bancs de la même poudingue qu’on observe sur I
le revers septentrional des montagnes de Balme et I
de Valorsme ( v. Col de Balme-) ; ou en voit aussi I
de grands blocs au-dessus de Puïïy à une demi- I
lieue de Lausanne; ces blocs y ont été emmenés I
par les courans depuis les parois du Valais où ils I
sont en place. A ces poudingues succèdent des I
schistes micacés composés de mica et de beau-1
coup de feldspath, et parcourus par un grand I
nombre de veines de feldspath. Depuis la gorge I
du Trient, les rochers ne sont plus feuilletés; ils I
sont d’une couleur jaunâtre et ont une apparence I
de porphyre; vis-à-vis du village de la Bathia I
on trouve de nouveau les pitrosilex ou schistes ■
siliceux gris, et ensuite de la pierre calcaire pri- I
mitive; toutes les couches de ces rochers sont à I
peu près verticales (v. Martigny).1— Sur là rive I
droite .du Rhône on, observe la même succession I
des espèces de pierres. Quand on passe le Rhont I
pour aller de Martigny à Fouly, on retrouve le I
pètrosilex des rochers de Pissevache ¡ de-la en s’e* I
levant sur l’avance qiie forme la montagne pour I
redescendre ensuite jusqu’au bord du Rhône, on I
revoit les rochers porphyroïdes entre le Trini I
et la Bathia ; mais ici y ils contiennent beaucoup I
de crystaux de feldspath et de grains de silex ver- I
dâtre. A 25 minutes du hameau de Rogé, on voit I
paroître la poudingue ou grès - gris dont la pâte
est composée de mica noir. Un peu plus loin
il y a entre le gneifs de minces couches verticales I
d’une pierre calcaire blanchâtre avec des rognons I
de gneifs , qui n’ont tout au plus que quelques I
pieds d’épaisseur.' Viennent ensuite des schistes
micacés noirs, et des poudinges (grès-gris) dont
la pâte micacée est très-noire. Leur stratification
y est très-facile à saisir. Les couches ont io à 15
pieds d’épaisseur. Au-dessus du hameau desDùï-
blerets on reconnoît plus distinctement qu’ailleurs,
que ces couches sont verticales et courent du
Nord'Est au Sud-Ouest. Il paroît que ces poudingues
se prolongent par Derbignon; mais elles
y sont'tantôt grises et tantôt verdâtres et rougeâtres.
Audelà de Derbignon, on retrouve du
pètrosilex, ou feldspath compacte, mêlé de mica
comme sur l’autre riye. Quoique la vallée ait
une lieue de largeur on voit dans tous les points
sur l’une et l’autre rive les mêmes espèces de
rochers. — Près du village d’Outre-Rhône (Ultra
Rhodanwîi) ou Colonge on peut repasser le fleuve
sur un bac pour retourner à Martigny. On ne
s’est point encore assuré jusqu’où ces poudingues
intéressantes par leur ancienneté s’étendent au-
delà de Derbignon du côté du Nord-Est ; cette
recherche mériteroit bien un voyage exprès. La
longue vallée du Valais est jusqu’à Fouly et Mar-
tigny du nombre de celles que l’on nomme longitudinales;
mais depuis là elle prend une direction
transversale vers le Nord-Ouest et coupe
en profil jusqu’au bords fiu lac de Genève et sur
une ligne de g—Io lieues de longueur les formations
de roche primitive, de pierre calcaire disposée
en couches horizontales, et de gypses lesquelles
courent du Nord-Est au Sud-Ouest. La
grande débâcle qui déchira jadis ces rochers et