voyageurs même |   
 qui  ne  se  proposent  pas  d’aller dans  le Canton  de I  
 Schwytz  par  le mont  Praghet,  n’auront  sûrement I  
 pas  lieu  de  regretter  ie  tems  et  la  peine  que  leur I  
 coûtera  une  petite  excursion  dans  cette  vallée  I 
 intéressante.  Au  bout  de  2  heures  de  montée,  
 on  arrive  au  pied  du  Glarnisch;  le  chemin  est  
 assez  roide;  cependant  on  peut  le  faire à cheval.  
 Après  avoir traversé  le hameau romantique de Rie-  
 dern  et un pont couvert,  on recommence à monter  
 à peu de  distance  de la Lontsch  qu’on entend mugir  
 au  fond d’une  gorge d’une profondeur  effrayante,  
 et tout dhm coup  on apperçoit une des  vallées  les  
 plus  gracieuses  qu’il  y   ait  dans  les  Alpes.  Elle  
 est  située  entre  le  IVigghis  à  l’Est  et  les  cimes  
 menaçantes  du  Glarnisch  à  l’Ouest ;  au midi de  ce  
 vallon  l’oeil  découvre  le  joli  lac  de  Cl'onthal  dont  
 les  rives  couvertes  de  prairies  sont  ornées  de  
 cabanes et de bouquets d’érables  et de hêtres.  Les  
 contrastes  des  scènes  les  plus  sauvages  et  des  
 paysages les plus rians donnent à l’ensemble do cette  
 vue  un  caractère  unique,  et  font de cette vallée  
 une  des  plus  attrayantes  que  l’on rencontre  dans  
 les  Alpes. 
 Le  monument  de  Gessner.  Un  sentier  qui  va  du  
 côté  de  l’Ouest  traverse  la  Lontsch  et  mène  au  
 milieu  des  prairies  de  Teufen- îVinkel qu’arrosent;  
 des sources délicieuses  jusqu’au pied du Glarnisch-.  
 Là  le  voyageur  lit  une  inscription  en  l’honneur  
 de  l’immortel  Gessner,  gravée  par  deux  de  ses  
 compatriotes  ( MM.  Zwicki de Glaris  et Bueler de  
 Rapperschwyl)  sur  un  immense  bloc  de  rocher*  
 Trois jeunes arbres ombragent cette énorme masse;  
 là  mousse  et  les  buissons  tapissent  le  chaos  des  
 autres  débris  de  la  montagne.  Tout  à  côté  de  
 ce  monument  que  la  nature  même  semble  avoir  
 érigé  à  son  poète  favori,  le  voyageur  trouve